Les notions élémentaires et la connaissance de la syntaxe générale suffisent alors pour guider les jeunes intelligences, dont la pénétration devance bien souvent, dans ce genre de traduction, les règles progressives de la théorie.
La littérature, en général, est la connaissance raisonnée des ouvrages d’esprit qu’on trouve chez les anciens et chez les modernes. […] Il importe avant tout de choisir un sujet qui ne dépasse pas la portée de notre talent et l’étendue de nos connaissances. […] La moralité de l’histoire consiste à bien juger les hommes et les événements, à montrer au lecteur les leçons qu’il peut tirer de la connaissance du passé. […] De pareils écrits se rapportent au genre philosophique et supposent la connaissance de la dialectique et l’exactitude du raisonnement. […] Nous les comprenons dans le genre didactique, parce que les jugements que l’on prononce supposent la connaissance et l’application des préceptes de l’art.
Nous leur consacrerons quelques mots pour en donner une idée suffisante à ceux qui désireraient en avoir quelque connaissance. […] C’est en cela que nos grands orateurs sacrés se sont montrés si supérieurs aux autres hommes par une observation constante, par une connaissance positive des mœurs de leurs semblables qui leur ont acquis le premier rang parmi les écrivains de leur nation.
Les études littéraires et morales, en généralisant les idées, en multipliant les connaissances, en étendant l’horizon de la pensée, en la ramenant sans cesse à des réflexions sur l’homme et sur le devoir, ces études ne perfectionnent pas seulement l’intelligence, elles forment aussi le cœur. […] — La prudence est la connaissance raisonnée du passé et du présent employée pour la sage prévision de l’avenir. […] Nul goût, nulle connaissance des véritables beautés du théâtre. […] Ce n’est pas que l’ordre assigné par les rhéteurs soit arbitraire ; loin de là, il est fondé en logique et conforme à une parfaite connaissance du cœur et de l’esprit humain. […] La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même dès découvertes ne sont pas un sûr garant de l’immortalité.
Là courent à la ronde et les propos joyeux, Et la vieille romance et les aimables jeux : Là, se dédommageant de ses longues absences, Chacun vient retrouver ses vieilles connaissances.
Ce mérite, négligé pendant plusieurs périodes littéraires, ne doit plus l’être une fois les connaissances assez généralement répandues pour que tous le comprennent et l’exigent.
Trouvez sur votre palette ces mille espèces de vert et de bleu que vous donne la nature ; trouvez-les dans un style à la fois net et flexible, dans une profonde connaissance et une grande habitude des ressources de la langue, dans un vocabulaire d’une étendue considérable, qui permette de rendre, tout en évitant le néologisme, les nuances les plus légères et les plus fugitives.
Cette connaissance s’acquiert surtout par la pratique.
On peut s’emparer de ces probabilités comme moyen d’arriver à la connaissance de la vérité.
Ce tiers est un vieux juge de ma connaissance, fort aimable malgré ses rhumatismes, et fort jeune encore d’esprit malgré ses soixante et douze ans, — lequel eut avec un jeune avocat de ses amis une conversation que je vous demande la permission de relater tout au long.
Cet esprit peut même être orné de certaines connaissances, mais toutes relatives à l’art champêtre, à la culture des terres et des fruits, aux maladies des troupeaux, à la qualité des pâturages, à l’influence des vents et des astres.
La connaissance des figures est très utile à celui qui veut apprendre à bien parler et à bien écrire. […] Cependant, comme la propriété et la beauté du langage sont susceptibles d’être perfectionnées, la connaissance des principes d’où ces qualités dépendent, des raisons qui rendent une figure ou une expression préférable à toute autre, ne peut manquer de nous être utile pour diriger notre choix, et pour apprécier avec justesse le mérite d’un écrivain. […] C’est, le plus souvent, l’inflexion de la voix et la connaissance des sentiments de l’orateur à l’égard de celui dont il parle, qui font connaître l’ironie.
Le nœud qui vient de l’ignorance se résout par la connaissance de ce qui était inconnu : Iphigénie reconnaît son frère, et le sauve. […] Le dénoûment s’opère par reconnaissance (ἀναγνώρισις) lorsque le nœud, venant de l’ignorance de celui qui agit, est délié par la connaissance de ce qui était inconnu. […] La comédie d’intrigue n’offre point de caractère dominant ; elle ne demande ni talents extraordinaires, ni connaissance approfondie du cœur humain, mais seulement beaucoup d’imagination.
Mais comme je suis bien loin de croire que mes observations puissent être une règle pour eux, je me suis imposé la loi de m’appuyer toujours de l’autorité des critiques sages et éclairés, dont le goût sûr et les connaissances profondes sont généralement reconnus. […] … Mais ces connaissances sont utiles et nécessaires à ceux qui ont besoin de l’art de parler et d’écrire.
Cette connaissance est indispensable pour prévenir des fautes quelquefois grossières, et pour donner à un écrit une sage régularité. […] La connaissance approfondie de la langue suppose encore l’étude des grands modèles, et, s’il se peut, le commerce des personnes qui parlent correctement.
C’est par cette voie qu’il est parvenu aux connaissances rares et sublimes de l’incrédulité ; c’est à ces grands efforts qu’il doit la découverte d’une vérité, que le reste des hommes, jusqu’à lui, avait ignorée ou détestée ».
Le péril extrême où se trouve mon fils, la guerre qui s’échauffe5 tous les jours, les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés1 de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante2, et l’envie que j’ai de vous voir, tout cela me déchire, me tue et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister.
L’élite des esprits sera moins brillante ; mille et mille esprits sortiront de leur indigence intellectuelle, et dans ce genre aussi la petite propriété, héritant de la grande, deviendra le plus ferme rempart de la société, qui n’est mise en péril que par ceux qui ne possèdent rien dans le champ des connaissances et des idées.
Rotrou : J’avais, sans ce discours, assez de connaissance De l’adresse d’Ulysse et de son éloquence ; Mais il éprouverait, en un pareil ennui.
Il doit préparer les auditeurs à la connaissance du sujet, et en même temps provoquer leur attention et leur bienveillance.
de mes enfants auriez-vous connaissance ?
Et comme, par la définition du point, de la ligne, de la surface, et par d’autres principes très-familiers, nous parvenons à des connaissances qui mesurent enfin le ciel et la terre ; de même aussi, par les raisonnements et les conséquences que l’on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mœurs, ou se rend capable de grandes choses. » (La Fontaine, Préface de ses fables.)
C’est du moins l’avis de ce dernier dans l’Essai sur l’origine des connaissances humaines, part. 2 ; mais il se réfute lui-même au 2e et au 14e chapitre de l’Art d’écrire où il établit beaucoup mieux, mon gré, la théorie de la construction.
Comme on a souvent occasion d’écrire des lettres, c’est par là que nos amis et nos connaissances jugent de notre esprit et de notre cœur : une lettre peint mieux l’homme qu’un volume entier. […] La lecture et la composition sont sans doute d’excellents moyens pour former le goût et pour acquérir la connaissance pratique de la langue ; mais, pour pénétrer tous les secrets de l’art d’écrire, pour étudier les règles dans leur application immédiate, il est un autre exercice dont la jeunesse peut tirer les plus grands fruits : c’est l’analyse critique, appliquée aux chefs-d’œuvre de la littérature et aux modèles des bons écrivains.
Quand Dieu ne vous a point donné connaissance d’une chose, n’apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu’en ne disant mot, on croira peut-être que vous êtes d’habiles gens1.
Treneuil a bien conçu tout le parti qu’un écrivain pouvait retirer de l’étude et de la connaissance des livres saints, sources toujours fécondes, toujours ouvertes à quiconque y voudra puiser le vrai beau.
Utilité des lieux communs La connaissance et la pratique des lieux communs n’est pas absolument inutile ; c’est une gymnastique pour l’esprit qui peut, en s’y exerçant, acquérir plus de souplesse et de vivacité.
L’idiome national, dès ce moment, commença à se produire, sous la plume du prosateur comme du poète, tel qu’il devint au siècle suivant, et l’étude du grec, disons-le, des chefs-d’œuvre grecs, plus encore que la connaissance du latin, a provoqué, déterminé cet essor. […] L’éloquence, quels que soient ses dons les plus précieux, réclame la connaissance des règles qui ont, elles-mêmes, leur fondement dans la nature et dans l’observation. […] La philosophie, d’autre part, apprend à l’homme à se connaître, à connaître ses devoirs ; et par là devient nécessaire, elle-même, la connaissance de ces doctrines abstraites que quelques-uns ne dédaignent que parce qu’ils n’en sentent pas le prix. […] « Les ouvrages bien écrits, dit Buffon, passeront seuls à la postérité : La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté des découvertes ne sont pas de sûrs garants de l’immortalité. » L’écrivain ne se révèle que par le style. […] Tolerabilia fuerunt illa, Publici Clodii mortem æquo animo nemo ferre potest potest : luget senatus, mæret equester ordo, tota civitas confecta senio est ; squalent municipia, afflictantur caloniæ, agri denique ipsi tam beneficum, tam salutarem, tam mansuetum civem desiderant. » Ce qui fait ressortir l’ironie, c’est en général l’exagération des idées, puis le ton de la voix et, plus encore, la connaissance qu’on a des mérites de la personne.
» D’ailleurs, il fait parfois penser à Molière par sa profondeur d’observation, et même à Racine par sa connaissance des secrets de la passion ; il est poète dramatique, en ce sens que l’apologue des anciens a été métamorphosé par lui en une petite scène où le dialogue remplace un récit sec et nu. […] Peu importent les situations ; le poète ne s’en occupe pas, car elles sortent tout naturellement de la peinture des caractères ; et par cela même que les situations sont secondaires, les types que nous peint le poète ne sont pas seulement des personnages de tel temps et de tel pays, mais des types universels, sans que leur réalité concrète et vivante en souffre. — Les conditions dans lesquelles a vécu Molière ont été d’ailleurs singulièrement propices pour favoriser son génie d’observation : acteur pendant plusieurs années en province, en même temps qu’auteur, il a beaucoup vu et beaucoup retenu, et la ville et la Cour lui sont également familières ; la connaissance de la Cour surtout a eu une influence considérable sur la physionomie générale de son œuvre. […] Il faut vous dire que l’intrigue d’Andromaque est aussi simple que forte ; vous verrez, mon cher maître, quelle profonde connaissance de l’âme il fallait avoir pour faire parler et agir la passion comme il est fait dans ce drame. […] Et ce ne sont pas seulement des leçons morales que nous puisons dans les fables ; nous en tirons encore d’autres connaissances ; les mœurs des animaux et leurs instincts divers y sont dépeints avec fidélité ; il est certain que les personnes d’un âge assez avancé connaissent du reste ces éléments de l’instruction ; mais c’est surtout pour les enfants que je parle ; ils apprendront par là, sans effort, sans ennui, sans presque y penser, ce qu’il faut qu’ils sachent. […] Quelle a été ma surprise et ma joie, vous le concevez, Monseigneur, quand j’ai reçu l’écrit si remarquable, si judicieux, si plein de connaissances et de réflexions fécondes, que vous venez de consacrer à la question toute profane qui vous était soumise.
Les notions élémentaires supposent des connaissances acquises, et exigent des développements impossibles sans le secours des exemples, des citations et des lectures. […] Elle porte les faits à la connaissance de l’homme ; elle lui apprend les événements passés, les découvertes de la science, les résultats de l’observation et de l’analyse ; elle est l’instrument de l’expérience, du raisonnement, de la discussion : elle a donc besoin de cette forme libre et dégagée, pour venir au-devant de l’auditeur ou du lecteur, et lui présenter la vérité exacte et complète avec une scrupuleuse fidélité. […] » Buffon n’a pas voulu dire que le style reflète, comme un miroir, les qualités et les défauts de l’écrivain ; il a lui-même expliqué sa pensée en ajoutant : « La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes, ne sont pas de sûrs garants de l’immortalité ; si les ouvrages qui les contiennent ne roulent que sur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les faits et les découvertes s’enlèvent aisément, se transportent et gagnent même à être mis en œuvre par des mains plus habiles.
Quoiqu’en effet tous les grands hommes qui passent sous nos yeux, dans cette immense revue de tant de siècles, n’aient pas tenu peut-être le langage que leur prête l’historien, il est clair cependant qu’il a adapté leurs discours à leur caractère connu, et que, s’il a quelquefois substitué sa pensée à la leur, il en a si bien pris l’esprit et le style en général, que nous retrouvons facilement l’un et l’autre ; et que nous oublions sans effort l’auteur qui écrit, pour n’entendre que le héros qui parle ; et ce qui le prouve d’une manière qui nous paraît sans réplique, c’est qu’à chacune de ces grandes époques qui divisent les temps, moins encore par le nombre des années, que par les progrès de la civilisation et le développement des connaissances, nous trouvons dans ces mêmes harangues un tableau fidèle et des mœurs du siècle et du caractère particulier du pays.
Mais il observa attentivement différents avares ; il saisit les plus grands traits d’avarice qu’ils avaient faits ; il y ajouta, d’après la connaissance profonde qu’il avait du cœur humain, d’autres traits qu’il imagina qu’un avare est capable de faire : il réunit tous ces traits, les attribua à son personnage, et, par là, vint à bout d’en composer un caractère parfait dans son genre.
Je suis, dit-on, un orphélin2 Entre les bras de Dieu jeté dès ma naissance, Et qui de mes parents n’eus jamais connaissance.
C’est avec un sentiment de douleur que j’apprends qu’un membre de l’Institut, célèbre par ses connaissances, mais tombé aujourd’hui en enfance, n’a pas la sagesse de se taire et cherche à faire parler de lui, tantôt par des annonces indignes de son ancienne réputation et du corps auquel il appartient, tantôt en professant hautement l’athéisme, principe destructeur de toute organisation sociale, qui ôte à l’homme toutes ses consolations et toutes ses espérances.
Il exige, il suppose, avec des dons extérieurs qui plaisent ou qui touchent, le sang-froid, le tact, la présence d’esprit, la fermeté, le courage, la promptitude de la décision, la connaissance des hommes, l’art de les deviner et de les conduire ; comment ne serait-il pas une grande qualité politique, un moyen pratique de gouvernement ?
Aucun citoyen n’ignore qu’on admire en lui des connaissances étendues, un esprit profond, un discernement juste, un cœur droit et pur, dévoré de l’amour du bien général. […] Enfin ce n’est qu’au moyen de la connaissance de ces mœurs, qu’il peut proportionner son style, ses pensées, ses réflexions, ses raisonnements à l’intelligence, aux sentiments et aux passions de ses auditeurs ; parler à la ville autrement qu’on ne parle à la campagne, à des militaires autrement qu’on ne parle à des magistrats, à des jeunes gens autrement qu’on ne parle à des hommes d’un âge mûr ; en un mot, peindre avec vérité les diverses inclinations des hommes de tous les états, en développer les causes et les effets, ainsi que les caractères des différents vices et des différentes vertus.
Mais je m’y refuse, protestant que, puisque cette affaire intéressait le salut public, je me garderais bien de n’en pas réserver au conseil public la connaissance tout entière. […] Instruit des sentiments que faisait naître la vue du piédestal et de cette inscription, il crut, en détruisant ces témoignages et ces indices de son crime, dérober à la postérité la connaissance de cette impiété. […] Alors ce fou, qui s’était tant emporté contre moi en faveur de Verrès, voyant qu’il n’avait rien gagné, me donna, sans doute pour faire sa paix avec moi, la liste de tous les vols que Verrès avait faits à Syracuse, et dont d’autres personnes m’avaient déjà donné la connaissance et le détail. […] Je crois avoir déjà rapporté fidèlement tous ses exploits dans la guerre des esclaves fugitifs, et je n’ai rien omis avec connaissance. […] Telle était donc la fin ordinaire de ses festins : l’un était emporté sur les bras hors de la salle, comme hors d’un combat ; l’autre était laissé pour mort ; la plupart étaient renversés sans connaissance, privés de sentiment : et quiconque aurait vu ce spectacle aurait cru assister, non au repas d’un préteur, mais à une journée de Cannes en fait de débauche.
Les secours mutuels que se prêtent des genres, en apparence si opposés, et les grandes beautés qui résultent, pour la tragédie, de la connaissance raisonnée des anciens, devraient bien convaincre les jeunes écrivains de l’importante nécessité de remonter à ces sources du vrai beau, de se pénétrer de l’esprit qui anime ces magnifiques compositions, avant de hasarder si légèrement d’informes essais, dont le mépris public ne tarde pas à faire une justice qui devrait être plus utile pour le goût.
Elle veut un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec le grand génie, Secouru d’une main propre à le seconder, Et maîtresse de l’art jusqu’à le gourmander2 ; Une main prompte à suivre un beau feu qui la guide, Et dont, comme un éclair, la justesse rapide Répande dans les fonds, à grands traits non tâtés, De ses expressions les touchantes beautés.
Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter : j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. […] De l’esprit On consultait un homme, qui avait quelque connaissance du cœur humain, sur une tragédie qu’on devait représenter ; il répondit qu’il y avait tant d’esprit dans cette pièce qu’il doutait de son succès.
La première de l’abbé Banier 205 est écrite avec élégance, et enrichie de notes savantes qui annoncent un homme plein de connaissances mythologiques. […] Cet esprit peut même être orné de certaines connaissances, mais toutes relatives à l’art champêtre, à la culture des terres et des fruits, aux maladies des troupeaux, à la qualité des pâturages, à l’influence des vents, et des astres.
Peu de temps après, le Génie du christianisme étonna par la grandeur de son objet et la richesse d’un plan qui embrassait sans effort une prodigieuse variété de connaissances en tout genre : on y admira surtout le parti que l’imagination et la sensibilité de l’auteur avaient su tirer d’un sujet qui semblait ne devoir offrir que des discussions arides, que des raisonnements secs et abstraits ; et on lui sut gré de nous avoir donné un cours presque complet d’histoire naturelle, de poésie, d’éloquence, une poétique enfin de tous les beaux arts, au lieu de traités théologiques sur la nécessité et la vérité de la religion chrétienne.
L’esprit humain ne peut rien créer : il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions ; mais, s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables des monuments immortels1.
L’ignorance des maux futurs est plus utile que leur connaissance. — 11. […] La prudence consiste dans la connaissance des choses bonnes et mauvaises. — 8. […] Les Égyptiens et les Babyloniens appliquèrent tous leurs soins à la connaissance des astres. — 11. […] La connaissance de l’avenir ne nous est pas utile. — 4. […] Junon priva Tirésias de la vue, mais Jupiter lui accorda la connaissance de l’avenir. — 8.