Washington est, dès cette époque, l’Américain éminent, le représentant fidèle et supérieur de son pays, l’homme qui le comprendra et le servira le mieux, soit qu’il s’agisse de traiter ou de combattre pour lui, de le défendre ou de le gouverner1.
L’appel au souvenir du serment prononcé par le roi, le jour de son sacre, a quelque chose de pompeux, de grandiose et d’émouvant tout à la fois, que l’on ne rencontre nulle part à cette époque.
La chronographie (χρόνος, temps, γραφώ, je décris) est une description dans laquelle on mentionne les circonstances propres à caractériser l’époque à laquelle appartient le fait ou l’objet décrit. […] Le sujet de la narration légende telle que nous l’entendons ici, se composant de tout ce que le peuple des âges de foi vive avait recueilli dans ses souvenirs ou poétisé dans son imagination, l’écrivain, bien loin de faire usage d’une critique excessive, devra chercher à se bien pénétrer des sentiments et de l’esprit de ces époques naïves et à paraître en partager l’aimable crédulité. […] Il doit encore observer les bienséances du style, qui consistent à modifier les convenances locales suivant le goût de l’époque où l’on écrit et le caractère particulier de sa nation.
Rien de plus opposé au caractère de la véritable éloquence, que cette manière de procéder dans une composition oratoire ; et ce qui le prouve surtout, c’est qu’elle date précisément de l’époque où l’éloquence commença à dégénérer entre les mains des sophistes grecs, et finit par se perdre tout à fait entre celles de Sénèque et de ses imitateurs.
Si l’on a à traiter un sujet historique, il est bon de lire dans un historien les faits relatifs à l’époque ou aux évènements dont il est question.
En voici deux qui sont curieux en ce qu’ils se rattachent à une époque intéressante de notre histoire.
Cette époque est grande, je le pense, — moi qui ne suis rien, j’ai le droit de le dire !
Élevés au milieu d’une civilisation qui s’épurait et s’ennoblissait chaque jour, ils ne se réfugiaient plus tout entiers dans les souvenirs et dans l’idiome des Romains, comme avaient fait autrefois quelques hommes supérieurs lassés de la barbarie de leurs contemporains : ils étaient, au contraire, tous modernes par la pensée, tous animés des opinions1, des idées de leur temps ; seulement leur imagination s’était enrichie des couleurs d’une autre époque, d’une civilisation, d’un culte, d’une vie différente des temps modernes.
Il nous suffira de dire qu’à cette époque, grâce au pinceau d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide, d’Aristophane, la scène est près d’atteindre à la perfection des genres divers ; que sous la plume de Théocrite, de Pindare, l’Idylle et l’Ode ne vont plus rien laisser à désirer pour la grâce naïve, pour la sublime hardiesse ; que, dans la bouche de Démosthène, le plus puissant orateur, dans celle de Platon, le plus grand philosophe, l’éloquence de la tribune, celle du genre didactique, vont s’élever au comble de l’art et du talent, que toutes les sciences presque et l’histoire naturelle et la physique, et la métaphysique et la morale et l’économie politique et sociale, la logique, la rhétorique, la poétique même vont trouver dans Aristote un digne interprète ; l’art médical un non moins digne dans Hippocrate, l’oracle de la médecine, dans Galien son habile commentateur, dans Arétée, Aétius, Alexandre de Tralles, l’histoire naturelle dans Dioscoride, le célèbre botaniste, dans Théophraste le divin parleur, comme l’appelle Aristote, son maître. […] Enfin, au seizième siècle, parut Villon qui, le premier, tira la poésie du chaos ; puis Marot qui fit fleurir la ballade et, dit Le Brun, aiguisa en maître l’épigramme ; puis Ronsard, cet écrivain prodigieux pour son époque, qui, sachant à fond les auteurs anciens, tenta, mais sans trop de succès, d’appliquer à l’idiome naissant les règles de la poésie grecque et latine et s’essaya dans presque tous les genres, hormis le dramatique. […] La scène, enfin, se dégageant des langes où l’avaient trop longtemps retenue les Mystères, cette malencontreuse conception de l’esprit religieux de l’époque, se montre, à l’aide du génie puissant de Corneille, digne de rivaliser bientôt avec le cothurne grec : le théâtre venait de retrouver par lui son Eschyle. […] c’est-à-dire qu’on se demande quelle est la personne, la chose, le lieu, les voies, le nombre de fois, la cause, la manière, l’époque ou le temps. […] « Magistrats, si j’ai quelque talent, dont je sens toute l’exiguïté, quelque habitude de la parole où je confesse que je ne suis pas sans expérience ; ou si ce faible mérite me vient de mon application à l’étude des beaux-arts, pour laquelle je conviens qu’à aucune époque de ma vie je n’éprouvai d’aversion ; de tout cela Licinius, un des premiers, a, je dirai presque le droit de m’en redemander le fruit.
Le rapprochement est curieux entre ces deux descriptions du même pays à deux époques différentes.
Ils étaient accusés de priver la population d’une partie de ce qui devait lui revenir, et, quoique cette accusation fût assez mal fondée, en les supprima ; car c’était ainsi qu’on réformait à cette époque.
Ce fut vers l’époque de la Saint-Barthélemy que Montaigne, humain par sentiment, tolérant par raison, libre de tout parti, de tout intérêt, et sans arrière-pensée de vaine gloire, « se proposa lui-même à lui, pour argument et sujet d’étude ».
O final précédé d’une longue n’est devenu commun qu’à une époque postérieure.
La forme historique consiste à diviser le discours d’après les époques ou les divers états de la vie du saint. […] Il y eut parfois de beaux mouvements oratoires, mais les meilleurs discours de cette époque sont encore loin des chefs-d’œuvre de l’antiquité. […] Les orateurs de cette époque furent : de Bonald, Royer-Collard, de Villèle, Martignac, Casimir Périer et le général Foy. […] L’orateur cite d’abord un grand nombre d’actes d’hostilité de la part de Philippe, et demande à Eschine si le roi de Macédoine devait, à cette époque, être regardé comme ami ou comme ennemi de la république. […] Les impies de cette époque reprochaient aux orateurs sacrés de leur temps de n’avoir pas l’éloquence de leurs devanciers.
Ce voyage était indispensable, et son époque ne pouvait varier : Clodius le savait.
J’ai voulu vous écrire dans l’époque la plus importante de votre vie ; et mon cœur a volé pour cela jusqu’à vous : c’est lui qui m’a dicté tout ce que cette lettre contient ; il vous aime trop pour avoir pu se tromper.
Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
vos paroles eussent étouffé dès les premiers sons ces accents infernaux, et nous ne gémirions pas aujourd’hui sur une époque à jamais déplorable dans l’histoire de notre littérature dramatique.
La tribune politique est le théâtre le plus brillant ouvert au genre délibératif, c’est là que se sont illustrés les grands citoyens des républiques anciennes : Périclès, Démosthène, Cicéron, à l’époque où la fortune, la réputation et l’autorité dépendaient d’une multitude qu’il s’agissait de persuader par la parole.
399ce poete qui n’entreprend rien 400d’une manière ridicule : 401« Muse, dis (chante) à moi le héros, 402qui, après les temps (l’époque) 403de Troie prise, 404vit (observa) les mœurs et les villes 405d’hommes (de peuples) nombreux. » 406Il ne songe pas, lui, 407à donner la fumée après la lumière, 408mais la lumière après la fumée, 409afin d’étaler ensuite 410des merveilles éclatantes : 411 savoir, Antiphate et Scylla, 412et Charybde avec le Cyclope. […] 858O que je suis maladroit, 859 moi qui me purge de ma bile 860vers l’époque du temps printanier !
« La brillante littérature de cette époque, dit M.
Et pourtant la Fontaine avait assurément lu Quintilien, il en raffolait même à certaine époque, comme il raffola de Platon et de Baruch.
Cette lettre fut écrite à l’époque où la reine de Suède brillait de son plus pur éclat.
Remonter au-delà de Malherbe et de Balzac, c’eût été s’engager dans une époque où il faut un philologue pour guide ; s’arrêter aux frontières de notre âge, serait s’assujettir à des scrupules vraiment trop pusillanimes. […] Ses acteurs ont l’âme, les mœurs, l’esprit, le langage de l’époque à laquelle ils appartiennent. […] C’est de cette époque que date son essor.
Quoiqu’en effet tous les grands hommes qui passent sous nos yeux, dans cette immense revue de tant de siècles, n’aient pas tenu peut-être le langage que leur prête l’historien, il est clair cependant qu’il a adapté leurs discours à leur caractère connu, et que, s’il a quelquefois substitué sa pensée à la leur, il en a si bien pris l’esprit et le style en général, que nous retrouvons facilement l’un et l’autre ; et que nous oublions sans effort l’auteur qui écrit, pour n’entendre que le héros qui parle ; et ce qui le prouve d’une manière qui nous paraît sans réplique, c’est qu’à chacune de ces grandes époques qui divisent les temps, moins encore par le nombre des années, que par les progrès de la civilisation et le développement des connaissances, nous trouvons dans ces mêmes harangues un tableau fidèle et des mœurs du siècle et du caractère particulier du pays.
C’est de cette époque que date son essor.
Voltaire, qui s’était surtout proposé, dans son Catilina, de faire connaître les personnages principaux de Rome, à l’époque de la conspiration, a fait parler le langage, et jouer à chacun d’eux le rôle que leur prête l’histoire.
La tragédie romantique est née spontanément chez les peuples _modernes, à l’époque de la renaissance du théâtre.
O ma mère, partagez les sentiments que j’éprouve. » À peine Coriolan avait-il fini de parler, que Véturie, transportée d’indignation et levant les mains au ciel, en prenant à témoin les dieux de son pays : « Jusqu’à ce jour, dit-elle, deux fois dans de grands malheurs, des femmes sont sorties de Rome en députation : la première, à l’époque du roi Tatius, la seconde, dans le siècle de Caïus Marcius. […] Cela nous est facile, puisque nous avons une cavalerie nombreuse et que l’époque même de l’année nous favorise ; le fourrage ne peut encore être coupé, et les ennemis dispersés vont nécessairement en chercher dans les maisons. […] En vous hâtant trop, vous finirez la guerre à une époque plus éloignée, parce que vous l’aurez entreprise sans préparatifs.
Ses acteurs ont l’âme, les mœurs, l’esprit, le langage de l’époque à laquelle ils appartiennent ; mais ils se gardent de cette érudition archéologique dont on a tant abusé depuis, et qui étouffe l’homme sous le costume, le principal sous l’accessoire.
À une époque où l’on préférait les salons aux champs et la clarté des bougies à la lumière du soleil, il eut encore le mérite de mettre en honneur le sentiment de la nature.
Alors, pour mettre de l’ordre dans les faits, et pour procurer v du repos à l’attention du juge, il faut les partager par différentes époques, et même par les différentes natures d’objets. […] 173. » On voit par la précision de ces détails que Cicéron, à une époque même où il avait élevé si haut la gloire de l’éloquence romaine, attachait encore quelque prix à ces leçons des rhéteurs.
L’héroïde est une épître en grands vers, composée sous le nom d’un héros, d’une héroïne, ou de quelque personnage célèbre des temps héroïques, ou au moins d’une époque déjà éloignée, comme Pénélope, Phèdre, Hermione, Héloïse, etc.
On admirait aussi à cette époque l’affectation, qui venait du désir de briller et de produire de reflet ; l’enflure ou le style ampoulé, gonflé de mots pompeux et vide de choses, ennemi surtout du naturel ; les pointes, les jeux de mots, badinage proscrit de la littérature sérieuse : Balzac, Voiture, Scarron, étaient applaudis en dépit du bon goût, qui fut relevé par Molière et par Boileau.
À cette époque, Athalie, sa grand-mère, s’étant saisie du gouvernement, fit égorger tous les princes de la maison royale ; mais Joas fut sauvé de ce massacre par Josabet, sa tante, femme du grand-prêtre Joïada ou Joad.
À cette époque, les Romains, qui avaient assujetti les Juifs, leur ôtèrent le droit de se choisir un chef, et leur donnèrent pour roi Hérode, qu’on croit avoir été originaire d’Idumée, et juif de naissance.
L’écrivain doit s’identifier ici avec l’esprit de l’époque naïve à laquelle il emprunte son récit.
Il est des circonstances qui nous imposent des devoirs à accomplir sans réserve : s’agit-il de la fête d’un de nos parents ou d’un de nos amis, arrivons-nous à une époque remarquable, telle que le jour de l’an, ou bien sommes-nous obligés d’entreprendre quelque voyage, il est de notre devoir d’écrire aux personnes que leur âge recommande notre respect, on qui s’intéressent à nous.
La rime passa également, et à la même époque, dans la poésie de la plupart des autres nations de l’Europe.
Chez les Romains, l’époque de Papirius fut féconde en vertus. — 13. […] Époques remarquables de l’histoire sainte. […] Suite des époques remarquables de l’histoire sainte.
Les autres poètes se sont contentés de prendre ou un seul héros, ou les événements d’une seule époque, ou une seule entreprise composée de plusieurs actions, comme l’auteur des Cypriaques et, de la petite Iliade.
Cela s’est dit d’abord à l’époque où les médecins parlaient latin.
C’est de cette époque que date son essor.
À d’autres temps, la théorie commode de l’art pour l’art ; tout dans notre époque, le mal comme le bien, tout nous avertit que l’éducation morale est la grande affaire de l’humanité, le salut ou la perte de l’avenir.