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122. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Les harangues de Tite-Live et celles de Tacite sont et devaient être d’un style bien différent du reste de l’ouvrage : elles portent cependant l’empreinte caractéristique de la manière particulière des deux écrivains ; et l’on y retrouve la richesse et l’abondance de l’un, et la nerveuse concision de l’autre.

123. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

L’architecture et la sculpture parlent aux yeux par la grandeur, la noblesse, la grâce des proportions et des formes ; la peinture, par la vérité de la composition, la richesse des couleurs et la perfection du dessin.

124. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il y a parler bien, parler aisément, parler juste, parler a propos : c’est pécher contre ce dernier genre que de s’étendre sur un repas magnifique, que l’on vient de faire, devant des gens qui sont réduits à épargner leur pain ; de dire merveilles de sa santé devant des infirmes ; d’entretenir de ses richesses, de ses revenus et de ses ameublements un homme qui n’a ni rentes ni domicile ; en un mot, de parler de son bonheur devant des misérables : cette conversation est trop forte pour eux, et la comparaison qu’ils font alors de leur état au vôtre est odieuse2.

125. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

L’auteur y répand des trésors d’élégance ; il peint la nature, il en égale les richesses et les couleurs par l’éclat de son style : souvent il laisse échapper cette abondance de sentiments tendres et passionnés, langage naturel de son cœur.

126. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

N’est-ce pas cet esprit, plein de son origine, Qui, malgré son fardeau, s’élève, prend l’essor1, A son premier séjour quelquefois vole encor, Et revient tout chargé de richesses immenses ?

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je savais que les langues que l’on y apprend sont nécessaires pour l’intelligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l’esprit ; que les actions mémorables des histoires le relèvent, et qu’étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement ; que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très-ravissantes ; que les mathématiques ont des inventions très-subtiles, et qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes ; que les écrits qui traitent des mœurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles ; que la théologie enseigne à gagner le ciel ; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement1 de toutes choses et de se faire admirer des moins savants ; que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent ; et enfin, qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses2, afin de connaître leur juste valeur et se garder d’en être trompé.

128. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Ou ne dira plus qu’un mot : il ordonnait qu’on vendît les œufs des basses-cours de ses domaines et les herbes inutiles de ses jardins ; et il avait distribué à ses peuples toutes les richesses des Lombards, et les immenses trésors de ces Huns qui avaient dépouillé l’univers. […] Dans l’ordre de la Providence, au contraire, un pauvre, c’est en quelque sorte le plus intéressant de ses ouvrages, et comme le secret de sa sagesse qui a rendu le pauvre précieux et nécessaire au riche, qui a voulu que le riche fût le protecteur du pauvre, et le pauvre le sauveur des riches qu’il délivre du danger des richesses sur la terre, en leur offrant les moyens de les convertir en charités qui leur servent à acheter le ciel ; en sorte que le pauvre, dans l’ordre de la Providence, est tout à la foi ; un juge qui tient dans sa main le sort des grands et des riches, et un pontife qui entasse sur leurs tête : ou des bénédictions ou des anathèmes. […] De toutes les richesses, de tout le faste, de toute la grandeur du monde, il ne reste rien qu’un linceul. […] En termes plus concis : Misère condamne, richesse absout. […] Outre ces dons, l’automne procure encore à l’homme avide de jouissances les richesses et les plaisirs de la chasse.

129. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Son style, naturel et savant, d’une richesse et d’une variété extraordinaires, souvent familier jusqu’à la grossièreté, et quelquefois élevé, toujours plein de verve et de mouvement, toujours approprié à la pensée, l’a fait mettre au nombre de nos plus grands écrivains. […] Il a traduit du grec plusieurs ouvrages, notamment les Vies des hommes illustres de Plutarque et les petits traités de cet auteur connus sous le nom d’Œuvres morales ; cette traduction, qui rendait populaire le plus riche en anecdotes morales de tous les écrivains de l’antiquité, est en même temps, par la richesse, la souplesse, la régularité de la langue, un des ouvrages qui font époque dans l’histoire de la prose française. […] Parlez à cet autre de la richesse des moissons, d’une ample récolte, d’une bonne vendange : il est curieux de fruits ; vous n’articulez pas, vous ne vous faites pas entendre.

130. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Du Bellay, en la mettant à la remorque des langues anciennes ; les emprunts multipliés aux patois provinciaux qu’ils qualifiaient de dialectes, aux vocabulaires techniques des arts et des métiers ; toutes ces innovations indiscrètement pratiquées dans des compositions multiples qui ne savaient s’arrêter que quand, par bonheur, le moule métrique lui en imposait la loi, avaient fait de son style une bigarrure étrange d’érudition, d’emphase, de trivialité, de prolixité ; et sous une végétation parasite et emmêlée de langage, restaient trop souvent étouffées la délicatesse du sentiment, la grâce de l’imagination, la richesse de l’invention poétique, la force de la pensée, « la verve et l’enthousiasme » de l’inspiration que lui reconnaît La Bruyère (Caractères, I), et même l’éloquence mâle et nerveuse qui dans maint beau passage, surtout de ses Élégies et de ses Discours, se développent librement. […] Mesprise la richesse et toutesfois desire, Comme roy valeureux, d’augmenter ton bonheur. […] Mesmement aujourd’hui qu’il n’y a point d’amour, Et qu’on ne fait sinon aux richesses la cour, La grace, la beauté, la vertu, le lignage Ne sont non plus prisez qu’une pomme sauvage. […] Il est vray ; mais j’ay veu, au temps de ma jeunesse, Qu’on ne se gesnoit tant qu’on fait pour la richesse. […] On n’estoit de richesse, ains de l’honneur espris ; Ceux qui se marioient ne regardoient au prix.

131. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

En appuyant sur la nécessité de l’érudition, je demande que vous mettiez assez de choix et d’ordre dans vos matériaux pour que votre intelligence ne soit pas perdue dans ses propres richesses et écrasée sous le faix ; qu’au contraire, elle le porte avec aisance, et maintienne son caractère individuel au milieu de toutes ces acquisitions étrangères.

132. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

7° II arrange ses vestibules, ses salles d’attente et ses salons, soit en augmentant graduellement la majesté des proportions de ces trois pièces, soit en la diminuant et toutefois en compensant cette diminution par la richesse et l’agrément des détails, mais toujours de manière à ce que le visiteur soit dans l’admiration. — C’est la gradation de la disposition tantôt ascendante, tantôt descendante.

133. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Le poète y fait quelquefois une comparaison de nos travaux, de nos vices, de nos prétendues richesses avec les plaisirs, le repos et l’innocence des bergers.

134. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

C’est alors qu’une fureur poétique le transporte ; une ardeur divine l’embrase ; le voilà dans ces moments heureux pour le génie : toute la nature se découvre à ses regards ; il va en épuiser les richesses, et répandre sur tous les objets cet esprit de vie qui les anime, et ces grands traits qui les font paraître avec toute la perfection imaginable. […] Il nous a ouvert les trésors de la poésie : il faut qu’il en étale à nos yeux toute la richesse et toute la magnificence ; qu’il nous élève, nous transporte, nous enchante par le sublime des sentiments, la hardiesse des pensées, l’énergie et la pompe des expressions, et par tous les charmes d’une harmonie soutenue et toujours ravissante. […] Si l’on ne s’arrête point à quelques mots surannés, on y verra partout une abondance et une justesse d’expressions admirable, une richesse d’ornements toujours proportionnée au sujet, et jamais de stances, qui soient vides d’idées.

135. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

La métaphore remplit pour ainsi dire toutes les langues ; elle les ennoblit toutes, et leur prête une richesse qu’elles n’ont point. […] Elles contribuent à donner de l’élégance, de la grâce et de la richesse au style, et sont plus fréquemment employées dans la poésie que dans la prose. […] La vérité seule est richesse, et des erreurs, même revêtues du plus brillant coloris et relevées par tous les agréments de l’esprit, ne sont qu’une fastueuse indigence.

136. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

L’épopée surtout comporte, avec une étendue plus considérable, plus de richesse et de magnificence dans les tableaux, comme on peut le voir dans l’Énéide. […] Le poète emploiera donc toutes les beautés du langage, la finesse, la richesse, la magnificence, les figures, les pensées nobles ou profondes, les tours vifs, élégants et variés. […] Outre les qualités générales de la narration, elle demande une vraisemblance frappante, un intérêt d’autant plus vif que le narrateur est plus libre de disposer les faits comme il lui plaît, et un agrément soutenu produit par les ornements et les richesses du langage.

137. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

C’est une source importante de richesse et d’agrément pour la versification anglaise. […] Il y règne une admirable simplicité dans les sentiments, beaucoup de douceur et d’harmonie dans les vers, et une grande richesse dans les descriptions. […] Dryden, quoique bien moins correct, l’emporte sur lui pour l’enthousiasme, la force, le feu et la richesse. […] Ce sont, en quelque sorte, de vastes collections où les poètes ont ensuite puisé des richesses pour embellir leurs descriptions. […] Dans la conduite de l’action, le Tasse a déployé une étonnante richesse d’invention, et c’est pour un poète une qualité bien précieuse.

138. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

. — Vauquelin de La Fresnaye, pour exprimer cette pensée : On fait plus de cas des richesses que de la science , dit-il avec une simplicité qui décèle l’homme d’esprit et de goût : Quand on dit j’ai, toute la compagnie S’en esjouit. […] La précision est une qualité générale et essentielle, qui ne rejette que ce qui est inutile, et qui admet l’abondance, la richesse et les agréments du style, lorsque le sujet le demande.

139. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

La troisième partie est la plus brillante et la plus étendue : c’est là que l’orateur déploie toutes les richesses de la plus magnifique éloquence.

140. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

C’est surtout dans la poésie et dans les arts que l’imagination peut déployer ses richesses.

141. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

L’ordre et la majesté se montrèrent en même temps que la vigueur et la richesse ; et le souverain parut avoir créé toutes les grandeurs qu’il mettait à leur place4.

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit l’auteur qu’on préfère et qui nous rende nos propres pensées en toute richesse et maturité, on va demander alors à quelqu’un de ces bons et antiques esprits un entretien de tous les instants, une amitié qui ne trompe pas, qui ne saurait nous manquer, et cette impression habituelle de sérénité et d’aménité qui nous réconcilie, nous en avons souvent besoin, avec les hommes et avec nous-mêmes1.

143. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

La précision et la justesse des pensées, l’élégance des expressions, l’harmonie des vers, la richesse des rimes n’y doivent rien laisser à désirer.

144. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

il fécondera bien les germes, mais il faut qu’il les ait reçus ; et c’est surtout dans une ample récolte d’idées générales que consiste sa richesse. […] Il montre d’un côté richesse, puissance, accroissement de force, prospérité, etc…. ; de l’autre tout ce qui recommande les actions honnêtes et louables. […] « La naissance, la beauté, la force, la puissance, la richesse et les autres biens que dispense la fortune, ne méritent point par eux-mêmes, dit Cicéron, les louanges qui ne sont dues qu’à la vertu. […] Roscius avant le meurtre, sa passion pour les richesses, sa haine pour le défunt, revient presser les juges par une nouvelle induction qui forme une autre chaîne de probabilités, d’où l’on peut conclure l’innocence de l’accusé. « La mort de Roscius a procuré des richesses à Titus ; elle a ravi à Sextus tout ce qu’il possédait.

145. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Il faut alors qu’il connoisse toutes les richesses de la langue dans laquelle il écrit, pour exprimer ces objets avec une élégante noblesse. […] C’est-là votre ouvrage, illustre Riquet(c) : c’est à vous que Béziers, votre patrie, doit ses richesses et l’ornement de ses murs : c’est à vous que la France doit le monument le plus beau, le plus magnifique et le plus utile. […] Mais elle en est bien digne par la richesse des expressions, la vivacité des peintures, la beauté de la poésie : c’est une très-belle copie d’un fort beau tableau. […] On admire dans le premier la force des pensées, la richesse et l’éclat de l’imagination, et un grand nombre de peintures vraies du cœur humain ; dans le second, une élégante noblesse, et l’heureuse facilité avec laquelle sont décrits les différens ouvrages de verrerie. […] Le discours que Racine met dans la bouche de Mithridate, faisant part à ses enfans du dessein qu’il a formé d’aller attaquer les Romains dans Rome même, est également admirable par la grandeur des sentimens, et la richesse de l’élocution.

146. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Élégance ; Richesse ; Finesse ; Délicatesse ; Grâce, etc. […] Élégance, Richesse, Finesse, Délicatesse, Grâce, etc. […] On doit ranger parmi les allégories certaines comédies d’Aristophane (Les Oiseaux, — Plutus, allégorie sur l’inégale et injuste distribution des richesses parmi les hommes ; — Les Guêpes, satire allégorique dirigée contre les tribunaux, et dans laquelle le chœur des juges est représenté sous la forme de mouches armées d’un aiguillon) ; — quelques personnages dans Eschyle (la Force et la Violence dans le Prométhée enchaîné). […] Mort, qui t’a fait si hardie De prendre la noble princesse Qui estoit mon confort, ma vie, Mon bien, mon plaisir, ma richesse !

147. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Au contraire, Luculle le riche, marque qu’il y a plusieurs Luculle, dont celui-ci est distingué par ses richesses, étant comme le riche d’entre les Luculle. […] Quelque, suivi de que, signifiant à peu près la même chose que quoique, prend le nombre, lorsqu’il y a entre quelque et que, un substantif seul, ou accompagné de son adjectif : = quelques richesses que vous possédiez, quelques brillants emplois que vous occupiez, ne méprisez jamais personne. […] … Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche et ne me trouve plus… Un Roi sage, ainsi Dieu l’a prononcé lui-même, Sur la richesse et l’or ne met point son appui.

148. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Le peu de livres qu’on a pu conserver ou recueillir est porté à un prix qui effraye l’indigence, et qui pèse même à la richesse. […] Marmontel dit que « la précision n’exclut, ni la richesse, ni l’élégance du style ; que tous les genres d’écrire ont leur précision ; que le style philosophique a pour but de démêler la vérité ; l’historique, de la transmettre ; l’oratoire, de l’amplifier ; le poétique, de l’embellir » ; qu’ainsi chaque écrivain a son genre de précision, et que toute espèce de développement ou d’ornement convient, pourvu que l’on aille droit au but.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Pour lui, il appuie sa famille sur des fondements plus certains, sur des charges considérables, sur des richesses immenses, qui soutiendront éternellement la fortune de sa maison. […] Multipliez vos jours, comme les cerfs que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant que ces grands chênes sous lesquels nos ancêtres se sont reposés, et qui donneront encore de l’ombre à notre postérité ; entassez dans cet espace, qui paraît immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu’un château de cartes, vain amusement des enfants ?

150. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

L’exorde sera simple, si le sujet n’a pas grande importance ou doit être discuté froidement ; insinuant, si l’orateur a besoin de ménager les passions ou les préjugés de ses auditeurs ; pompeux, si 1a majesté du sujet permet d’étaler tout d’abord les richesses de l’éloquence ; véhément, si la passion qui anime l’orateur et les auditeurs lui permet d’entrer brusquement en matière en lançant la foudre.

151. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Daunou, sont au nombre des monuments dont notre littérature doit être orgueilleuse… On voit s’y succéder, et ressortir par leurs contrastes, les saillies de la gaieté satirique, les richesses de la poésie descriptive, les fictions hardies de l’épopée.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Villemain, qui a établi entre elle et la Pharsale de Lucain un curieux parallèle, est une suite de beaux passages plutôt qu’un beau poëme ; mais le style y est en plus d’une rencontre admirable de facilité et de richesse ; et la versification de cette œuvre, au jugement de La Harpe, qui l’a analysée avec beaucoup de soin et généralement bien appréciée, la place parmi les monuments les plus remarquables de la poésie française.

153. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Joubert dit : « Les très-bons écrivains écrivent peu, parce qu’il leur faut beaucoup de temps pour réduire en beauté leur abondance ou leur richesse. » 2.

154. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

C’est ainsi que, dans Salluste, Caton, parlant contre Catilina, emploie devant les sénateurs romains des raisons faibles peut-être, mais capables de toucher des hommes qui aiment par-dessus tout le faste, le luxe et les richesses. […] L’éloquence, dit Quintilien, aime la pompe et les richesses et veut charmer par les grâces de la diction. […] Par elle, nous conservons comme en dépôt ce que nous avons vu ou entendu, ce que nos réflexions nous apprennent : elle est comme un trésor domestique où l’homme met en sûreté des richesses sans nombre, pour les en tirer ensuite et les employer au besoin. […] Que le jeune prédicateur les feuillette donc jour et nuit ; il trouvera surtout dans saint Chrysostome, saint Augustin et saint Bernard, des richesses vraiment inépuisables. […] Ces deux passions les occupent beaucoup trop pour qu’ils pensent aux richesses ; la cupidité n’a pas le moindre empire sur leur âme : ils n’ont pas encore éprouvé l’indigence.

155. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Comme nous avons parlé ailleurs de la finesse des pensées, de la grâce et de la délicatesse des sentiments, nous ajouterons seulement quelques mots sur l’élégance et la richesse. […] La richesse du style consiste à présenter avec une certaine abondance les pensées brillantes, les images vives, les traits frappants et les tours harmonieux. […] La sécheresse, qui est opposée à la richesse, consiste à dire froidement les choses et à bannir toute espèce d’ornements. […] La magnificence du style consiste à unir la grandeur des idées ou des sentiments à la richesse des expressions ou des images. […] Les descriptions et les récits doivent être bien amenés et demandent beaucoup de richesses et d’ornements.

156. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

À ceux qui l’oppressaient47 il ôtera l’audace ; Et, sans distinction de richesse ou de race, Tous, de peur de la peine, auront peur de faillir48. […] C’est en poursuivant la vérité des sentiments qu’il rencontre toutes les richesses de l’expression. […] On envie sa renommée, et l’on a pitié de ses malheurs ; on admire cette belle moitié de ses ouvrages qui ne provoqua que trop la jalousie, et dans laquelle sont comprises ses odes dont des parties ont une si grande richesse et tant d’éclat, et ses cantates si pleines de grâce, d’élégance et d’harmonie, comme on prend en pitié ses épîtres et ses allégories, pâles et derniers reflets d’un génie qui s’éteint. […] Sous prétexte qu’il ne faut pas sacrifier à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie, il néglige la rime au-delà même des libertés du théâtre ; par exemple, il fait rimer champs avec sens, sévère avec plaire, compassion avec prison, etc.

157. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Justesse, élégance soutenue, richesse et convenance il a su réunir toutes les qualités disséminées dans les autres ; et les plus modestes, chez lui, n’ont porté aucun préjudice aux plus élevées.

158. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Rousseau, dans une pièce de vers intitulée Aveuglement des hommes, demande aux riches de la terre à quoi leur serviront leurs richesses, lorsque la mort viendra les frapper : Que deviendront alors, répondez, grands du monde, Que deviendront ces biens où votre espoir se fonde, Et dont vous étalez l’orgueilleuse moisson ?

159. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Vos aumônes là-haut vous font une richesse.

160. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

. — Opitulari de ops, opis, et ferre, tuli), aider de son crédit ou de ses richesses ceux qui sont dans le besoin. […] Au pluriel, il signifie ordinairement richesses, pouvoir. […] Pauvre au milieu de grandes richesses. Vos juvabo opibus meis. — Divitiæ, grande fortune, biens, richesses.

161. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

L’éloquence doit y déployer toute sa magnificence, toute sa pompe et toutes ses richesses. […] Il est aisé de sentir que ces sortes de discours, ou plutôt ces dissertations académiques ne sont susceptibles ni des richesses du style, ni des mouvements de l’éloquence.

162. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Dans ce cas l’emploi de l’hyperbole agrandit les idées et exige beaucoup de goût ; les poètes y déploient une richesse d’expressions, une profusion d’images qui excitent pleinement l’admiration. […] Sont-ce des exacteurs odieux qui viennent vous dépouiller de vos richesses ?

163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Au moins nous sommes-nous attaché à montrer sous toutes ses faces, autant que possible, la richesse de cette prodigieuse nature, et à emprunter des modèles aux genres les plus divers où a excellé Bossuet.

164. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Le Dieu de la richesse y coudoie l’Indigence.

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