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137. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

« Connaître, a dit madame de Staël, sert beaucoup pour inventer. » Et Buffon : « L’esprit humain ne produit qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions. » Une nouvelle science acquise est une somme de pensées ajoutées à celles que l’on possédait déjà.

138. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Rappelez-vous alors que cette nouvelle forme introduite subsidiairement doit être en proportion avec les dimensions du récit.

139. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ce n’est donc qu’à force d’adresse que l’on parviendra à varier les phrases, à présenter sans cesse les objets ou les idées d’une manière nouvelle et piquante, à empêcher enfin l’intérêt de décroître et de s’amortir.

140. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

de l’élocution Voici une nouvelle preuve de l’infirmité de la parole humaine, un nouvel exemple de la nécessité de diviser dans le langage des choses indivisibles de leur nature.

141. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière.

142. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister, Jusqu’à la saison nouvelle.

143. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie.

144. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Regardez le monde tel que vous l’avez vu dans vos premières années, et tel que vous le voyez aujourd’hui : une nouvelle cour a succédé à celle que vos premiers ans ont vue ; de nouveaux personnages sont montés sur la scène ; les grands rôles sont remplis par de nouveaux acteurs.

145. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Plusieurs de nos collègues nous ont adressé de judicieuses observations qui nous ont servi pour cette édition nouvelle : nous leur en témoignons ici notre reconnaissance. […] Démosthènes attribue à la connaissance qu’il avait des projets de Philippe, la confiance que lui accordèrent les Athéniens après la prise d’Élatée : À cette nouvelle, dit-il, le héraut crie : « Qui veut parler ?  […] Démosthènes dans ses Philippiques, presque tous les orateurs de tribune et de barreau, entrent en matière simplement et sans détour : Athéniens, dit Démosthènes, si l’on eût annoncé la discussion d’une affaire nouvelle, j’attendrais que la plupart des orateurs qui fréquentent cette tribune eussent opiné ; et, si j’approuvais quelqu’un de leurs avis, je garderais le silence ; sinon, j’exposerais ma pensée. […] Au milieu des chants répétés de nos sacrés cantiques et du pompeux appareil de nos cérémonies saintes, elle va se réunir au tombeau des martyrs, portée par les mains vénérables de ceux qui lui furent unis par les : liens du sang, accompagnée de notre pieuse mère tenant à la main des flambeaux allumés, surmontant sa douleur par son courage, supérieure à son affliction, faisant taire ses soupirs par la psalmodie ; la voilà honorée enfin comme elle méritait de l’être, cette âme récemment régénérée par le baptême, et créée par le Saint-Esprit à une vie nouvelle. […] En effet, la religion qu’il vient annoncer aux Athéniens n’est pas nouvelle pour eux ; il vient seulement leur manifester le Dieu qu’ils adorent sans le connaître, et que leurs pères ont aussi honoré.

146. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

La nouvelle n’a pas ce dernier mérite : mais d’un autre côté, elle est en bien des endroits plus exacte et plus fidèle. […] Elle trembla quand elle vit Le monarque qui réunit Les dons d‘Orphée et ceux d’Alcide ; Doublement elle vous craignit, Et jetant son ciseau perfide, Chez ses sœurs elle s’en alla ; Et pour vous le trio fila Une trame toute nouvelle, Brillante, dorée, immortelle, Et la même que pour Louis ; Car vous êtes tous deux amis : Tous deux vous forcez des murailles, Tous deux vous gagnez des batailles Contre les mêmes ennemis ; Vous régnez sur des cœurs soumis, L’un à Berlin, l’autre à Versailles245, etc. […] Ou tel que sur l’herbe nouvelle, Où bondit un riant troupeau, Paraît, chassé de la mamelle, Un impétueux lionceau : Tremblante, glacée, éperdue, La jeune brebis, à sa vue, De son sort pénètre l’horreur, Et croit sentir la dent naissante Qui va sur sa chair palpitante Faire l’essai de sa fureur.

147. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Sans ces trois conditions, toute expression nouvelle sera déplacée et vicieuse. […] Cependant on appelle métaphore seulement, une espèce de trope, par lequel on transporte un mot de sa signification propre à une signification nouvelle, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’esprit.

148. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

De pareils chefs-d’œuvre sont rares, il en faut convenir ; et ceux qui, après les jours de la décadence et le triomphe du faux goût, ont le mérite du moins de sentir celui des autres, et de s’apercevoir que ce sont là les modèles qu’il faut se proposer, forment une nouvelle classe, une espèce de second ordre en littérature, qu’on n’étudie pas sans fruit, après avoir admiré le premier.

149. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Cette méthode n’est pas nouvelle, puisque Cicéron la conseille dans soit dialogue de l’Orateur.

150. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Thémire est une fleur nouvelle Qui subira la même loi ; Rose, tu dois briller comme elle : Elle doit passer comme toi.

151. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Vous avez su être original en les imitant ; et quelquefois le souvenir ou la contre-partie d’une idée de ce grand poëte vous a fourni toute une pièce nouvelle.

152. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Mais qu’il se rassure ; qu’il se persuade qu’ils sont excellents, et qu’il ne lui manque que le goût et la connaissance pour les mieux apprécier ; et bientôt chaque visite nouvelle lui ouvrira les yeux de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ait appris à les admirer, jamais autant qu’ils le méritent, assez du moins pour enrichir et élargir sa propre intelligence par la compréhension de la parfaite beauté.

153. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Ancus Martius réunit à la ville les monts Aventin et Janicule, et l’entoura d’une nouvelle enceinte ; il bâtit le premier une prison, et fonda à l’embouchure du Tibre la colonie d’Ostie, bien située pour le commerce maritime. […] Trente ans après, la population commençant à devenir surabondante à Lavinium, Ascagne, fils d’Énée, fonda une nouvelle ville au pied d’une montagne, dans un endroit où son père avait trouvé une truie blanche, qui venait de mettre bas trente petits cochons blancs. […] Neuf ans après l’expulsion des rois, une nouvelle dignité fut créée à Rome ; elle s’appela dictature. […] Après la première guerre punique, les Romains eurent à peine quatre ans de repos ; et voilà aussitôt une nouvelle guerre, moins longue il est vrai, mais plus terrible par l’horreur des désastres qu’elle entraîna. […] Quelques-uns ajoutent à la gloire qu’ils ont reçue de leurs pères une nouvelle gloire qui leur est propre. — 13.

154. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Ils contiennent, en quelque genre que se soit, la nouvelle du jour, et c’est en conséquence la lecture la plus pressée pour le plus grand nombre, et assez souvent la seule. […] où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, madame est morte ? […] L’artifice la correction consiste à faire remarquer l’expression nouvelle qu’on emploie, sans rien faire perdre à l’expression précédente de sa force et de son à propos. […] Nouvelle période, mais le style fleuri a disparu, il est devenu moins animé et presque mélancolique.

155. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Le moyen d’annoncer une nouvelle si désagréable à l’auteur du Bâillon ? […] C’est ce qu’on appelle un Bourg dans le pays… Rien ne saurait exprimer la fraîcheur et la grâce de ces petites allées sinueuses qui s’en vont serpentant avec caprice sous leurs perpétuels berceaux de feuillage, découvrant à chaque détour une nouvelle profondeur toujours plus mystérieuse et plus verte.

156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Voyez comme il rend l’auditeur bienveillant, par l’éloge qu’il lui donne dès l’abord ; attentif, par la nouveauté de la forme, prise dans les lieux externes, et dans une circonstance fortuite qui offre le piquant de l’anecdote ; docile enfin et intelligent, par le parti qu’il tire de cette forme nouvelle pour amener avec clarté et dignité l’exposition de sa doctrine.

157. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Il en est à peu près comme des modes : on invente pour une princesse une parure nouvelle, toutes les femmes l’adoptent ; on veut ensuite renchérir, et on invente du bizarre plutôt que de l’agréable. » Le bizarre, le forcé, le sauvage, comme l’appelle Voltaire, sont les plus grands ennemis de l’énergie réelle.

158. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

J’interroge un assistant qui me répond : « C’est le prince***, mort il y a deux jours, et qu’on va porter en terre, l’office terminé. » C’est un indifférent qui annonce une nouvelle à un indifférent ; je n’ai pas besoin de dire qu’ici toute périphrase serait tout à fait déplacée.

159. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

La Mollesse à ce bruit se réveille, se trouble : Quand la Nuit, qui déjà va tout envelopper, D’un funeste récit vient encor la frapper ; Lui conte du prélat1 l’entreprise nouvelle : Au pied des murs sacrés d’une sainte chapelle, Elle a vu trois guerriers, ennemis de la paix, Marcher à la faveur de ses voiles épais : La Discorde en ces lieux menace de s’accroître2 ; Demain avant l’aurore un lutrin va paraître, Qui doit y soulever un peuple de mutins : Ainsi le ciel l’écrit au livre des destins.

160. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Nouvelle imitation de Racine, Iphigénie, IV, 4 : De mes bras tout sanglants il faudra l’arracher.

161. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Or, monsieur, parceque chasque nouvelle cognoissance que je donne de luy et de son nom, c’est autant de multiplication de ce sien second vivre12, et d’advantage que son nom s’ennoblit et s’honnore du lieu qui le receoit13, c’est à moy à faire14, non seulement de l’espandre le plus qu’il me sera possible, mais encores de le donner en garde à personnes d’honneur et de vertu ; parmy lesquelles vous tenez tel reng, que, pour vous donner occasion de recueillir ce nouvel hoste, et de luy faire bonne chère15, j’ay esté d’advis de vous présenter ce petit ouvrage.

162. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Je suis tellement éperdue de la nouvelle de la mort très-subite de M. de Louvois, que je ne sais pas où commencer pour vous en parler3.

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

La première1 est comme une partie nouvelle et essentielle de l’histoire générale.

164. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

j’ai cru devoir en adopter une nouvelle faite d’après les objets principaux auxquels nous appliquons l’éloquence, tels que ceux de la tribune, de la chaire, du barreau, et le panégyrique ; et dans tout le cours de l’ouvrage j’ai distingué aussi exactement que je l’ai pu les règles particulières à chacun de ces genres. […] Cette gloire ne pouvait appartenir qu’au royal auteur de ces institutions qui doivent affermir à jamais la glorieuse durée du trône et commencer une ère nouvelle de félicité et de grandeur pour la nation. […] Nouvelle dénomination de ces deux espèces de preuves. […] Roscius avant le meurtre, sa passion pour les richesses, sa haine pour le défunt, revient presser les juges par une nouvelle induction qui forme une autre chaîne de probabilités, d’où l’on peut conclure l’innocence de l’accusé. […] Pour ce qui le regarde, l’orateur ne doit point prendre un ton avantageux, surtout s’il est jeune, s’il est inconnu, s’il traite pour la première fois une matière nouvelle pour lui.

165. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

cette forme nouvelle d’un tribunal si nouveau jusqu’ici m’intimide malgré moi ; de quelque côté que se promènent mes regards, ils ne rencontrent de toutes parts qu’un appareil inouï, et cherchent en vain les formes accoutumées du barreau.

166. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Je l’ai vu vers le temple, où son hymen s’apprête, Mener en conquérant sa nouvelle conquête, Et, d’un œil où brillaient sa joie et son espoir, S’enivrer en marchant du plaisir de la voir.

167. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Je retrouve le même accent dans cette oraison funèbre de Louvois, par madame de Sévigné : « Je suis tellement éperdue de la nouvelle de la mort très-subite de M. de Louvois que je ne sais par où commencer pour vous en parler.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Je me meurs d’épuisement ; mes forces sont usées, et chaque jour j’ai à porter le poids de quelque malheur et de quelque tristesse nouvelle.

169. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Les lettres de madame de Sévigné sont regardées aujourd’hui comme le modèle le plus parfait d’une correspondance familière ; il est vrai que les sujets en sont la plupart du temps très frivoles : c’est l’événement du jour ou la nouvelle de la ville. […] Au temps où les ténèbres de l’ignorance couvraient l’Europe, ce genre de composition prit une forme nouvelle et singulière, qui le soutint longtemps à un certain degré d’élévation. […] La Nouvelle Héloïse de J. […] Que lui demande-t-il, lorsque sa main fidèle Répand en son honneur une liqueur nouvelle ? […] Il faut qu’une épithète ajoute une idée nouvelle au mot qu’elle qualifie, ou modifie la signification de ce mot, en l’affaiblissant ou en lui donnant plus de force et d’étendue.

170. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

j’ai reçu la triste nouvelle de leur mort. […] en effet, de leurs brillants préparatifs, pas un homme, pas un vaisseau n’est revenu, pas un messager même pour porter la nouvelle de leur défaite. […] Que Xerxès, fier de sa puissance formidable, fasse une nouvelle invasion en Grèce, n’est-ce pas sur Athènes que l’orage éclatera d’abord ? […] À cette nouvelle, les pleurs coulèrent de tous les yeux, les gémissements retentirent de toutes parts.

171. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Qu’il expose ses preuves dans l’ordre le plus logique et le plus serré, en appuyant chaque raison principale de preuves secondaires ; qu’il unisse ses arguments par des transitions naturelles, fortes soudures qui ne laissent pas la moindre prise à la contradiction ; qu’il concentre toutes ses preuves dans la péroraison ; qu’il s’oublie surtout pour ne laisser parler que sa cause : chaque développement, dans une œuvre ainsi conçue, répandra sur l’ensemble une lumière nouvelle et ajoutera à l’évidence ; les raisons, poussées l’une par l’autre, comme le flot par le flot, entreront de gré ou de force dans l’intelligence des auditeurs : l’esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour, le triomphe de l’éloquence sera complet. […] Chaque raison nouvelle est comme un flot qui vient grossir le raisonnement et ajouter à l’évidence, jusqu’à ce que la démonstration soit complète.

172. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie : on ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat, jusqu’à ce que ce grand prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner.

173. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

L’étude du style, importante en elle-même dans tous les temps, a encore acquis, par nos goûts et nos habitudes, une nouvelle importance dans le siècle où nous vivons, dans ce siècle où chaque genre de perfection se poursuit avec tant d’ardeur. […] Aussi, lorsque les langues modernes commencèrent à s’élever sur les débris des langues anciennes, cette méthode s’établit d’elle-même dans la nouvelle formation des parties du discours. […] De même que chaque mot doit présenter une idée nouvelle, de même aussi chaque membre doit offrir une pensée que l’on n’a pas encore exprimée. […] Dans Swift, par exemple, nous trouvons : « Ce que j’ai eu l’honneur de dire à votre seigneurie, il y a quelque temps, en conversation, n’était point une pensée nouvelle. » (Lettre au comte d’Oxford.) […] Ce n’est pas assez qu’il transmette aux autres nos idées, il faut encore que, par les sons, il ajoute une force nouvelle aux idées qu’il exprime, et le charme de la mélodie se joint pour nous au plaisir de communiquer nos pensées.

174. (1852) Précis de rhétorique

Le mot trope signifie tournure ; le trope, en effet, tourne un mot, change son sens naturel pour l’appliquer à une idée nouvelle. […] Elle se distingue d’une simple nouvelle en ce qu’elle ne se borne point à dire que telle chose a eu lieu, mais comment elle est arrivée, et avec quelles circonstances remarquables. […] Dans le premier exemple, l’auteur nous initie à la connaissance d’une nouvelle qui n’a rien de dramatique, puisqu’il n’a point succombé à la maladie qu’il raconte.

175. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Soyez délicat et réservé dans l’emploi des mots ; on vous admirera quand, par une heureuse alliance, vous aurez su donner une grâce nouvelle à des mots déjà connus. […] Au commencement, parce que l’auditeur, prêtant une attention toute nouvelle, remarque mieux les beautés et les défauts des premières expressions.

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Cette comparaison est un de ces traits charmants, si fréquents et toujours si heureusement appliqués dans la Bible, et qui n’y sont jamais des ornements prodigués par l’esprit, mais une effusion nouvelle des sentiments de l’âme.

177. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

Le C. de B*** a dit aussi : Rentrons dans notre solitude, Puisque l’aquilon déchaîné Menace zéphyre étonné D’une nouvelle servitude.

178. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Je suis un peu partisan de la méthode, et je tiens que sans elle aucun grand ouvrage ne passe à la postérité. » Il se corrige ailleurs en ajoutant : « J’avoue que Montesquieu manque souvent d’ordre, malgré ses divisions en livres et en chapitres ; que quelquefois il donne une épigramme pour une définition, et une antithèse pour une pensée nouvelle ; qu’il n’est pas toujours exact dans ses citations ; mais ce sera à jamais un génie heureux et profond, qui pense et fait penser.

179. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Le vieux fleuve s’en empare, et les pousse à son embouchure pour y former une nouvelle branche.

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