Lors donc que, le rideau fut baissé, un héraut prononça la formule : « Qu’on fasse avancer le chœur de Sophocle » ; et, en effet, il ne tarda pas à paraître, aussitôt après que le πρόλογος, dialogue d’exposition entre les deux filles d’Œdipe, Antigone et Ismène, nous eut mis au courant du sujet de la tragédie. […] Nous arrivons après eux, à Mme de Sévigné, dont les lettres sont restées les plus célèbres dans notre langue ; sans rien avoir des ridicules de la femme savante, ce fut une des personnes les plus instruites de son temps ; sa fille qu’elle adorait fut son principal correspondant. […] Sa froide générosité à l’égard de la fille d’Agamemnon se peut-elle concevoir sans invraisemblance ? […] M. de La Fontaine, ma chère Fille, est encore autre chose que grand fabuliste ; il ne faut pas oublier en lui le moraliste qui connaît le cœur humain. […] Corneille seul aurait assez de sa gloire, et se contenterait de pain ; il n’en a même pas pour sa famille, et pressé par le besoin, il a dû vendre sa charge d’Avocat du roi à la table de marbre de Rouen et celle de Premier Avocat à l’amirauté de Rouen, sinécures honorifiques que lui a léguées son père ; il n’a pu établir une de ses filles, et a dû la faire entrer en religion ; enfin il vient de vendre la maison où il est né.
Là, Hécube et ses filles, semblables à des colombes qu’une noire tempête a mises en fuite, étaient assises autour de l’autel, et tenaient embrassées les images de leurs dieux. […] On en a vu un exemple dans le passage cité plus haut, où Virgile, avec une pensée pleine de délicatesse, compare à des colombes qu’une noire tempête a mises en fuite et précipitées en troupe sur une terre abritée, Hécube et ses filles qui, poursuivies par Pyrrhus, vont se réfugier au pied des autels.
Les confidences intimes et les récits inimitables qu’elle fait à sa fille n’ont pour nous tant de charme que parce qu’ils paraissent toujours couler de source et sans effort. […] « Vous me dites plaisamment, écrit-elle à sa fille, que vous croiriez m’ôter quelque chose en polissant vos lettres. […] Pour moi, j’écrirais jusqu’à demain, dit-elle à sa fille ; mes pensées, ma plume, mon encre, tout vole. » Cependant il ne faut pas confondre la facilité avec cette négligence qui ne s’inquiète ni des idées, ni de la manière de les exprimer. […] Si vous croyez, ma fille, que cette invention soit bonne pour vendre votre terre, vous pouvez vous en servir. […] En vérité, j’ai eu bien de la peine, dit Mme de Sévigné, je suis justement comme le médecin de Molière qui s’essuyait le front pour avoir rendu la parole à une fille qui n’était pas muette.
Madame de Sévigné, dans ses Lettres, revient très-fréquemment sur la belle morale de Nicole, dont elle ne cesse de recommander l’étude à sa fille.
Cécilia Métella, fille du grand pontife Métellus, que Sylla épousa après avoir répudié Cœlia, sa première femme.
Je m’approchais pour la lire, écartant ces plantes, cherchant à poser le pied sans rien fouler, quand M. d’Agincourt, que je n’avais pas vu : « C’est ici, me dit-il, l’Arcadie du Poussin, hors qu’il n’y a ni danses ni bergers ; mais lisez, lisez l’inscription. » Je lus ; elle était en latin, et il y avait dans la première ligne : Aux dieux mânes ; un peu au-dessous, Fauna vécut quatorze ans trois mois et six jours ; et plus bas, en petites lettres : Que la terre te soit légère, fille pieuse et bien-aimée !
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Oui, nous le voyons, ma fille ; et la joie de cette heureuse arrivée fait que les larmes nous coulent des yeux. » Ici, comme dans Colomba, le sentiment fraternel s’unit au sentiment filial ; car le frère d’Électre sera aussi le vengeur de son père.
On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la sœur et le frère, Et la fille et la mère. […] Malherbe, dans ses stances à M. du Perrier, sur la mort de sa fille, parle d’Archemore. […] Quelques lecteurs seulement savent que c’est un enfant des temps fabuleux qui ne vécut que quelques jours, comme la fille de M. du Perrier ; mais qui verra cette allusion ? […] fille de David, vous parlez à ce traître, Vous souffrez qu’il vous parle et vous ne craignez pas Que du fond de l’abîme entr’ouvert sous vos pas Il ne sorte à l’instant des feux qui vous embrasent, Ou qu’en tombant sur lui ces murs ne vous écrasent ? […] Clytemnestre, indignée de la dureté d’Agamemnon lui adresse ces paroles véhémentes : Vous ne démentez pas une race funeste, Oui, vous êtes du sang d’Atrée et de Thyeste, Bourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d’en faire à sa mère un horrible festin, Barbare !
Mais où ce grand homme nous paraît vraiment étonnant, c’est dans l’oraison funèbre de la duchesse d’Orléans, fille infortunée de cette même reine qu’il avait si dignement célébrée peu de mois auparavant.
On peut voir sur sa mort une belle lettre de Mme de Sévigné à sa fille, datée du 3 février 1672 (Morceaux choisis pour la classe de quatrième).
Des vœux outrés, des projets vastes ; Des rois vaincus par des tyrans ; Des murs que la flamme ravage ; Des vainqueurs fumant de carnage ; Un peuple au fer abandonné : Des mères pâles et sanglantes, Arrachant leurs filles tremblantes Des bras d’un soldat effréné1.
À leur tête est Mme de Sévigné, qui, sans le vouloir, nous a donné un recueil charmant et jusqu’à présent inimitable ; les lettres de Mme de Grignan, sa fille, et de Mme de Simiane, sa petite-fille, sont moins estimées.
Prête donc à mes vers, ô fille de Vénus, Ta molle négligence, et tes traits ingénus.
Le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée ; le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage, en un mot, vrai sanctuaire du travail ; le dîner qui nous est annoncé, non par le son de la cloche qui rappelle trop le collége ou la grande maison, mais par une voix douce ; la gaieté, les vives plaisanteries, les causeries ondoyantes qui flottent sans cesse durant le repas ; le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises ; les douces choses qui se disent à la chaleur de la flamme qui bruit tandis que nous causons ; et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère, son enfant dans les bras ; les lèvres roses de la petite fille qui parlent en même temps que les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se sourient, ou l’enfant qui pleure et la mère qui tâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix ; l’Océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons en nous en allant çà et là dans le taillis, pour allumer au retour un feu prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M.
Son père, et sa fille morte en bas âge.
(Ι. v. 496) Les Prières, mon fils, ces vierges révérées, Du père des humains sont les filles sacrées : Boiteuses, baissant l’œil, promptes à s’incliner, Sur les pas de l’Offense on les voit se traîner. […] Quand Chimène dit, par exemple, que le sang de son père lui traçait son devoir sur la poussière, et lui parlait par sa plaie , il est clair que ce n’est plus une fille désolée qui pleure son père, mais Corneille qui traduit un poète espagnol : Escrivio en este papel, con sangre, my obligacion ; me hablo con la boca de la herida , etc.
C’est l’Aurore, fille du matin, qui ouvre les portes de l’Orient avec ses doigts de roses ; ce sont les Zéphyrs qui folâtrent dans les prairies émaillées de fleurs. […] Dans la haute poésie, l’enjambement rejeté comme incompatible avec la grâce et l’harmonie, est cependant toléré dans quelques cas : 1° Lorsqu’il fait image ou produit une certaine harmonie imitative : Là, du sommet lointain des roches buissonneuses, Je vois la chèvre pendre… Je te plains de tomber dans ses mains redoutables Ma fille !
Imaginez-vous entendre Solon, ce grand philosophe, ce législateur fameux, dont les excellentes lois ont affermi chez nous la démocratie ; et Aristide, cet homme juste et désintéressé, qui a réglé les contributions de la Grèce, et dont le peuple, après sa mort, a doté les filles : l’un, vous conjurer avec cette douceur qui lui était si naturelle, de ne point préférer aux lois et à votre serment, les phrases éloquentes de Démosthène ; l’autre, se plaindre du mépris de la justice, vous demander si vous ne rougissez pas, en voyant que vos pères ont presque fait mourir, ont banni d’Athènes et de toute l’Attique Arthénius de Zélie, qui avait apporté chez les Grecs l’or des Perses ; Arthénius qui ne faisait que passer dans Athènes, qui était uni aux Athéniens par le droit de l’hospitalité ; et que vous, vous allez honorer d’une couronne d’or Démosthène, qui n’a pas apporté de l’or des Perses, mais qui en a reçu, et qui en possède encore pour prix de ses trahisons.
Il ne joua aucun rôle politique, et n’est connu que pour avoir épousé la fille du duc d’Orléans.
Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines. […] On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la sœur et le frère, Et la fille et la mère. […] Exemple : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris ; Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sous la pierre écrasés.
Ce sont Des murs que la flamme ravage ; Un vainqueur fumant de carnage ; Un peuple au fer abandonné ; Des mères pâles et sanglantes, Arrachant leurs filles tremblantes, Des bras d’un soldat effréné. […] Devinez, ma fille, ce que c’est que la chose du monde qui vient le plus vite, et qui s’en va le plus lentement ; qui vous fait approcher le plus près de la convalescence, et qui vous en retire le plus loin ; qui vous fait toucher l’état du monde le plus agréable et qui vous empêche le plus d’en jouir ; qui vous donne les plus belles espérances, et qui en éloigne le plus l’effet ; ne sauriez-vous deviner ? […] Si vous croyez, ma fille, que cette invention soit bonne pour vendre votre terre, vous pouvez vous en servir.
Mais, dans la distribution primitive, on laisse des intervalles vides d’action ; ce sont ces vides qu’on veut remplir, et de là les excursions et les lenteurs du dialogue. » Mais où ces défauts sont plus impardonnables, c’est dans les péripéties importantes, dans les crises de passion ou d’intrigue : « Un personnage qui, dans une situation intéressante, s’arrête à dire de belles choses qui ne vont point au fait, ressemble à une mère qui, cherchant sa fille dans les campagnes, s’amuserait à cueillir des fleurs. » Sans doute la replique directe n’est pas toujours exigée, le personnage en scène peut faire dériver le dialogue, répondre à sa pensée ou à celle de son interlocuteur, plutôt qu’aux paroles prononcées, mais au milieu de tous ces écarts l’auditeur ne doit pas perdre de vue le point culminant.
Voltaire donne pour modèle du style fleuri ces jolis vers de Quinault dans l’opéra d’Isis : Ce fut dans ces vallons, où par mille détours Inachus prend plaisir à prolonger son cours, Ce fut sur son charmant rivage Que sa fille volage Me promit de m’aimer toujours.
La quatrième espèce est par le raisonnement, comme dans les Choëphores : « Il est venu un homme qui me ressemble ; personne ne me ressemble qu’Oreste : c’est donc Oreste qui est venu. » Et dans l’Iphigénie de Polyidus le sophiste, il est naturel qu’Oreste fasse cette réflexion : « Ma sœur a été immolée, je vais donc l’être comme elle. » Et dans le Tydée de Théodecte : « Un roi allait pour chercher son fils, et lui-même il périt. » Et encore dans les Filles de Phinée : « Ces filles, voyant le lieu où on les menait, raisonnèrent sur le sens de l’oracle qui leur avait été rendu, et jugèrent que c’était là qu’elles devaient mourir, parce que c’était là même qu’elles avaient été exposées7. » Il y a une autre reconnaissance qui se fait par un faux raisonnement du spectateur, comme dans Ulysse faux messager.
— La rhétorique est fille de l’éloquence qu’elle enseigne, et elle lui prête des forces nouvelles. […] N’est-ce pas déjà le plus puissant des arguments que cette énumération par laquelle Bossuet ouvre l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre : Chrétiens, que la mémoire d’une grande reine, fille, femme, mère de rois si puissants, et souveraine de trois royaumes, appelle de tous côtés à cette triste cérémonie, ce discours vous fera paraître un de ces exemples redoutables qui étalent aux yeux du monde sa vanité tout entière. […] Quand on lui offrit un peu plus d’argent, le poëte s’écria : Salut, filles des cavales aux pieds ailés. […] Suivant la règle logique les propositions subordonnées se placent après les propositions principales : Je ne veux point qu’un gendre puisse à ma fille reprocher ses parents et qu’elle ait des enfants qui aient honte de m’appeler leur grand’maman.
Desèze pour Louis XVI ; l’exorde pompeux de l’oraison funèbre de Bossuet sur la mort de la reine d’Angleterre : Celui qui règne dans les cieux… ; l’exorde véhément du discours de Clytemnestre à Agamemnon, dans l’Iphigénie de Racine : Vous ne démentez point une race funeste ; Oui, vous êtes le sang d’Atrée et de Thyeste : Bourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d’en faire à sa mère un horrible festin.
Considéré par Henri II, Catherine de Médicis, et Charles IX, qui le nomma chevalier de Saint-Michel, très-goûté de Marguerite de France, député par la noblesse aux États de Blois, il se lia d’affection avec mademoiselle de Gournay, qu’il nomma sa fille adoptive, et Charron, qui fut son disciple.
Les Muses, filles du Ciel, Sont des sœurs sacs jalousie : Elles vivent d’ambroisie, Et non d’absinthe et de fiel ; Et quand Jupiter appelle Leur assemblée immortelle Aux fêtes qu’il donne aux dieux, Il défend que le Satyre Trouble les sons de leur lyre Par ses sons audacieux.
Je n’oublierai jamais d’avoir vu beaucoup pleurer une petite fille qu’on avait désolée avec cette fable, tout en lui prêchant toujours la docilité.
filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
En voici une tirée de Millevoye : Sous ce simple monument Repose une fille bien chère ; Elle mourut presque en naissant : Plaignez sa mère.
Elle se met en mer au mois de février, malgré l’hiver et les tempêtes ; et, sous prétexte de conduire en Hollande la princesse royale sa fille aînée, qui avait été mariée à Guillaume, prince d’Orange, elle va pour engager les États dans les intérêts du roi, lui gagner des officiers, lui amener des munitions. […] Enfin tout l’éclat de la fille de Sion était obscurci ; ses solennités et ses sabbats n’étaient plus que des spectacles lugubres.
Une fille va-t-elle chercher de pareilles figures120 ? […] On trouve un effet semblable, produit par des moyens différents, dans ces vers du songe d’Athalie : « Tremble, m’a-t-elle dit, fille digne de moi ; Le cruel Dieu des Juifs l’emporte aussi sur toi. Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille. » Il semble qu’on entende se prolonger les derniers sons de cette voix menaçante, et qu’on voie le fantôme de Jézabel fuir et disparaître dans l’ombre. […] I, sc. 5 : On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la sœur et le frère, Et la fille et la mère, Le fils dans les bras de son père ! […] Britannicus est ici le fils d’un empereur ; Agrippine est la fille de Germanicus, tant chéri des Romains ; et Néron n’est que le fils de Domitius Ænobarbus190.
Il passa les années 348 à 346 auprès d’Hermias, tyran d’Atarné, dont il épousa la fille Pythias, et les années 345-344 à Mitylène.
Bacchus189 assis sur son tonneau, La prend pour la fille de l’Onde190 : Même en ne versant que de l’eau, Elle a l’art d’enivrer son monde.
» Enfin, nous lisons dans le poëme d’Adénès, Berte aus grans piés : Avait une coutume ens el Tyois (Teuton) païs Que tout li grant seignor, li comte et li marchis Avaient entour eux gent française tous dis (toujours), Pour apprendre français leur2 filles et leur fils.
Il dit ailleurs : « Si un roi épouse une fille de basse extraction, elle devient reine ; on en murmure quelque temps, mais enfin on la reconnaît ; elle est anoblie par le mariage du prince, sa noblesse passe à sa maison, ses parents sont appelés aux plus belles charges, et ses enfants sont les héritiers du royaume.
Maintenant la religion chrétienne, fille aussi des hautes montagnes, a placé des croix sur les monuments des héros de Morven, et touché la harpe de David au bord du même torrent où Ossian fit gémir la sienne.
Fille de faits évidents, elle est elle-même un fait manifeste aussi clair que le jour.
Quelques auteurs ont prétendu qu’il avait profité d’un ouvrage sur la guerre de Troie, composé par Hélène, fille du poète Musée, qui vivait environ deux cents ans avant l’auteur de l’Iliade. […] Imaginez-vous entendre Aristide77, qui sut, avec tant d’ordre et de justesse, répartir les contributions imposées aux Grecs pour la cause commune, ce sage dispensateur, qui en mourant ne transmit à ses filles d’autre succession que la reconnaissance publique, qui les dota ; imaginez-vous, dis-je, l’entendre déplorer amèrement la façon injurieuse, dont nous foulons aux pieds la justice, et vous adresser la parole en ces termes : Eh quoi !
filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
Je ne dirai pas qu’après tant de conquêtes, il parviendra à la Monarchie universelle de la Grèce, avec plus d’apparence qu’il n’y avait lieu de se défier autrefois qu’il dût parvenir où il est à présent. » On voit encore un exemple de cette figure dans ces vers de la Henriade : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Parisa, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sur la pierre écrasés.