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2. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

que celui qui veut me perdre se trompe sur moi, me croie un homme sans force, et s’abuse dans ses moyens ! […] Combien de fois m’étais-je dit, pendant ces temps de trouble : je n’aurai pas la faiblesse de me faire un besoin de l’estime universelle, car je n’ai pas non plus l’orgueil de croire la mienne utile à tout le monde. […] Je broche une comédie dans les mœurs du sérail : auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule ; à l’instant un envoyé de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et du Maroc ; et voilà ma comédie flambée pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate en nous disant : « Chiens de chrétiens !  […] Maître Bartholo croit-il donc que j’aie oublié ma syntaxe ? […] Un homme se croit-il placé au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’esprit que ses ministres, il aime et applaudi, Figaro.

3. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Une femme disait à l’autre : Ma chère, croyez-vous que l’eau soit assez bouillante pour la jeter sur le thé ? — Ma chère, répondait l’autre, je crois que ce serait trop tôt, car ces messieurs ne sont pas encore prêts à venir. — Resteront-ils longtemps à table aujourd’hui ? disait la troisième ; qu’en croyez-vous, ma chère ? — Je ne sais pas, répondait la quatrième ; il me semble que l’élection du Parlement doit avoir lieu la semaine prochaine, et il se pourrait qu’ils restassent pour s’en entretenir. — Non, reprenait la cinquième, je crois plutôt qu’ils parlent de cette chasse au renard qui les a tant occupés la semaine passée, et qui doit recommencer lundi prochain ; je crois cependant que le dîner sera bientôt fini. — Ah ! […] Sous ces plaintes nous croyons entendre les soupirs de Mme de Staël exilée de Paris par un pouvoir ombrageux.

4. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Mais nos jeunes versificateurs feront bien d’être sévères pour eux-mêmes, sur ce chapitre, et de ne pas écrire, par exemple, je voi, je croi, pour je vois, je crois ; ni, à plus forte raison, tu voi, tu croi, pour tu vois, tu crois. […] En quel état croyez-vous la surprendre ? […] le puis-je croire, Qu’on ose des fureurs avouer la plus noire ? […] Qui l’eût cru, que pour moi le sort dût se fléchir. […] Mais moi, qui dans le fond sais bien ce que j’en crois...

5. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Je crois ce que vous dites. […] Le croyez-vous ? […] Je le crois. […] Je le crois. […] Je crois que non.

6. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

On croit que tout va tomber, mais tout dure pendant bien des siècles. […] Lucain devait naturellement croire qu’il était plus grand que Virgile. […] Gardez-vous bien de croire qu’une si prodigieuse découverte ne soit due qu’à l’audace des hommes. […] On croyait ne pouvoir mieux faire que de ramener tout à cette règle. […] Pour moi, qui étais privé de le voir depuis tant d’années, je lui parle, je lui ouvre mon cœur, je crois le trouver devant Dieu ; et quoique je l’aie pleuré amèrement, je ne puis croire que je l’aie perdu.

7. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Quand tes tremblantes mains essuieront la poussière De ce pauvre réduit que tu crois oublier ? […] Crois-tu donc qu’on oublie autant qu’on le souhaite ? Crois-tu qu’en te cherchant tu te retrouveras ? […] Ou faut-il croire, hélas ! […] Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie J’en étais déjà dégoûté.

8. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Il est, je crois, difficile de mettre plus de grâce et de bonté dans la politesse : elle a même un genre d’affabilité qui ne permet pas d’oublier qu’elle est reine, et persuade toujours cependant qu’elle l’oublie. […] Les affections les plus simples, celles que tous les cœurs se croient capables de sentir, l’amour maternel, l’amour filial, peut-on se vanter de les avoir connues dans leur plénitude, quand on n’y a pas mêlé d’enthousiasme ? […] Jamais, nous le croyons, jamais sa main paternelle ne nous abandonnera tout à fait dans ce monde, et son image attendrie se penchera vers nous pour nous soutenir avant de nous rappeler1. […] Il faut croire à l’admiration, à la gloire, à l’immortalité pour éprouver l’inspiration du génie. […] Ils croient montrer ainsi une force de raison précoce ; mais c’est une décadence prématurée dont ils se vantent.

9. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Pour répondre à l’honneur que m’ont fait et mes juges et mes critiques, je crois devoir faire précéder cette édition nouvelle de quelques lignes d’explication. […] Car ce que vous croyez cacher à votre élève de dix-huit ans, il le sait déjà, ou le saura demain ; mais, comme vous ne serez plus là, il s’en fera juge, et là est le danger. […] Rappelons-nous le mot de la Bruyère : « Horace ou Despréaux l’a dit avant vous. — Je le crois sur votre parole, mais je l’ai dit comme mien. […] Si cette opinion est fondée, l’examen attentif des idées et des faits présents peut faire croire que la jeunesse actuelle, après tant de folies et d’inconséquences, est destinée à assister à une période que j’appellerais la réaction de la raison. […] Cette foi au travail vous rendra avares de ce trésor de votre âge, que vous croyez inépuisable et qui s’épuise si vite, le temps.

10. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Comme on le croyait déjà privé de sentiment, on ne pensait pas qu’il pût entendre les discours. […] Si l’on cherche quelque raison d’une destinée si cruelle, on aura, je crois, de la peine à en trouver. […] Ils croient tout savoir et affirment avec force ; c’est la cause de l’excès qu’ils mettent en tout. […] en quel état croyez-vous la surprendre ? […] Et serez-vous le seul que vous n’oserez croire ?

11. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

L’une et l’autre sont absolument nécessaires à tout homme qui veut avoir une foi éclairée et rendre à Dieu ce culte spirituel, cet hommage de l’être raisonnable à son auteur, qui est le premier et le principal devoir des créatures intelligentes ; mais l’une et l’autre sont encore plus essentielles à ceux qui sont destinés à vivre au milieu de la corruption du siècle présent, et qui désirent sincèrement d’y conserver leur innocence, en résistant au torrent du libertinage qui s’y répand avec plus de licence que jamais, et qui serait bien capable de faire trembler un père qui vous aime tendrement, si je ne croyais, mon cher fils, que vous le craignez vous-même. […] Par rapport au premier point, c’est-à-dire l’étude des preuves de la vérité de la religion, je ne crois pas avoir besoin de vous avertir, mon cher fils, que la persuasion, ou la conviction à laquelle on peut parvenir en cette matière par l’étude et par le raisonnement, ne doit jamais être confondue ni même comparée avec la foi, qui est un don de Dieu, une grâce singulière qu’il accorde à qui lui plaît, et qui exige d’autant plus notre reconnaissance, que nous ne la devons qu’à la bonté de ce Dieu, qui a bien voulu prévenir en nous la lumière de la raison même par celle de la foi. Mais quoique cette conviction et cette espèce de foi humaine qu’on acquiert par l’étude des preuves de la religion chrétienne soient d’un ordre inférieur à la foi divine, qui est le principe de notre sanctification1/, et quoique la simplicité d’un paysan, qui croit fermement tous les mystères de la religion parce que Dieu les lui fait croire, soit infiniment préférable à toute doctrine d’un savant, qui n’est convaincu de la vérité de la religion que comme il l’est de la certitude d’une proposition de géométrie ou d’un fait dont il a des preuves incontestables, il est néanmoins très-utile d’envisager avec attention et de réunir avec soin toutes les marques visibles et éclatantes dont il a plu à Dieu de revêtir de ce caractériser, pour ainsi dire, la véritable religion. […] Vous aller entrer dans le monde, et vous n’y trouverez que trop de jeunes gens qui se font un faux honneur de douter de tout, et qui croient s’élever en se mettant au-dessus de la religion. […] Heureux s’il croyait l’être, et malheureux souvent parce qu’il veut être trop heureux, il n’envisage jamais son état dans son véritable point de vue.

12. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Je ne crois pas qu’il m’ait reconnue ; mais je vous avoue que j’ai été étrangement saisie quand je l’ai vu entrer dans cette petite porte. […] Je ne crois donc pas mériter ce reproche, et il faut que vous rayiez cet article sur le mémoire de mes défauts. […] Vous savez qu’une dame de vos amies vous obligea généreusement de le brûler ; elle crut que vous l’aviez fait, je le crus aussi ; et quelque temps après, ayant su que vous aviez fait des merveilles sur le sujet de M. […] Enfin le jour malheureux arriva où je vis moi-même, et de mes propres yeux bigarrés, ce que je n’avois pas voulu croire. […] Mais de croire que si vous répondez je puisse jamais me taire, vous auriez tort, car ce m’est une chose impossible.

13. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Quels temps croiriez-vous, monsieur, que je me rappelle le plus souvent et le plus volontiers dans mes rêves ? […] On se croit vertueux quand on a lu Rousseau : on n’est pourtant pour cela ni l’un ni l’autre. […] Si, enfin, dans un moment fatal, toute la race humaine avilie cessait de croire à la justice pour ne plus croire qu’à l’intérêt et au plaisir, si jamais nos yeux devaient voir dans le monde l’abjecte unité de la dépravation, ah ! croyez-le, et ne désespérez pas, croyez qu’il en serait de ce jour comme du jour qui précédera la résurrection du Sauveur : la conscience humaine a peut-être aussi des éclipses ; mais si elle a des éclipses, elle a aussi ses pâques, et le siècle du Christ s’est levé sur le siècle de Néron. […] Les seuls biens dont la privation coûte sont ceux auxquels on croit avoir droit.

14. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

certes, si mes esclaves me redoutaient comme te redoutent tous tes concitoyens, je me croirais obligé d’abandonner ma maison ; et toi, tu ne crois pas devoir quitter la ville ! […] Mais que de gens, songez-y bien, ne croyaient pas aux complots que je dénonçais ! […] Mais, vous pouvez m’en croire, il n’ira pas. […] Croyez-moi, la chose en valait bien la peine. […] Avez-vous cru que jamais vous ne reparaîtriez à leurs yeux ?

15. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Ils croient plus à l’homme qu’à Dieu ; ils s’occupent plus de cette vie présente que d’une vie future. […] pourquoi avons-nous besoin de nous croire et d’être crus bons, généreux, braves, dévoués, désintéressés, chastes, si nous ne cachons que l’intérêt personnel et l’égoïsme sous le masque du désintéressement, de la chasteté, de la libéralité, de la bravoure. Le christianisme en a fini pour toujours, je le crois, avec les illusions antiques. […] Il n’y a pas de milieu pourtant : il faut croire à Dieu avec le christianisme, ou croire à l’homme avec le paganisme. […] Cicéron a plaidé quelquefois de mauvaises causes, je le crois ; il n’a jamais exprimé que des pensées droites et honnêtes.

16. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Je crus que c’étaient des voleurs. […] Il me répondit : « Effectivement, je crois que ce pourraient bien être des diables. […] Et cela, sans intérêt, je vous prie de le croire. […] j’étais bien loin de    le    croire. […] Si l’on vous annonce que je suis noyé, n’en croyez rien, et laissez demander mon évêché à ceux qui le croiront vacant645.

17. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Vous allez croire sûrement que je veux que votre frère devienne un stoïcien, et qu’il se tue comme Caton, ou qu’il lise notre Sénèque ! […] Si l’on cherche quelque raison d’une destinée si cruelle, on aura, je crois, de la peine à en trouver. […] Je crois sentir, Sire, en moi-même, que je suis appelé à cet honneur, par quelque chose de plus invincible et plus noble que l’ambition. […] Je ne vous dis pas à quel point j’aurais été flatté d’être compté parmi ceux qui serviront la province dans ces circonstances ; je crois que vous ne doutez pas de mes sentiments. […] J’aime à croire que celui qui a conçu de si grandes choses n’aurait pas été incapable de les faire.

18. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Mais parce qu’on ignore ce qu’ils souffrent, parce qu’on ne veut pas s’en instruire, parce qu’on craint d’en entendre parler, parce qu’on les éloigne de sa présense, on croit en être quitte en les oubliant ; et, quelque extrêmes que soient leur maux, on y devient insensible. […] L’athée L’athée croit qu’un État ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’orde et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y président. […] Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, et, sous un dehors respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? […] Voici un petit sermon de Madame de Sévigné sur la Providence : « Qui m’ôterait la vue de la Providence m’ôterait mon unique bien ; et si je croyais qu’il fût en nous de songer, de déranger, de faire, de ne pas faire, de vouloir une chose ou une autre, je ne penserais pas à trouver un moment de repos.

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin1, politique, mystérieux sur les affaires du temps : il se croit des talents et de l’esprit ; il est riche. […] Il ne faut presque rien pour être cru fier, incivil, méprisant, désobligeant ; il faut encore moins pour être estimé tout le contraire. […] Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’il croit souvent dire son goût ou expliquer sa pensée, lorsqu’il n’est que l’écho de quelqu’un qu’il vient de quitter. […] Il y a cependant quelques traits à ajouter : « Giton a toujours le teint frais, le visage plein… l’œil fixe et assuré, les épaules larges… la démarche ferme et délibérée… » Il est toujours “enjoué, grand viveur, impatient, présomptueux, colère, libertin…” Il se croit toujours des talents et de l’esprit ; mais il a de plus son système sur l’état de la société : il croit que les rangs sont bien distribués, que tout y est à sa place, hommes et choses : il est riche. […] Quant à Giton ruiné, ne croyez pas non plus qu’il devienne, du jour au lendemain, le Phédon de La Bruyère, “qu’il parle brièvement et froidement, qu’il ne se fasse pas écouter” ; il a beaucoup gardé de ses anciennes habitudes.

20. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Croyez que dans votre gazette, Lorsqu’on parlait de mon trépas, Ce n’était pas chose indiscrète ; Ces messieurs ne se trompaient pas. […] Raisonneurs, beaux esprits, et vous qui croyez l’être, Voulez-vous vivre heureux, vivez toujours sans maître. […] Ils frémissent encore d’allégresse en exprimant le transport dont on fut saisi, quand l’Empereur, qu’on croyait bien loin, apparut tout à coup devant le front des grenadiers, monté sur son cheval blanc et suivi de son mameluk. « Oh ! […] croyons dans l’avenir. […] On croirait voir ici déjà les soldats de la république française.

21. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Et croyez-vous qu’un seul suffise pour condamner un homme à mort ? […] Ils croient chercher singulièrement le repos, et ne cherchent en effet que l’agitation. […] croyez-vous que les choses du moins fussent égales ? […] Croyons-nous que les jours à venir aient plus de réalité que les jours passés ? […] Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pas aussi clair, aussi simple, aussi élégant, ne vaudra rien du tout.

22. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Celui qui croit pouvoir trouver en soi-même de quoi se passer de tout le monde se trompe fort ; mais celui qui croit qu’on ne peut se passer de lui se trompe encore davantage. […] Pourquoi croyez-vous qu’il le fasse ? […] J’ai cru avoir rempli ma destinée dès que je n’ai plus eu à faire de grandes choses. […] « J’ai cru qu’étant sur la terre il fallait que j’y fusse libre. […] Si l’on cherche quelque raison d’une destinée si cruelle, on aura, je crois, de la peine à en trouver.

23. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

à ma douleur,        Cher enfant, je crois l’être encore. […] Dirai-je qu’il croit Henri IV fils de Henri III ? […] L’amour-propre contribue à le rendre aimable ; plus il croit plaire, plus il a de penchant à aimer. […] si l’on a bien cru que les dieux aient pu tenir les discours que vous leur avez fait tenir, pourquoi ne croira-t-on pas que les bêtes aient parlé de la manière dont je les ai fait parler ? […] J’ai cru n’avoir au ciel que des grâces à rendre.

24. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Je crus que c’étaient des voleurs. […] » lui répondis-je ; et dans la vérité, je croyais que tout le monde avait perdu le sens. Il me répondit : « Effectivement, je crois que ce pourraient bien être des diables4. » Comme nous avions déjà fait cinq ou six pas du côté de la Savonnerie, et que nous étions par conséquent plus proches du spectacle, je commençai à entrevoir quelque chose ; et ce qui m’en parut fut une longue procession de fantômes noirs, qui me donna d’abord plus d’émotion qu’elle n’en avait donné à M. de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits, et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je fis deux ou trois sauts vers la procession1 ; les gens du carrosse, qui croyaient que nous étions aux mains avec tous les diables, firent un grand cri, et ce ne fut pourtant pas eux qui eurent le plus de peur. […] Cet air de honte et de timidité que vous lui voyez dans la vie civile s’était tourné dans les affaires en air d’apologie1 ; il croyait toujours en avoir besoin : ce qui, joint à ses Maximes, qui ne marquent pas assez de foi à la vertu2, et à sa pratique, qui a toujours été de chercher à sortir des affaires avec autant d’impatience qu’il y était entré, me fait conclure qu’il eût beaucoup mieux fait de se connaître et de se réduire à passer, comme il l’eût pu, pour le courtisan le plus poli et pour le plus honnête homme, à l’égard de la vie commune, qui eût paru dans son siècle. […] Il veut dire qu’il croyait nécessaire de se défendre, d’excuser ses raisons d’agir. — Ce portrait est d’un ennemi, maître expert dans l’art de piquer un mour-propre, de déchirer le patient, même quand il a l’air de le caresser.

25. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

L’éloquence est le talent de persuader, c’est-à-dire, de déterminer ceux qui nous écoutent à croire ou à faire quelque chose. […] Il en est de même des auditeurs ou des lecteurs qui, après avoir entendu ou lu un discours éloquent, ne croient ni ne font rien de ce que leur a dit l’Orateur. […] Non, ou vous me croirez ; ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur. […] Croyez-vous que le nombre des justes fût au moins égal à celui des pécheurs ? Croyez-vous que, s’il faisait maintenant la discussion des œuvres du grand nombre qui est dans cette Église, il trouvât seulement dix justes parmi nous ?

26. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

On croit voir ces grands coupables, éclairés par leur conscience, qui demandent le supplice et l’acceptent pour y trouver l’expiation. […] si l’euphonie, qui décide bien des choses, avait la bonté d’y consentir, je suis prêt à croire qu’ils nous forceraient à répéter avec eux : Vadé et Corneille ! […] L’amour-propre contribue à le rendre aimable ; plus il croit plaire, plus il a de penchant à aimer. […] Quoiqu’on en puisse dire, je ne crois pas plus à l’affaiblissement graduel de la France qu’à l’amoindrissement progressif de la race humaine. […] Oui, messieurs, n’en déplaise à l’esprit de diatribe et de dénigrement, cet aveugle qui regarde, je crois en l’humanité et j’ai foi en mon siècle ; n’en déplaise à l’esprit de doute et d’examen, ce sourd qui écoute, je crois en Dieu et j’ai foi en sa providence.

27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Mais je croyais avoir déjà donné assez de temps aux langues, et même aussi à la lecture des livres anciens, et à leurs histoires, et à leurs fables. […] En sorte que le plus grand profit que j’en retirais était que, voyant plusieurs choses qui, bien qu’elles nous semblent fort extravagantes et ridicules, ne laissent pas d’être communément reçues et approuvées par d’autres grands peuples, j’apprenais à ne rien croire trop fermement de ce qui ne m’avait été persuadé que par l’exemple et par la coutume ; et ainsi je me délivrais peu à peu de beaucoup d’erreurs qui peuvent offusquer notre lumière naturelle et nous rendre moins capables d’entendre raison. […] Je sais bien que je ne vous apprends ici rien de nouveau, mais on ne doit pas mépriser les bons remèdes pour être vulgaires, et m’étant servi de celui-ci avec fruit, j’ai cru être obligé de vous l’écrire : car je suis votre très-humble et très-obéissant serviteur. […] Cet homme nouveau vint dire aux autres hommes que, pour être philosophe, il ne suffisait pas de croire, mais qu’il fallait penser. […] « Cependant, malgré les cris et la fureur de l’ignorance, il refusa toujours de jurer que les anciens fussent la raison souveraine ; il prouva même que ses persécuteurs ne savaient rien et qu’ils devaient désapprendre ce qu’ils croyaient savoir. » 1.

28. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Qui l’eût pu jamais croire ? […] En bonne foi, crois-tu, sans t’éblouir les yeux, Avoir de grands sujets de paraître joyeux ? […] Quant à se mettre bien, je crois, sans me flatter, Qu’on serait mal venu de me le disputer. […] Je crois qu’avec cela, mon cher marquis, je croi Qu’on peut par tout pays être content de soi. […] Je crois qu’on peut lui enseigner des grâces et de l’aisance : mais il n’apprend que la forme, et jamais le fond.

29. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Croyez-vous qu’il soit possible de se fier à sa clémence, à sa loyauté ? […] Et si vous me croyez un homme de bien pourquoi voulez-vous me corrompre ?  […] Pourquoi ne me croirais-je pas seul, quand il est là ? […] Croit-on que le seul nom de roi ait fait cette grande aversion de nos pères ? […] Non : mais les Barbares avaient peur de moi ; ils croyaient avoir affaire à un Dieu.

30. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Avant de les examiner, je crois devoir faire observer qu’elles ne sont pas seulement applicables, comme on est assez généralement tenté de le croire, aux passages les plus soignés ou les plus pathétiques du discours. […] Cependant ce serait une erreur de croire qu’on ne doive reprendre haleine qu’à la fin d’une période. […] Je crois en avoir dit assez sur les harangues et les autres espèces de discours. […] Il n’est pas si facile qu’on pourrait le croire de répondre à cette question. […] Je ne crois pas que, sous ce rapport, aucun poète ait égalé Virgile et le Tasse.

31. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? […] Je vous conjure de le croire. […] Croyez-vous qu’il suffise d’en porter le nom et les armes, et que ce nom soit une gloire d’être sortis d’un sang noble, lorsque nous vivons en infâmes ? […] Quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d’une chose, n’apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu’en ne disant mot on croira peut-être que vous êtes d’habiles gens. […] Dis-moi un peu, chevalier : crois-tu que Lysandre ait de l’esprit ?

32. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Ils ne croient pas à la durée de cette idylle. […] Vous croyez qu’il est temps que je songe à la retraite ? […] Ainsi je crois vous devoir remercier à la fois de l’exemplaire et de l’ouvrage. […] — Je crois que c’est ce coquin de Figaro. […] Mais croyez-vous, parce que vous n’aurez pas payé, que vous ne devrez plus rien ?

33. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

De là viennent ses erreurs, ses ignorances, ses grossièretés et ses niaiseries sur son sujet ; de là vient qu’il croit que ses sentiments sont morts lorsqu’ils ne sont qu’endormis, qu’il s’imagine n’avoir plus envie de courir dès qu’il se repose, et qu’il pense avoir perdu tous les goûts qu’il a rassasiés. […] Quand on pense qu’il quitte son plaisir, il ne fait que le suspendre ou le changer ; et, lors même qu’il est vaincu et qu’on croit en être défait, on le retrouve qui triomphe dans sa propre défaite. […] Pour plaire aux autres, il faut parler de ce qu’ils aiment et de ce qui les touche, éviter les disputes sur des choses indifférentes, leur faire rarement des questions, et ne leur laisser jamais croire qu’on prétend avoir plus de raison qu’eux. […] Alors on doit faire valoir toutes les raisons qu’il a dites, ajoutant modestement nos propres pensées aux siennes, et lui faisant croire, autant qu’il est possible, que c’est de lui qu’on les prend. […] On déplaît sûrement quand on parle trop longtemps et trop souvent d’une même chose, et que l’on cherche à détourner la conversation sur des sujets dont on se croit plus instruit que les autres.

34. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pas aussi clair, aussi simple, aussi élégant, ne vaudra rien du tout. […] Pigalle croirait qu’on s’est moqué de lui, et, pour moi, j’ai tant d’amour-propre, que je n’oserais jamais paraître en sa présence. […] C’était une de ses manies de se croire toujours mourant. […] Voltaire n’a pas toujours tenu un langage aussi sensé ; mais au moins faut-il reconnaître que, dans ses bons moments, il crut à un Dieu créateur et Providence. […] Or, disons bien haut que croire à Dieu, l’aimer, l’adorer et le servir est le premier, le plus naturel de nos devoirs.

35. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Qui leur eût dit qu’il y avait une sorte de navigation incomparablement plus parfaite ; qu’on pouvait traverser cette étendue infinie d’eaux, de tel côté et de tel sens qu’on voulait ; qu’on s’y pouvait arrêter sans mouvement au milieu des flots émus ; qu’on était maître de la vitesse avec laquelle on allait ; qu’enfin cette mer, quelque vaste qu’elle fût, n’était point un obstacle à la communication des peuples, pourvu seulement qu’il y eût des peuples au delà : vous pouvez compter qu’ils ne l’eussent jamais cru. […] Mais les Grecs, qui étaient si raffinés, n’ont-ils pas cru longtemps que la lune était ensorcelée, et que des magiciennes la faisaient descendre du ciel pour jeter sur les herbes une certaine écume malfaisante1 ? […] Il eût rendu compte d’un inconnu qui s’y serait glissé dans les ténèbres : cet inconnu, quelque ingénieux qu’il fût à se cacher, était toujours sous ses yeux ; et si enfin quelqu’un lui échappait, du moins, ce qui fait presque un effet égal, personne n’eût osé se croire bien caché. […] Cela me fait trembler : je crains furieusement que l’on ne croie que les bêtes aient parlé, comme elles font dans mes apologues. […] si l’on a bien cru que les dieux aient pu tenir les discours que vous leur avez fait tenir, pourquoi ne croira-t-on pas que les bêtes aient parlé de la manière dont je les ai fait parler ?

36. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Il est à croire que c’est ung chastiment paternel et que ceste necessité et pauvreté vous rendra capables de la cognoissance de Dieu. […] Pour être un écrivain de bon cru et de pleine sève, il n’a eu qu’à rester lui-même, Gascon, soldat et roi. […] Barthelemi s’en souviennent bien, et ne peuvent croire que ceux qui l’ont soufferte l’ayent mise en oubli. […] Si elle a bon succès d’une affaire dont elle vous a choisi pour juge, et qu’elle croie que j’y ai contribué quelque chose, vous ne sauriez croire l’honneur que cela me fera dans le monde, et combien j’en serai plus agréable à tous les honnêtes gens. […] Voulez-vous qu’on croie du bien de vous ?

37. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Ne croirait-on pas qu’ils célèbrent une fête ? […] J’en dois compte, Madame, à l’Empire romain, Qui croit voir son salut ou sa perte en ma main. […] Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, acheter de tout son sang, n’est-ce qu’un rien ? […] Il est vrai, s’il m’eût cru, qu’il n’eût point fait de vers : Il se tue à rimer ; que n’écrit-il en prose ? […] On fut longtemps à délibérer ; et dans une affaire aussi délicate, on crut qu’il fallait tout donner au conseil, et ne rien laisser à la fortune.

38. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Dis-lui que de mon fils l’amour est assez fort… Crois-tu que dans son cœur il ait juré sa mort ? […] Ta foi dans mon malheur s’est montrée à mes yeux ; Mais j’ai cru qu’à mon tour tu me connaissais mieux. […] Autour du fils d’Hector il a rangé sa garde, Et croit que c’est lui seul que le péril regarde. […] fallait-il en croire une amante insensée ? […] Je suis, si je l’en crois, un traître, un assassin.

39. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

N’allez pas croire, cependant, que je ne sente pas tout ce qu’il y a de douleur dans la rupture de ces liens qui vous attachaient au passé ? […] Pour moi, voici toute ma politique : — Je crois en Dieu, en sa Providence, et j’espère dans l’avenir qu’elle destine au genre humain. […] croyez-moi, la vraie, la solide, la tendre affection est la seule chose réelle, la seule qui ne passe point ; lorsque tout le reste change, caritas manet. […] Sachez donc, vous qui vous croyez investis de l’apostolat, à quelles conditions il porte son fruit ; et vous, peuples, sachez comment on discerne les vrais apôtres de ceux qui en usurpent le nom. […] Que de fois n’a-t-il pas dit : « Tout se prépare pour un changement de scène, et pour moi, je crois toucher à la catastrophe de ce drame terrible. » Lire une excellente étude de M.

40. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

On croit entendre un avocat qui chicane. […] Il s’agit ici du Marc-Aurèlc de Guevara, qui a cru devoir attribuer son récit à cet empereur romain. […] Ce vieillard n’est pas de ceux qui croient que le monde va finir avec eux. […] Elle croit mener le monde : laissez-lui croire qu’elle le mène ! […] Garo se croit très-supérieur au bon Dieu.

41. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

en quel état croyez-vous la surprendre ? […] vous êtes fou, mon frère, que je crois. […] Je le crois. […] Quand il les fait converser, on croit les entendre. […] Vous vous moquez, je crois !

42. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Un grand seigneur L’archevêque de Reims revenait hier fort vite de Saint-Germain : c’était comme un tourbillon3 ; il croit bien être grand seigneur, mais ses gens le croient encore plus que lui. […] J’étais bien loin de le croire. […] Il voulait se confesser, en se cachotant ; il avait donné ses ordres pour le soir, et devait communier le lendemain dimanche, qui était le jour qu’il croyait donner la bataille1. […] Ne sentez-vous pas l’air du printemps dans ces lignes : « Il fait un temps charmant ; nous sommes tellement parfumés de jasmins et de feuilles d’oranger que, par cet endroit, je crois être en Provence. » Mais nous n’en finirions pas, si nous voulions recueillir tous les détails pittoresques de sa correspondance. […] Ma consolation est de croire que Dieu ne vous refusera pas celle que votre piété mérite. » 1.

43. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Tant que cela est, on peut demeurer sans se déterminer ; mais dès que l’on se fixe l’esprit à quelque chose, et qu’on croit voir le meilleur parti, il le faut prendre. […] L’incertitude désespère quelquefois ; or, quand on a passé un temps raisonnable à examiner une affaire, il faut se déterminer et prendre le parti qu’on croit le meilleur. […] Rapprochez du testament de Louis XIV ce fragment de l’Oraison funèbre que lui consacra Massillon : « Dieu seul est grand, mes frères, et dans ces derniers moments surtout, où il préside à la mort des rois de la terre : plus leur gloire et leur puissance ont éclaté, plus, en s’évanouissant alors, elles rendent hommage à sa grandeur suprême : Dieu parait tout ce qu’il est ; et l’homme n’est plus rien de tout ce qu’il croyait être. […] J’étais bien éloigné, de croire qu’on vous tendit un pareil piége, et qu’il fût possible de vous y faire tomber. […] Je choisis le cardinal d’Estrées comme l’homme le plus éclairé que je puisse mettre auprès de vous ; il me sacrifie son repos, sa santé, peut-être sa vie, sans aucun dessein que celui de marquer sa reconnaissance ; et quand vous avez le plus besoin de ses talents ; quand il est le plus nécessaire de prendre de promptes résolutions pour votre sûreté et celle de votre royaume, vous faites voir en vous une malheureuse facilité à croire que tout d’un coup vous pouvez gouverner seul votre monarchie, que le plus habile de vos prédécesseurs aurait eu peine à conduire dans l’état où elle est présentement.

44. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

que je lui crois un esprit qui me plaît ! […] il veut nous faire croire à son faste, à sa prodigalité. […] C’est le moyen de n’être cru de personne. […] Je le crois. […] On se croit en pleine audience.    

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