(Mélanges historiques et littéraires.
Fénelon dans sa lettre à l’Académie alla jusqu’à dire : « Notre versification perd plus qu’elle ne gagne par les rimes. » Nous surprenons là dans une question littéraire son inquiétude d’esprit et ses tendances aux réformes chimériques. […] Fénelon portait la tolérance et la douceur jusque dans les controverses littéraires.
Une révolution littéraire était inévitable. […] Clément Marot fut un adepte de l’une et un précurseur de l’autre, en restant avant tout le représentant de ce qu’il y avait de meilleur dans la tradition littéraire du passé. […] Dans cette nouvelle période de sa vie, il retrouva la protection de François Ier et les fonctions de valet de chambre du roi qu’il avait déjà exercées, mais aussi littéraires de Sagon, évêque de Beauvais, contre lequel l’avaient défendu ses amis et qu’il n’eut pas de peine à vaincre dans une joute où il fallait de l’esprit. […] Nul, ce semble, ne représente mieux, dans la poésie du xvie siècle, le culte de la Renaissance pour l’antiquité grecque et latine, l’Italie artistique et littéraire, et la nature. […] Belleau est de cette famille d’artistes littéraires.
Admis jeune à l’Académie des sciences, il devint à quarante ans secrétaire perpétuel de cette compagnie ; et ce fut en cette qualité qu’il prononça ses Éloges des savants, qui forment son principal titre littéraire.
Ils se firent tous deux beaucoup d’honnêtetés4, et s’apprirent réciproquement quelques nouvelles littéraires.
S’il nous laisse désirer parfois des coups de pinceau plus hardis, ou des traits de burin plus pénétrants, s’il a des des négligences ou des longueurs, ces accidents proviennent du souci de ne rien omettre, et de ne trahir aucune préoccupation littéraire.
Voltaire écrivait à une dame qui lui demandait son patronage, et voulait courir les chances de la vie littéraire de Paris.
Cette correspondance littéraire avait pour abonnés principaux les souverains d’Allemagne.
Le bruit des eaux, des bois, de la foudre et des vents, qui tombent et se brisent contre les rochers ébranlés et fracassés ; les cris et les hurlements des hommes et des animaux, pêle-mêle emportés dans un tourbillon de sable, de pierres et de débris, tout semble annoncer les dernières convulsions et l’agonie de la nature. » On devra étudier aussi le récit d’une tempête que subit Bernardin aux environs de Madagascar, et qu’il raconte à un ami dans une lettre, sans préoccupation littéraire.
Nous ne pouvons toucher ici que le seul côté par lequel il appartient à notre histoire littéraire. […] L’histoire littéraire, grâce à celle méthode, est devenue l’analyse vivante de l’esprit humain. […] Son frère, plus jeune que lui, se précipita plus vite vers la renommée littéraire. […] Il vit plus tard sa gloire littéraire s’accroître. […] Cousin doit encore rencontrer des adversaires, son mérite littéraire restera hors d’atteinte.
Narrations historiques ou fictives, mêlées parfois d’allocutions et de discours, descriptions, portraits, parallèles, lettres, dialogues, développement d’une pensée morale ou d’un mot profond, dissertations philosophiques ou littéraires, éloges, critiques, celles-ci plus rarement, discussions parlementaires ou judiciaires d’une question réelle ou supposée, etc. : voilà les exercices que recommandent les professeurs les plus expérimentés.
C’est par lui que nous devons commencer toute espèce de composition littéraire.
Né au milieu des orages d’une révolution, rejeté par elle au delà des mers, il y grandit librement, en dehors de toute imitation, n’écouta que la muse intérieure, et devint à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de tous les regrets et de toutes les espérances, l’instrument prédestiné d’une restauration littéraire, morale et religieuse.
Spiritualiste chrétien, métaphysicien ingénu, sybarite littéraire, épris de la perfection, il fut l’ami et le mentor de Chateaubriand.
Une question littéraire, qui a été l’objet de nombreuses et vives discussions, surtout chez le : modernes, est celle qui est relative à l’imité nécessaire au drame. […] Longtemps avant notre nouvelle école littéraire, le drame romantique était connu en Europe. […] Inutile de dire que nos poètes romantiques, outre qu’ils s’accordent beaucoup d’autres licences littéraires et dramatiques, ne tiennent nullement compte des unités de temps et de lieu, et ne se font pas scrupule, par exemple, de changer le lieu de la scène pendant le cours du même acte.
Ces qualités, qui sont assignées par le goût et qu’on peut appeler littéraires, varient suivant la nature des choses, et sont par conséquent très nombreuses. […] Un style qui est tout en idées, dit M. de Bonald dans ses Mélanges littéraires, est sec et triste ; un style qui est tout en images, éblouit et fatigue.
(Dans Grimm, Correspondance littéraire, mai 1784, tom.
On doit les regarder plutôt comme des jeux littéraires, comme des passe-temps de société, que comme des productions dignes d’un vrai talent poétique.
Quoique cette division ne soit pas établie aussi nettement dans le langage ordinaire que l’a pensé ce critique, comme, après tout, elle est commode, nous l’avons adoptée, et nous avons maintenant à étudier, sous le nom de petits poèmes, des pièces qui ont en effet une valeur littéraire plus grande que les précédentes, soit par leur objet moral, soit par leurs dimensions. […] C’est surtout l’action ou le récit de l’apologue qui le constitue ce qu’il est, et qui en fait la véritable valeur comme œuvre littéraire.
Un schisme littéraire, qui a exercé une grande influence sur le style, et que nous regardons comme une véritable maladie dont les lettres sont atteintes, s’est manifesté dans notre siècle. […] Viennet a faits pour essayer d’arrêter les progrès de cette épidémie littéraire, et nous croyons que ses efforts ont été couronnés de quelque succès.
Pour ceux qui ont obtenu ou veulent obtenir cet anoblissement littéraire, il est, comme jadis pour les nobles de race, des idées basses et vulgaires qui ne doivent pas leur venir à l’esprit, et si le sujet les amène forcément, l’expression propre est censée aussi leur être inconnue.
Ses jugements littéraires furent du moins d’infaillibles arrêts : en quelques lignes, il en dit plus que d’ambitieux traités de rhétorique.
En publiant le Lutrin, qui prouve que l’imagination ne lui fait pas défaut, il donne encore une leçon littéraire aux partisans du burlesque.
L’éloquent secrétaire de l’Académie a heureusement résumé l’histoire de la langue française après le règne de Louis XIV : « Dans la perpétuelle occupation littéraire du xviiie siècle, la langue, après avoir gagné en abondance, en variété, en aptitude encyclopédique, devait perdre pour le goût, la vérité, l’expression des sentiments, les choses enfin qui tiennent non à la science, mais à l’art. […] Si, par l’influence même des discussions spéculatives qui avaient marqué les années littéraires au xviiie siècle, quelque chose de singulièrement vague et déclamatoire se mêla souvent aux plus formidables réalités de la révolution, les imaginations n’en reprirent pas moins, dans cette épreuve, une vigueur qui passait au langage. […] Dans les travaux littéraires, comme en toute autre chose, il faut vouloir tout ce qu’on peut, mais rien au-delà, sous peine de tomber dans l’impuissance et le découragement. […] L’ordre, indispensable dans toute œuvre littéraire, est recommandé à l’orateur plus encore qu’au poëte ; car c’est surtout de l’arrangement des idées que résultent la clarté et la puissance du discours.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Cette distribution permet aussi de suivre la chaîne des changements opérés par le temps dans l’esprit littéraire de la France. […] Un mérite auquel les érudits seuls pourront être sensibles et qui cependant intéresse tout le public des lecteurs, la renommée de nos grands écrivains et même la gloire littéraire de la France, c’est la correction et l’exactitude des textes. […] Enfin il n’est pas un seul fragment qui, à sa valeur littéraire ne joigne un autre intérêt, celui d’exposer un phénomène de la nature, un caractère ou un événement historique, une vérité morale, philosophique ou religieuse. […] C’est qu’il est fort rare chez le peuple qui a la prétention d’être l’arbitre de l’esprit et du goût littéraire.
Je vous aimerai alors de tendresse et de fierté ; et tandis que confinée dans un château, je partagerai ma vie entre les soins de mon sexe et des amusements littéraires, je vous perdrai de vue dans le chemin de la gloire.
À ce sujet, il est intéressant, dans ces duels littéraires, d’étudier de semblables œuvres au double point de vue du plan, du su jet et du style.
Les fables de Fénelon nous font assister aux incidents de l’éducation littéraire du duc de Bourgogne.
L’instruction que nous donnent nos travaux littéraires est comme un fonds de réserve dont nous faisons au besoin l’application ; mais c’est seulement dans nos relations avec le monde que nous pouvons puiser l’esprit de conduite, le tact des convenances, enfin ce vernis de politesse et de bon ton qui est l’expression de la bonne compagnie. […] L’existence de Dieu, démontrée par les phénomènes de la nature et par la voix du cœur ; la conscience, loi morale du devoir, qui incline doucement l’âme au joug de la vertu et lui fait fuir le vice ; les passions avec leurs bons et leurs mauvais côtés ; les goûts, les instincts avec leurs tendances diverses ; les secrets de la nature que l’on cherche à pénétrer ; les sciences et leurs merveilleux résultats,, les lettres avec leur influence et leur utilité ; la critique @ littéraire, si propre à donner de la finesse et du tact au jugement ; les arts avec les trésors de poésie qu’ils renferment ; tout cela peut être l’objet de dissertations animées et ingénieuses où l’esprit et le style trouvent à déployer sans cesse de nouvelles ressources.
Les sociétés littéraires ont été instituées pour porter les sciences et les arts au plus haut degré de perfection possible. […] Les Harangues, ou compliments de félicitation, de remerciement, de condoléance, etc., que les corps littéraires font aux princes, sont dans le genre brillant et fleuri.
La comparaison, nous l’avons prouvé, est dans notre nature, mais, pour qu’elle soit littéraire, la rhétorique pose certaines conditions : que les choses comparées aient entre elles une analogie réelle ; que l’écrivain connaisse parfaitement celle qu’il compare et celle à laquelle il compare, et rende les rapports saisissables à première vue ; qu’il évite dans l’expression de la comparaison les ambiguïtés, les longueurs, les écarts, les incohérences ; que la comparaison circonscrive l’objet, l’éclaircisse, l’avive en le doublant, comme une étoffe superposée augmente la chaleur et la solidité d’une autre étoffe.
Au reste, ces trois genres de poésie ne sont que des jeux littéraires, qui exercent l’esprit ; et l’on doit convenir que tout ce qui exerce l’esprit, ne peut pas lui être inutile.
Les observateurs scrupuleux des limites qui séparent et doivent distinguer les genres divers de compositions littéraires, ont fait à ces harangues des reproches, fondés en apparence, mais qui cessent de l’être cependant, lorsqu’on se reporte au temps et au milieu des peuples où elles furent écrites.
Si cette explication nous paraît contestable ou incomplète, si Vico, Herder et notre siècle cherchent ailleurs la clé des événements, l’idée de Bossuet, parfaitement en harmonie d’ailleurs avec l’opinion de son époque, était en même temps éminemment propre à donner à son livre l’unité littéraire.
Ne voyons que le poëte, né au milieu des orages d’une révolution, rejeté par elle au delà des mers, y grandissant librement, en dehors de toute imitation, n’écoutant que la muse intérieure, et devenu, à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de tous les regrets et de toutes les espérances, l’instrument prédestiné d’une restauration littéraire, morale et religieuse.
J’ai composé quelques vers dans ma vie, qui ont fait répéter un million de fois mon nom par tous les échos littéraires de l’Europe ; mais cet écho est trop faible pour traverser votre mer et vos montagnes, et ici je suis un homme tout nouveau, un homme complétement inconnu, un nom jamais prononcé.”
Puisque de légitimes désirs de réformes ont préoccupé de nos jours la conscience publique sur tout ce qui regarde l’éducation et l’instruction, il fallait mettre au premier rang de ces réformes un soin plus vigilant à ne présenter aux jeunes intelligences que des modèles accomplis sous le rapport moral ainsi que sous le rapport littéraire. […] Il mourut à Ermenonville en 1778, un mois seulement après Voltaire, son aîné de beaucoup, et avec qui il avait partagé l’empire littéraire de son temps. […] Par lui notre domaine littéraire, si agité et si changeant, fut pacifié ; et il y régna en maître absolu.
64. 11 est très rare que l’enthymème et le syllogisme se présentent dans une œuvre littéraire avec la forme exacte de l’école. […] Ce mot est emprunté à l’architecture et il s’applique à toutes les œuvres littéraires. […] L’éloquence académique, ainsi nommée parce qu’elle a pour théâtre les académies ou sociétés littéraires, comprend les discours de réception, les éloges historiques, les mémoires scientifiques ou littéraires, les harangues ou compliments. […] Les discours académiques défendent les saines traditions littéraires et les principes du bon goût contre les innovations téméraires qui feraient perdre au langage son éclat et sa pureté. […] Les plaidoyers littéraires qui sont en usage dans les classes de rhétorique et les discours-qui se prononcent dans les distributions de prix rentrent aussi dans l’éloquence académique, et ils doivent avoir les qualités que nous venons d’indiquer.
. — Si un mélange de beautés et de fautes doit être préféré à des productions moins grandes, mais achevées ; si le mérite d'avoir été le premier génie qui ait brillé après la longue nuit des siècles barbares, est un titre plus beau que celui d'avoir été l'écrivain le plus pur d'un siècle éclairé, c'est à Corneille et non à Racine qu'est réservée la première place dans nos annales littéraires. […] L'histoire littéraire a pour but de fixer l'époque de la naissance, des progrès et de la décadence des arts et des sciences ; elle se rattache à l'histoire profane.
Viguier dans un travail intitulé : « Anecdotes littéraires sur Pierre Corneille », Rouen, 1846, in-8°.
Il paraissait alors à Édimbourg un journal littéraire rédigé par les savants les plus distingués du royaume, sous le titre de Edinburgh Review. […] Il communiqua à ses amis un plan de lecture sur la composition littéraire. […] Elles renferment une analyse soignée de tous les genres de composition littéraire ; les principes y sont éclaircis de la manière la plus heureuse par des exemples empruntés aux meilleurs écrivains dans toutes les langues anciennes et modernes. […] Ces Lectures furent d’abord destinées à servir d’introduction à l’étude des belles-lettres et de la composition littéraire. […] Il ne peut s’attendre à se trouver toujours de l’avis de ses lecteurs dans les opinions qu’il a émises sur tant d’auteurs différents, sur un aussi grand nombre de questions littéraires.
Quoiqu’il y ait autant de styles différents qu’il y a d’écrivains, de sujets, et pour ainsi dire de pensées, cependant comme toutes les matières que l’on traite sont, ou dans un genre simple, ou dans un genre plus élevé, ou dans un genre sublime, et comme l’écrivain ou l’orateur s’y propose principalement, d’après Cicéron, ou d’instruire, probare, ou de plaire, delectare, ou de toucher, flectere, on peut dire aussi, avec tous les rhéteurs, qu’il n’y a que trois espèces générales de style : le style simple, le style tempéré ou fleuri, et le style sublime ; et trois genres de compositions littéraires : le genre simple, le genre tempéré et le genre sublime.