À la seule lecture de ces vers, on jugera sans peine que Racine avait bien raison de dire : je ne pense pas mieux que Pradon et Coras ; mais j’écris mieux qu’eux . […] Oui, il faut qu’à la première lecture, avec une médiocre attention, sans gêne et sans étude, on trouve un sens net et développé.
Cependant les clameurs des soldats, les sons de la trompette se mêlent involontairement au récit ou à la lecture des exploits guerriers, et en altèrent le charme.
Après la lecture de Platon, si vous ne partagez pas son opinion, vous savez du moins à quoi vous en tenir sur sa doctrine ; après celle de Cicéron sur l’art oratoire, vous avez de l’éloquence une idée plus précise et plus lumineuse.
Il n’est aucun homme sensible, qui, à la lecture de ces deux morceaux, ne conçoive et n’éprouve lui-même les vives impressions qu’ils durent faire, l’un sur le Sénat de Rome, l’autre sur Néron.
Qu’oppo… qu’oppo-osez-vous à cette lecture ?
Heureux ceux qui lisent, qui relisent, ceux qui peuvent obéir à leur libre inclination dans leurs lectures !
Horace, le premier et le seul des Latins qui ait réussi parfaitement dans l’ode, s’était rempli de la lecture de tous les lyriques grecs ; il a, selon les sujets, la gravité et la noblesse d’Alcée et de Stésichore, l’élévation et la fougue de Pindare, le feu et la vivacité de Sapho, la mollesse et la douceur d’Anacréon117. […] Le grand nombre de mots ou de tournures vieillies qu’on rencontre dans Malherbe en rend la lecture moins agréable, aux jeunes gens surtout, qu’elle ne le fut autrefois et ne devrait l’être encore118.
Aujourd’hui surtout que l’on nous donne en mille romans la monnaie du vieux poëme épique, comme en mille lithographies et en mille statuettes, celle de la peinture et de la sculpture, le plus mince fabricant de nouvelles croirait déroger en débutant tout bonnement comme les contes de fées : « Il était une fois un roi… ou un bûcheron. » Ouvrez le premier roman venu, vous êtes sûr d’y trouver, après un titre plus ou moins prétentieux, quelque chose comme ceci : « Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal… » ou, pour varier : « Vers la fin du mois de septembre 1800, un étranger arriva devant le palais des Tuileries… » ou bien : « Assez, Caroline, voici la nuit ; remettons à demain vos réflexions sur cette lecture… » ou encore : « Voyez ce brick !
On peut dire aussi qu’il y a richesse toutes les fois qu’une phrase, un mot même réveille plusieurs idées profondes, découvre un vaste tableau, ou fait saisir à l’instant des rapports qui semblaient ne devoir se révéler qu’à la réflexion ou à une lecture longue et variée.
J’ouvre le livre au hasard (p. 131), et j’y lis ces mots : Voilà un beau coup de filet pour M. de La Motte, d’avoir pris en faute trois héros d’Homère tout à la fois ; mais ces imprudences prétendues ne serviront qu’à faire voir l’imprudence du censeur, que la lecture seule du texte et ma remarque lui auraient épargnée, s’il avait lu l’un et l’autre avec moins de préoccupation ou plus de jugement.
Montesquieu disait : « Je n’ai jamais eu un chagrin qui ait résisté à une heure de lecture. » 9.
S’il en montrait moins, il me laisserait respirer, et me ferait plus de plaisir ; il me tient trop tendu, la lecture de ses vers me devient une étude.
C’était une lecture de père de famille, dans le temps des conseils minutieux et réitérés, où le fabuliste était complice des réprimandes, et le docteur de la morale domestique.
Dans les recueils destinés aux classes de grammaire et aux classes supérieures des lettres, nous avons pensé qu’il convenait d’adopter, pour le classement des auteurs, l’ordre chronologique, comme favorable à l’exercice de la mémoire et susceptible d’ajouter à l’utilité de la lecture, en plaçant sous les regards, avec la marche insensible de notre idiome parvenu à sa maturité, le magnifique développement de notre littérature arrivée à son plus grand éclat. […] S’il en montrait moins, il me laisserait respirer et me ferait plus de plaisir : il me tient trop tendu, la lecture de ses vers me devient une étude ; tant d’éclairs m’éblouissent : je cherche une lumière douce qui soulage mes faibles yeux262. […] Voilà les espèces d’ouvrages dont le charme ne s’use jamais : loin de perdre à être relus, ils se font toujours redemander ; leur lecture n’est point une étude, on s’y repose, on s’y délasse. […] Car il y a des embûches tendues de toutes parts pour surprendre les esprits des jeunes gens, à moins qu’à cette corruption et à ce mauvais goût qui croît de jour en jour nous n’opposions une puissante barrière, en les fortifiant par la lecture assidue des anciens et de ceux des modernes en qui règne pareillement le goût épuré de la saine éloquence. […] Sur la lecture.
Quant à ceux qui se prosterneraient devant ces sortes de beautés, si elles appartenaient à Homère, à Young ou à Ossian, mais qui ont bien formellement résolu de ne rien admirer dans les écrivains sacrés, nous n’avons rien à leur opposer : nous nous bornons à les plaindre, d’interdire à leur imagination le plaisir que lui procureraient de pareilles lectures ; et à leur âme, le charme consolant qu’elles ne manqueraient pas d’y répandre.
Honnêtes gens, bien entendu, est pris ici dans le sens du xviiie siècle, les personnes que la condition, la fortune on le mérite élèvent au-dessus du vulgaire, et qui ont l’esprit cultivé par la lecture, par la réflexion et par le commerce avec les personnes qui ont les mêmes avantages.
La lecture des bons Épistolaires est infiniment utile, et peut aider beaucoup à se faire un style agréable.
On jugera par la lecture de cette hymne que l’étude des Odes et des Poésies diverses de Racine a été trop souvent et à tort négligée.
Qu’un feuilleton vous tombe sous la main, si le journal qui le contient ne doit pas vous présenter plus tard la suite du récit, vous n’en commencez pas la lecture.
Les affaires l’ennuient, la lecture sérieuse le fatigue, le service d’armée trouble ses plaisirs, l’assiduité même de la cour le gêne.
Une lecture réfléchie des livres saints, en le pénétrant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son style la noblesse et la majesté convenables. […] On va s’en convaincre à la lecture de ce beau morceau, tiré de l’Oraison funèbre du grand Condé 92, par le P.
Je vis pour admirer la nature et les arts ; Des chefs-d’œuvre divers j’enchante mes regards1 ; J’en ai pour tout un jour d’une belle peinture ; De mes auteurs connus je me fais la lecture, Ou bien à travers champs je vais me promener, Pour voir les prés verdir et les bois bourgeonner.
Je ne dis pas qu’il faille le traduire mot à mot pour nos écoles et l’y faire réciter par cœur : c’est l’esprit qu’il importe de recueillir et non la lecture, qui pourrait rebuter quelquefois. […] Barthélemy Saint-Hilaire est d’une lecture facile et agréable, mais encourrait plutôt la critique opposée. […] Dareste a bien voulu consacrer quelques-uns de ses rares loisirs à la lecture, la plume à la main, de cette traduction et rectifier les passages où nous avions remplacé, par un mot impropre, le terme technique que réclamait le texte d’Aristote. […] De plus, la tragédie, même sans mouvement, remplit sa fonction propre de même que l’épopée ; car, rien qu’à la lecture, on peut bien voir quelle en est la qualité.
La satire, chez lui, n’est pas une vague dissertation morale, ni une violente invective ; c’est une causerie aimable qui se ressent beaucoup de la lecture des anciens, d’Horace, de Perse, de Juvénal, d’Ovide, de Martial, et aussi de celle des poètes bernesques italiens, Berni, Mauro, Caporale, Arétin, della Casa. […] Il se nourrissait assidûment de la lecture d’Horace, d’Ovide, de Juvénal, de Stace, de Sénèque le Tragique. […] La libre amplification est son système, et tout son désir de rendre la lecture des Psaumes agréable aux dames et aux personnes polies du beau monde. […] Puis il veut chercher une distraction dans la lecture.) […] Voilà mes gens aussitôt en courroux ; Ils se moquent de moi, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’art de la simple nature.
Voulez-vous éviter ce défaut, exercez votre jugement par des lectures réfléchies, par l’étude et l’analyse des bons auteurs, et n’admettez jamais une preuve dont vous ne voyez pas le rapport avec le sujet. […] La prononciation est au discours ce que l’impression est à la lecture. […] Bossuet faisait sa lecture assidue de Tertullien et de saint Augustin. […] Dans les premiers siècles du christianisme, on lisait d’abord, dans l’assemblée des fidèles, un texte des saintes Écritures, et l’orateur sacré commentait cette lecture et en tirait des instructions pratiquer. Le lecteur reprenait ensuite, et l’on continuait ainsi jusqu’à la fin ces lectures et ces explications successives.
Les auteurs qui joignent l’esprit de comparaison à beaucoup d’observations et de lectures abondent en allusions.
Les honnêtes gens ne peuvent pas même soutenir la lecture de pareils ouvrages.
Pour que l’étude de ce livre soit vraiment profitable, chacune de ces leçons doit être suivie et soutenue d’une lecture, d’une explication du professeur ; et surtout de nombreux exercices appropriés au sujet ; la répétition de ces exercices peut seule faire entrer les règles dans l’entendement et dans la mémoire.. […] Dans cette enfance, ou pour mieux dire, ans ce chaos du poëme dramatique parmi nous, votre illustre frère… inspiré d’un génie extraordinaire et aidé de la lecture des anciens, fit voir sur la scène la raison, mais la raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable… La scène retentit, encore des acclamations qu’excitèrent à leur naissance le Cid, Horace, Cinna, Pompée. […] Par exemple à ce principe de sens commun : La lecture forme l’esprit et le caractère, il faut ajouter pour prévenir une interprétation dangereuse la distinction entre les bons ‘ livres et les livres frivoles ou mauvais. […] Une réfutation qui valait beaucoup mieux que ce dilemme, ce fut la lecture de l’éloge d’Athènes que Sophocle venait de composer et qui attestait une perfection de goût, une fécondité d’imagination, une ardeur de patriotisme dignes des plus belles années de sa jeunesse. […] — L’oreille et le goût formés par la lecture des grands écrivains en apprendront plus sur ce sujet que tous les préceptes de la rhétorique.
Pénétré de la lecture des livres saints, enthousiasmé de tous les genres de beautés qui y brillent, le poète anglais y a puisé cette force de pensées qui nous semblent quelquefois gigantesques, parce que nous les mesurons sur la portée ordinaire de nos idées : cette hardiesse de figures qui nous étonne, et cette chaleur vraiment sentimentale, qui nous subjugue et nous entraîne malgré nous.
En 1396, Chrysoloras faisait à Florence ses premières lectures publiques, et parmi les proscrits consolés par l’accueil des cours, on vit Bessarion recevoir la pourpre romaine.
Je croirais même qu’elle pourrait échapper à l’homme, dont le discernement et le goût n’auraient été ni exercés ni cultivés par une lecture réfléchie de ces deux écrivains. […] Je croirais sans peine que le lecteur, qui ne connaissait pas ces deux harangues, et qui en ignorait le succès, a jugé, à la simple lecture de ces deux morceaux, qu’Eschine succomba.
Mais ce qui rend surtout son style si intéressant et si animé ; ce qui attache si puissamment à sa lecture les âmes faites pour l’apprécier, c’est qu’il ne se borne point à parler de la vertu ; il la fait respecter à ses lecteurs, parce qu’il paraît la sentir lui-même : il ne déclame jamais contre le vice ; il en est profondément affecté ; et il épanche sur le papier l’émotion douloureuse de son âme.
Sans le style, les comédies les plus gaies et les plus heureuses ne vivent pas dans la littérature, parce que la lecture en est insipide en dehors de la scène.
On entendra tour à tour parler ici Fénelon, dont les Dialogues sur l’Éloquence rappellent si souvent le Gorgias de Platon et le traité de l’Orateur ; La Bruyère, critique subtil et ingénieux dans plusieurs chapitres des Caractères ; Montesquieu, qui, dans son fragment sur le Goût, ne nous paraît pas inférieur à lui-même ; d’Aguesseau, nourri de la lecture des anciens, interprète éclairé de leurs sages préceptes ; Buffon, qui s’élève si haut dans son Discours sur le Style ; Racine le fils, dont les Réflexions semblent reproduire avec fidélité les entretiens et les leçons de Despréaux ; Rollin, La Harpe, Maury, Marmontel, et quelques autres, qui, moins célèbres comme écrivains, tiennent cependant un rang distingué parmi les critiques. […] Quel que soit d’ailleurs ce mérite, dont je reconnais la faiblesse, on peut en juger par la lecture de mes discours, quoique la lecture ne puisse suppléer à cette chaleur de l’action qui semble donner à nos compositions oratoires plus de force et d’éclat… Ainsi mes discours contre Verrès fourniront des exemples pour les passions fortes, et mes défenses, pour les sentiments doux ; car il n’est pas de moyens d’émouvoir ou de calmer les esprits que je n’aie tentés, je dirais presque portés à la perfection, si je le pensais ainsi, ou si je ne craignais d’être accusé de présomption, même en disant la vérité. […] L’orateur peut, selon le besoin de sa cause, commencer par la narration, ou par quelque argument solide, ou par la lecture de quelque pièce ; »u bien, aussitôt après l’exorde, il arrive à la preuve, et la fait suivre de la narration ; il peut se permettre quelques autres changements semblables dans l’ordre usité, pourvu qu’il ne les fasse jamais que si sa cause le demande. […] Pour écrire et parler correctement, il faut aux connaissances grammaticales joindre la lecture et l’usage : la lecture des meilleurs écrivains, tant poètes qu’orateurs ; l’usage, qui s’acquiert par le commerce avec ceux qui parlent bien.
Dans les recueils destinés aux classes de grammaire et aux classes supérieures des lettres, nous avons pensé qu’il convenait d’adopter, pour le classement des auteurs, l’ordre chronologique, comme favorable à l’exercice de la mémoire et susceptible d’ajouter à l’utilité de la lecture, en plaçant sous les regards, avec la marche insensible de notre idiome parvenu à sa maturité, le magnifique développement de notre littérature arrivée à son plus grand éclat. […] Mais de penser qu’elle puisse subsister jamais séparée de cette solidité qui est son âme, sa vie, sa substance et son fondement, je croirais plutôt que sans magie on bâtirait un palais en l’air, on ferait marcher et respirer une peinture, on guérirait un grand mal avec des paroles, qui, quelque choisies, quelque nobles, quelque riches qu’elles soient, en quelque belle cadence qu’on puisse les faire tomber, sans cet esprit intérieur de la raison ne sont qu’un vain bruit et, comme a dit un de nos auteurs après un ancien, que des impertinences harmonieuses131, capables peut-être d’éblouir, et pour un moment, le petit peuple, quand elles sont soutenues du charme de l’action, de la voix, du geste, des regards et des mouvements du visage, mais incapables d’imposer au public dans une froide et simple lecture… Mais j’entends déjà, non pas les murmures confus, mais les voix hautes et retentissantes de ces ennemis et de ces malins déguisés en indifférents et en vertueux, qui ne parlent en général que d’abus et que de désordres, qui ne prêchent que sévérité et que rigueur. […] Lorsqu’il y fit lire la dernière lettre que lui écrivit ce grand homme, et qu’on y vit, dans les trois temps que marquait le prince, ses services qu’il y passait si légèrement au commencement et à la fin de sa vie, et dans le milieu ses fautes dont il faisait une si sincère reconnaissance, il n’y eut cœur qui ne s’attendrît à l’entendre parler de lui-même avec tant de modestie ; et cette lecture, suivie des larmes du roi, fit voir ce que les héros sentent les uns pour les autres219. […] Honnête homme, mais homme à systèmes et à préventions, son témoignage, pour les faits, a besoin de contrôle : c’est d’ailleurs la mine la plus riche et la plus attachante lecture. […] Les idées seules forment le fond du style ; l’harmonie des paroles n’en est que l’accessoire377, et ne dépend que de la sensibilité des organes ; il suffit d’avoir un peu d’oreille pour éviter les dissonances, et de l’avoir exercée, perfectionnée par la lecture des poètes et des orateurs, pour que mécaniquement on soit porté à l’imitation de la cadence poétique et des tours oratoires.
Exercices de rhétorique Quand l’esprit est bien pénétré des préceptes de la Rhétorique et que, par la lecture des grands modèles, car la conversation et par la réflexion, il s’est enrichi d’un certain nombre d’idées, on doit s’exercer à les développer.
En voici des exemples : = À la lecture de ce discours, on reconnaît le plus éloquent de nos orateurs. […] Le même auteur a fait aussi une faute, en disant : tant d’ouvrages que j’ai vu applaudis au théâtre et méprisés à la lecture, me font craindre pour le mien le même sort.
Cette qualité s’acquiert par la lecture des bons auteurs, et par l’étude approfondie de la langue.
Les notions élémentaires supposent des connaissances acquises, et exigent des développements impossibles sans le secours des exemples, des citations et des lectures. […] La lecture des grands maîtres est le meilleur développement d’une question aussi vaste. […] Un style entrecoupé de phrases et de périodes dont l’étendue et la brièveté sont adroitement ménagées, n’a pas seulement l’avantage de flatter l’oreille ; il réunit encore la vivacité à la noblesse. « Il ne faut pas, dit Cicéron, employer toujours la phrase soutenue et la forme périodique ; souvent il convient de procéder par petits membres détachés, mais qui devront eux-mêmes être assujettis à un certain rhythme8. » (Blair, Cours de Rhétorique et de Belles-Lettres, tome Ier, lecture xi.)
Quel fruit ne pouvons-nous pas retirer de cette lecture !
Pour bien connoître l’art du dialogue, qui est une des parties les plus essentielles d’une pièce de théâtre, il faut joindre à ces règles générales, la lecture des bonnes pièces de Corneille, celles de Racine et de Molière. […] Mais nous avons encore une foule d’excellens comiques, dont les pièces constamment applaudies au théâtre par l’homme de goût, ne plaisent pas moins à la lecture qu’à la représentation. […] Les autres nations ont produit des comiques, dont la lecture ne peut être que très-utile à ceux qui veulent travailler pour la scène.
Qu’il nous suffise de dire que personne ne le dispute à La Fontaine dans cette partie de la fable : il était né avec ce goût, et il l’avait perfectionné par la lecture de nos vieux auteurs français, dont la naïveté est admirable.