Citez des modèles de style simple. […] Citez des modèles en ce genre ? […] Citez quelques modèles. […] Faites connaître des modèles. […] Faites connaître des modèles.
Proposez-vous certains modèles à imiter. […] Imiter n’est point copier les vices du modèle : Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler. […] L’imitation est une gymnastique, une lutte avec un modèle, dans laquelle on cherche à faire comme lui, pour arriver, quand on est sûr de soi, à faire mieux, s’il se peut, en faisant autrement. Enfin, le point capital, c’est le choix du modèle. […] On a mieux fait, une fois le style sec inventé, il a fallu trouver un modèle, un type pour celui-là comme pour les autres.
Un beau modèle en ce genre est la description d’un nid de bouvreuil, par Chateaubriand. […] L’éloquence et la poésie doivent ordonner leurs compositions sur ce modèle. […] Citez un modèle de début dramatique. […] Citez un modèle de nœud. […] Citez un modèle de dénoûment.
Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale. […] Nous lui conseillons aussi, comme une chose bien importante, de procurer à ses élèves des modèles d’analyse littéraire, et, dans la correction des thèmes ou des compositions latines, de leur communiquer de vive voix ou par écrit un texte corrigé qu’il aura préparé avec le plus grand soin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’où ces thèmes ou ces compositions ont dû être tirés. […] De cette manière, ils auraient sous les yeux, et mieux encore dans leurs souvenirs, un texte modèle où ils puiseraient, pour faire leurs thèmes, des expressions justes, des tournures élégantes, des inversions conformes au génie de la langue latine. […] Feuilletez jour et nuit les modèles de la Grèce.
Où se trouvent les plus beaux modèles de poésie élégiaque ? Les plus beaux modèles en ce genre se trouvent chez les Hébreux. […] Du reste, l’antiquité ne nous a laissé aucun modèle de cette espèce de poésie lyrique. […] Rousseau nous offre de parfaits modèles des deux espèces. […] La Bible nous fournit plusieurs modèles d’épithalames.
Les règles n’ont pas précédé, mais suivi les modèles. […] Le premier modèle que nous proposons à l’étude de la jeunesse, dit le R. […] La traduction est un excellent moyen d’approfondir les modèles. […] Ne vous attachez pas exclusivement à un seul, mais ne multipliez pas trop vos modèles. […] Le Vert-vert de Gresset est un modèle du genre.
Des pointes ne remplacent pas des raisons ; elles n’apprennent rien à personne et ne peuvent fournir aux jeunes gens que de pauvres et tristes modèles. […] Des autres passions, — Pour les passions dérivées et secondaires, les grands écrivains offrent des modèles achevés de la façon dont elles peuvent être excitées. […] A ce point de vue, le bon goût des Athéniens, leur esprit de mesure en font des modèles bien plus sûrs, et Démosthène est beaucoup plus moderne que Cicéron. […] Quintilien cite comme un modèle dans l’art de disposer ces détails la narration présentée par Cicéron pour la défense de Milon. […] Etudier les grands modèles et se rendre compte de la marche qu’ils ont suivie.
Modèle de décomposition de définition. […] Modèle de décomposition de portraits. […] Modèle de décomposition de dialogues. […] Quant au style de la fable, on sait assez que Lafontaine en a donné, non pas un, mais vingt modèles divers. […] Pourquoi maintenant les jeunes gens trouvent-ils si rarement dans leurs lectures des fragments propres à leur servir de modèle en ce genre ?
Rousseau le modèle du genre qui doit plaire à tous les bons esprits, même aux plus rigides. […] En voici un qui peut servir de modèle : c’est une réponse de Pradon à quelqu’un qui lui avait écrit, et qui avait mis dans sa lettre beaucoup d’esprit. […] Ceux de nos auteurs qui ont laissé le plus de beaux modèles en ce genre, sont madame Deshoulières et M. […] C’est par cette raison, qu’en le proposant pour modèle, je ne ferai point difficulté de le citer, quoiqu’il soit connu de tout le monde. […] Voici deux couplets d’un vaudeville de Panard, qui peuvent servir de modèle.
Pour l’une comme pour l’autre, il ne propose pas d’autre modèle, d’autre source de sujets que l’antiquité grecque. […] La chanson de Roland était un beau modèle à suivre. […] Que le modèle semblera languissant et froid ! […] Quels modèles pouvait-il trouver parmi ses devanciers ? […] Quand il fit paraître sur la scène ses premières pièces, quels modèles trouva-t-il ?
Cette lettre est un vrai modèle en ce genre, principalement pour la précision, la délicatesse, et le ton qu’on doit prendre, quand on écrit dans ces circonstances à des personnes d’un rang élevé. […] Celle ci peut servir de modèle. […] On va voir un modèle du ton et du style de ces sortes de lettres, dans celle-ci de Mademoiselle de Barry, à son frère, Élève de l’École Royale Militaire. […] On ne parle plus des lettres de Balzac et de Voiture, que pour les citer, les premières comme des modèles de style ampoulé, et les autres comme des modèles d’affectation. […] Madame de Maintenon pourrait plutôt servir de modèle pour la noble simplicité, l’élégance et la précision du style.
Sans doute la nature individuelle a d’admirables révélations, des inspirations sublimes ; mais pour être sûr de saisir et de conserver cette sublimité, il faut, en quelque sorte, l’arrêter au passage par la réflexion, la généraliser par l’abstraction, s’élancer au-delà des bornes étroites de l’individu, contempler un modèle plus grand et plus haut placé, pressentir enfin d’imagination et de génie la nature universelle, et la rendre par la combinaison de l’enthousiasme idéal et du sang-froid personnel. […] Je serais infini si je voulais présenter ici cette pathologie intellectuelle, décrire successivement les signes, les phases, les effets de toutes les passions, indiquer pour la reproduction de chacune d’elles les règles et les modèles à suivre. […] Démosthène, Cicéron, Bossuet, Massillon, Bourdaloue, Mirabeau, les tragiques anciens et modernes, nos grands poëtes, nos grands romanciers fourniraient mille modèles de la passion décrite, excitée ou calmée. Mais, ainsi que le praticien s’instruit principalement dans les hôpitaux et au lit des malades, c’est surtout dans les assemblées politiques ou religieuses ; dans la place et la voie publique, au parterre des théâtres, dans la société intime où l’a placé la nature ou le hasard, que l’écrivain étudiera les passions : Segnius irritant animos demissa per aurem, Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus… Un fait dont on a été témoin, un mot, un signe caractéristique, échappés d’instinct à la passion, que l’observation les recueille, que la méditation les mûrisse, et ce travail sera plus utile que tous les commentaires de la philosophie, que tous les modèles de la poésie et de l’éloquence.
Virgile, Racine et Fénelon sont des modèles de la convenance du style. […] Rousseau me paraît être un modèle dans cette partie de l’art. […] On peut citer comme un des plus beaux modèles du style nerveux les discours de Démosthène. […] Les harangues de Démosthène présentent le plus parfait modèle de ce style. […] Cicéron est un modèle dans la narration.
Dans ces trois publications distinctes, mais formant un ensemble qui embrasse le cercle classique tout entier, nous avons eu pour but de réunir, en les graduant suivant l’âge et l’intelligence de ceux qui les doivent étudier, les modèles les plus incontestés et les plus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’esprit de la jeunesse. […] Puisque de légitimes désirs de réformes ont préoccupé de nos jours la conscience publique sur tout ce qui regarde l’éducation et l’instruction, il fallait mettre au premier rang de ces réformes un soin plus vigilant à ne présenter aux jeunes intelligences que des modèles accomplis sous le rapport moral ainsi que sous le rapport littéraire. […] Les personnes amies de l’étude reconnaîtront ensuite aisément quels sont ceux qui ont le plus approché de ces modèles. » 1.
Nous n’avons qu’à ouvrir ce poète pour y trouver un modèle de ce double mérite. […] La Rochefoucauld, Pascal, Voltaire, sont des modèles de précision. […] Buffon, ce grand maître en l’art d’écrire, nous en offre à chaque page des modèles. […] Molière nous en offre d’excellents modèles dans l’Avare et dans le Bourgeois gentilhomme. […] Marot, dans son vieux style, est aussi un modèle de ce genre.
En voici une intitulée l’Âne et le Cerf, qu’on peut donner comme un modèle de vérité et de précision énergique. […] Il a peint dans ses idylles la nature naïve et gracieuse, et a mérité d’être donné partout comme l’excellent modèle de ce genre de poésie. […] Il a mieux aimé prendre pour modèle Théocrite que Bion et Moschus. […] Nous avons Properce, Tibulle et Ovide, qui peuvent passer pour des modèles. […] C’est dans la Bible qu’on trouve les plus beaux modèles de la poésie lyrique élevée.
Les modèles, il est vrai, se sont multipliés, et nous sommes assez riches aujourd’hui pour nous dispenser de recourir aux anciens. […] Je ne méprise point les règles, il s’en faut ; jamais je n’accorderai tout au naturel, quelque bon qu’il soit ; mais tout en donnant beaucoup à l’art je donne plus encore au talent : car, on ne peut le nier, le talent a existé avant l’art, les modèles existèrent avant les préceptes. […] Homère fut le père de la poésie ancienne, c’est le créateur de l’épopée ; Virgile n’a fait que l’imiter. — Démosthène fut le père de l’éloquence et le modèle de Cicéron. — Le grand Corneille a été le père de la poésie française et a tellement contribué à la perfection de Racine, qu’il est permis de se demander si, sans Corneille, Racine eût fait ses chefs-d’œuvre.
Une fois le modèle posé avec aisance, sans roideur, sans luxe inutile, que le peintre saisisse l’ensemble de la physionomie, arrête bien les contours, n’accuse que les masses, négligeant les détails et les accessoires, à moins qu’ils ne soient éminemment caractéristiques. […] Leur dessin est si naturel, leur coloris si vrai, que vous croyez avoir déjà vu quelque part ce qui n’existe que dans leur pensée, que vous reconnaissez leur modèle, sans l’avoir jamais connu, et qu’une fois admis dans votre imagination, il n’en sort plus. […] Elle nous vient de l’antiquité, et Platon en est resté l’éternel modèle. […] Puisque j’ai nommé Mirabeau, peut-on trouver un plus magnifique modèle d’amplification que son discours sur la banqueroute ? […] Voici un modèle en ce genre ; c’est le portrait d’Ibrahim dans l’exposition de Bajazet, que Boileau admirait tant : L’imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traine, exempt de périls, une éternelle enfance ; Indigne également de vivre et de mourir, On l’abandonne aux mains qui daignent le nourrir.
Les règles, dans tous les arts de l’imagination, sont le résultat de l’étude raisonnée des grands modèles : c’est l’Iliade et l’Odyssée sous les yeux ; c’est l’Œdipe et l’Électre à la main, qu’Aristote donnait les règles du poème épique et de la tragédie ; aussi rien de plus judicieux que ces règles tracées par la nature elle-même, pour diriger le génie de Sophocle et d’Homère. […] Mais si dans l’un de ses plus beaux ouvrages, dans celui qu’il a peut-être le plus soigné, il est resté cependant si inférieur à son modèle, par les efforts même qu’il fait pour s’en rapprocher, il faut bien qu’il y ait une raison de cette différence. […] Il ne restait au poète Gray qu’un pas à faire, pour nous laisser le modèle accompli de l’élégie sacrée et héroïque ; et les tombes royales de Westminster étaient dignes d’inspirer celui qui avait dit aux humbles sépultures de l’homme champêtre les chants de paix et de consolation. […] Nous n’avions cependant rien à opposer encore aux grands, aux vrais modèles que j’ai cités plus haut, lorsque M. […] Florian, qui a laissé très peu de vers, qui est presque sans nom en poésie, nous a donné, dans son églogue de Ruth, le modèle le plus accompli de ce genre d’écrire, le tableau le plus touchant de l’innocence des mœurs patriarchales, et l’imitation enfin la plus heureuse de la candeur, de la simplicité sentimentale du style sacré, admirable partout, mais au-dessus de nos éloges quand il peint les douces affections de l’âme.
Ils sont d’ailleurs un vrai modèle du style qui lui convient : ils offrent le précepte et l’exemple tout à la fois. […] Malgré cette critique, ses idylles seront toujours mises au nombre des plus beaux modèles qu’on puisse proposer. […] Rousseau nous en offre de parfaits modèles des deux espèces. […] C’est un des meilleurs modèles de poésie lyrique. […] Ses odes anacréontiques peuvent servir de modèle.
C’est pour avoir eu des modèles, que ces grands hommes sont devenus des modèles à leur tour. […] Cherchons, en les imitant, à lutter contre nos modèles : la bonne imitation, c’est-à-dire, l’imitation adroitement déguisée, est une continuelle invention. […] Quelquefois l’imitateur, enchérissant sur son modèle, ajoute à la beauté de la pensée qu’il imite. […] Voici une autre imitation qui peut bien servir de modèle, quoiqu’elle ne soit pas aussi adroitement déguisée que la première. […] Je ne fais que l’indiquer, parce que je pense que les précédents exemples doivent suffire pour faire voir la manière dont l’homme de goût invite son modèle.
Cicéron, quoique moins nerveux que Démosthène, devint le modèle des grands orateurs. […] Pline le jeune consacra le talent de l’éloquence, à louer un des plus parfaits modèles des bons souverains. […] Madame Deshoulières offrit dans ses Idylles de vrais modèles de poésies bucoliques.
Guizot, sont d’excellents modèles de ce que j’appelle la gravité. […] Quelques pages de Cicéron, de Florus, de Fléchier, de Bernardin de Saint-Pierre, de Vergniaud, de Lamennais, de Lamartine, sont des modèles de richesse ; un grand nombre de passages des prophètes, de Platon, de Buffon, de Mirabeau, de l’Athalie de Racine, du Cosmos de M. de Humboldt, l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, la péroraison de celle de Condé, sont des modèles de magnificence. […] Plusieurs pages de Démosthène dans les Philippiques et le Pro Corona, de Cicéron dans les Catilinaires et les Verrines, de nos grands orateurs parlementaires dans les hautes questions politiques et surtout personnelles, les trois dernières scènes de l’Andromaque de Racine, quelques-unes des imprécations qui terminent nos tragédies classiques, sont d’excellents modèles de véhémence. […] Longin, qui fait mal à propos rentrer dans le sublime tant de choses qui ne lui appartiennent pas, et jusqu’à l’ode de Sapho, la plus brûlante expression de l’amour sensuel, Longin cite, comme modèle de ce qu’il nomme sublime d’image, ce passage d’Euripide, où Phébus cherche à guider, dans son téméraire voyage, Phaéton déjà lancé dans les cieux : Le père cependant, plein d’un trouble funeste, Le voit rouler de loin sur la plaine céleste, Lui montre encor sa route, et du plus haut des cieux Le suit autant qu’il peut, de la voix et des yeux : « Va par là, lui dit-il, reviens, détourne, arrête… » « Ne vous semble-t-il pas, ajoute Longin, que l’âme du poëte monte sur le char avec Phaéton, partage tous ses périls et vole dans l’air avec les chevaux ?
Il ajoute de nouveaux modèles à ceux dont il nous fait si bien comprendre et sentir les mérites. […] S’il n’avait pas suffi, pour l’inventer, de la justesse d’esprit et de la candeur d’âme dans un homme de bien, je dirais de l’écrivain qui s’y est fait de nos jours une aimable célébrité qu’il en a pris le modèle à Fénelon et à Rollin. […] Pour la propriété, ce n’est pas assez d’être bien doué ; il faut savoir la langue et avoir pesé dans les écrits des modèles ce que valent les mots dont nous nous servirons à notre tour. […] Cependant Ésope, Phèdre, ses deux modèles dans l’antiquité, donnent la même sorte de plaisir et de profit, quoique à un degré moindre. […] « Dans toutes les fables où le lion est un des personnages, comme c’est d’ordinaire, le plus brillant, l’enfant ne manque point de se faire lion, et, quand il préside à quelque partage, bien instruit par son modèle, il a grand soin de s’emparer de tout.
Plus loin, il trace le portrait de Démosthène ; et c’est avec des couleurs dignes du peintre et du modèle. […] Pourquoi ces grands modèles sont-ils devenus si rares ? […] Les Réquisitoires de d’Aguesseau sont, en ce genre, des modèles achevés, dont rien n’approche davantage que ceux d’un de ses plus illustres successeurs dans les fonctions d’avocat-général, M.
Citons comme un parfait modèle le discours de Germanicus à ses légions révoltées. […] Fléchier va nous fournir un modèle de cet exorde dans son oraison funèbre pour Turenne. […] Il n’est pas de meilleur modèle à suivre que Démosthène. […] Puissent ces grands modèles revivre en vous par l’imitation plus encore que par le cœur ! Puissiez-vous devenir, vous-même, le modèle des rois, vos successeurs !
L’intéressant Recueil de modèles qui doit compléter ce nouveau Cours de littérature offrira l’application des vues de l’auteur. […] On vous doit des encouragements Mais ce qui est plus louable encore, c’est d’avoir rattaché à votre enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus. […] Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.
Nous citerons comme modèle le fameux monologue d’Auguste : Ciel ! […] On peut citer comme modèle celle d’Idoménée dans la tragédie de ce nom, par Crébillon (I. 2). […] Le Bourgeois gentilhomme est un modèle de ce comique. […] Nous citerons comme modèle en ce genre l’Étourdi, de Molière. […] Nous citerons comme modèles les Fâcheux, de Molière, et le Mercure galant, de Boursault.
Cette hésitation dépend le plus souvent du peu de bons modèles que l’on offre aux jeunes élèves ; il nous a semblé qu’il n’était pas inutile de leur présenter, dans un deuxième volume, des lectures complémentaires qui ont l’avantage de leur faire voir comment les Fénelon, les Bossuet, les Sévigné, les Chateaubriand, etc., se sont exprimés dans certaines circonstances. Nous ne conseillons pas, certes, de copier ou d’imiter servilement ces auteurs; mais, de même que les jeunes artistes prennent pour modèles les meilleures œuvres des grands peintres ou des grands musiciens, afin de se fortifier dans leur art, et de produire ensuite quelque composition de leur goût ou de leur fantaisie, de même les jeunes gens, après avoir analysé, admiré les modèles que nous leur offrons, se ressentiront d’une certaine influence favorable, sous l’inspiration de laquelle ils pourront à leur tour émettre leurs pensées avec le même succès, nous l’espérons, que leurs maîtres.
Villemain, Casimir Delavigne, dans ses bonnes pages, sont les meilleurs modèles de l’élégance du style. […] Voltaire donne pour modèle du style fleuri ces jolis vers de Quinault dans l’opéra d’Isis : Ce fut dans ces vallons, où par mille détours Inachus prend plaisir à prolonger son cours, Ce fut sur son charmant rivage Que sa fille volage Me promit de m’aimer toujours. […] Le poëte du Cid a écrit le Menteur, celui d’Athalie, les Plaideurs, celui de Brutus et de Mérope, ces innombrables facéties qui resteront les éternels modèles du genre. […] Mais au xviie , sans parler des poëtes, les modèles en prose abondent : madame de Sévigné, la Bruyère, Hamilton, le Roman comique, Gil Blas qui, publié dans la dernière année du règne de Louis XIV, appartient pour la forme comme pour le fond au xviie siècle plutôt qu’au xviiie .
Après s’être exercés quelque temps à reproduire un modèle, ils s’habitueront à penser par eux-mêmes ; ils n’imiteront plus que de loin ; ils pourront transporter dans un autre genre les pensées de l’auteur ; enfin ils se sentiront assez forts pour traiter sans secours tous les sujets qu’on pourra leur proposer. […] Elle développe le fond de nos connaissances, elle les agrandit ; elle nous forme à la fois le cœur et l’esprit ; elle nous initie aux secrets de la langue et aux finesses du style ; enfin, elle nous offre des modèles variés de composition. […] Attachons-nous aux bons modèles, à ces ouvrages que l’admiration universelle et une critique éclairée nous signalent comme dignes de fixer notre attention. […] Tous les préceptes du monde ne suffisent pas pour donner du goût ; c’est par l’étude et par la comparaison des modèles qu’il se forme : l’enseignement du maître consiste à faire ressortir les beautés, à les montrer aux yeux des élèves, à exciter en eux la délicatesse du sentiment, à former leur jugement par une critique éclairée et impartiale.
C’est le modèle du genre qui doit plaire à tous les bons esprits, même aux plus rigides73 : Ce monde-ci n’est qu’une œuvre comique Où chacun fait ses rôles différents. […] Voici un madrigal qui peut servir de modèle : c’est une réponse de Pradon à une personne qui lui avait écrit, et qui avait mis dans sa lettre beaucoup d’esprit : Vous n’écrivez que pour écrire : C’est pour vous un amusement. […] La chanson de Bernard, intitulée la Rose, est souvent donnée comme un modèle du genre. […] Voici quelques couplets d’un vaudeville de Panard, qui peut passer pour un modèle : Que ducs et pairs, seigneurs et magistrats, Trouvent souvent sur leur passage Des gens qui leur rendent hommage, Cela ne me surprend pas.
Cependant le poète peut ajouter, retrancher, embellir et inventer suivant sa convenance, afin de présenter des modèles plus élevés et plus frappants , un type de grandeur et de perfection, en un mot, le beau idéal ; car la ligne du réel, c’est-à-dire l’histoire, serait impuissante à fournir des modèles assez parfaits, des entreprises assez intéressantes pour soutenir l’intérêt d’un poème épique. […] Citez un modèle d’exposition ? […] On peut citer comme modèles de cette partie importante de l’épopée la lutte d’Ulysse contre les princes qui voulaient épouser Pénélope, et la mort de Patrocle qui ramène Achille au combat. […] Citons en outre, comme modèles de descriptions épiques, le combat de Tancrède et d’Argant, la description de la sécheresse, par le Tasse, et le siège de Paris, par Voltaire. […] Nous citerons comme modèles le Lutrin, de Boileau, Don Quichotte et le Roland furieux.
En voici un qui peut assurément servir de modèle, et dont l’exposition instruira bien mieux que tous les préceptes. […] Saint Jean Chrysostôme me paraît le modèle achevé d’un prédicateur ». […] Le modèle que je leur en ai offert, devrait sans cloute suffire pour cet objet. […] C’est ce que n’a jamais manqué de faire Cicéron, le vrai modèle des orateurs du barreau. […] Sa harangue pour le consul Marcellus est un parfait modèle d’éloquence fleurie.
Je ne connais point de grands hommes qui n’aient adopté de modèles. […] Mais ces grands hommes, en imitant, sont demeurés originaux, parce qu’ils avaient à peu près le même génie que ceux qu’ils prenaient pour modèles ; de sorte qu’ils cultivaient leur propre caractère, sous ces maîtres qu’ils consultaient et qu’ils surpassaient quelquefois ; au lieu que ceux qui n’ont que de l’esprit sont toujours de faibles copistes des meilleurs modèles, et n’atteignent jamais leur art : preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères ; tant s’en faut que l’imagination donne l’exclusion au génie. » 1.
L’ordre est une condition essentielle de la beauté : la nature nous en offre le modèle et l’exemple ; les anciens étaient tellement frappés de cette vérité, qu’ils ont donné à l’univers le nom de Cosmos, qui signifie ordre. […] On peut lire comme modèles l’exorde insinuant du plaidoyer de M. […] On cite toujours comme un modèle d’habileté la narration de la mort de Claudius, dans le plaidoyer de Cicéron pour Milon. […] Nous citerons, comme modèle de confirmation et de réfutation réunies, un fragment du plaidoyer de Lally-Tollendal, qu’il écrivit pour réhabiliter la mémoire de son père.
On ne peut donner ici, comme modèle, un traité entier ; je placerai, du moins, quelques lignes du deuxième chapitre de la Logique de Condillac, où l’auteur prouve que l’analyse est l’unique méthode pour acquérir des connaissances : Je suppose un château qui domine sur une campagne vaste, abondante, où la nature s’est plu à répandre la variété, et où l’art a su profiter des situations pour les varier et les embellir encore. […] Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’orateur. […] On sera bien aise de trouver ici un modèle de bon style critique, et en même temps d’une grande justesse dans l’appréciation des ouvrages. […] Nous en extrayons comme modèle du genre l’entretien suivant de Pompée le fils avec Ménas, affranchi de son père.
Cet ouvrage et celui de Cicéron, bien dignes de servir à jamais de modèles en ce genre, doivent être sans cesse lus et médités par tous ceux qui se destinent à courir la carrière de l’éloquence. […] Les meilleurs modèles de critique que je connaisse en notre langue, sont les Sentiments de l’Académie sur le Cid, tragédie de Corneille, et les Réflexions critiques sur le génie d’Horace, de Despréaux et de Rousseau, par le duc de N***. […] Tous ces ouvrages sont d’excellents modèles de dialogue oratoire.
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ? […] Même exactitude au point de vue des enseignements de la foi, même netteté dans le plan de l’ouvrage, même clarté dans la méthode, même justesse dans les définitions, même hommage rendu aux modèles parfaits que l’on trouve dans les écrivains sacrés. […] Sans négliger les sages préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de la sainte Écriture, de leur développer les règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’éloquence sacrée.
Mais ce qui contribua le plus à effacer la réputation de Patru, et à le reléguer dans la classe des écrivains estimés, mais peu lus, ce fut le célèbre Cochin, à qui il semblait réservé d’offrir aux Français le modèle le plus accompli de l’éloquence du barreau, et l’exemple, en même temps, de toutes les vertus qui doivent constituer l’avocat. […] Il est si consolant de pouvoir estimer ses modèles, et de ne jamais séparer de l’admiration qu’inspirent les grands talents, l’hommage que réclament les grandes vertus !