quelle voix auriez-vous écoutée ? […] Ils chantent les louanges des Dieux, et ils ne font tous ensemble qu’une seule voix, une seule pensée, un seul cœur. […] Son visage ridé et chagrin sa voix menaçante, ses sourcils épais et pendants, ses yeux pleins d’un feu sombre et austère, tenaient en silence les fiers aquilonsc, et repoussaient tous les nuages. […] Les Bergers accordant leur musette à leurs voix, D’un pied léger foulent l’herbe naissante ; Les troupeaux ne sont plus sous leurs rustiques toits. Mille et mille oiseaux à la fois Ranimant leur voix languissante, Réveillent les échos endormis dans ces bois.
Qu’ils sont beaux ces bruits qu’on entend autour des dômes, semblables aux rumeurs des flots dans l’Océan, aux murmures des vents dans les forêts, ou à la voix de Dieu dans son temple ! […] Du milieu de ce terrain inculte que domine et qu’attriste encore un monument appelé par la voix populaire le tombeau de Néron 3, s’élève la grande ombre4 de la Ville Éternelle. […] À ces diverses pensées se mêlait une voix intérieure qui me répétait ce qu’on a cent fois écrit sur la vanité des choses humaines. […] Par intervalles, il élève sa grande voix, en passant sous les monts ; il répand ses eaux débordées autour des colonnades des forêts et des pyramides des tombeaux indiens : c’est le Nil des déserts. […] Le pèlerin de Grèce et d’Ionie, Chantant plus tard le Cirque et l’Alhambra, Nous revit tous dévots à son génie, Devant le Dieu que sa voix célébra.
Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la pitié, la crainte, ils s’écrièrent : comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? […] « Que cet homme, dominé naturellement par un tempérament vif, emporté par l’excès de son zèle, aigri par les contradictions sans cesse renaissantes, poussé par l’indignation que devaient exciter tant de crimes réunis, se soit laissé aller à des plaintes amères et à des reproches violents ; qu’il ait fait entendre, qu’il ait fait tonner dans toute sa force la voix de cette vérité toujours si effrayante pour les coupables ; qu’il les ait accablés de menaces dont malheureusement il n’a jamais exécuté aucune ; que parmi ces coupables, quelques-uns l’nient été moins, en effet, qu’ils ne lui ont paru l’être ; qu’accoutumé à se voir trompé de toutes parts, à rencontrer partout l’hypocrisie et la scélératesse, il en était presque venu au point de ne pas croire à la vertu dans ces affreux climats ; qu’il ait confondu le citoyen indolent et incapable avec le citoyen perfide et dangereux ; qu’il n’ait pas toujours eu assez de patience avec l’un, assez de dissimulation avec l’autre : qu’il ait été ou trop prompt ou trop franc dans quelques-uns de ses jugements, ou trop indiscret ou trop dur dans quelques-unes de ses expressions ; que dans ces instants de trouble et d’amertume où tout conspirait à le plonger, il lui ait échappé quelque démarche imprudente dont il n’est jamais résulté de préjudice public, quelque résolution désespérée qui n’a jamais eu d’effet ; qu’enfin, il faille dire de lui, si l’on veut, ce que Tite-Live disait du grand Camille : Que les génies les plus supérieurs, que les plus grands hommes savent mieux vaincre que gouverner, était-ce donc là de quoi le condamner à perdre la tête sur un échafaud ? […] Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue : vous mettrez fin à tous ces discours. Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte : heureux si, averti par ces cheveux blancs da compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie, les restes d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. » Bossuet. […] Quoi qu’il en soit, les victimes ne seront pas égorgées sans réclamation : une voix faible mais courageuse, va s’élever en leur faveur.
La prière seule, l’accent du malheur, de quelque faible voix qu’il parte, émeut profondément dans ces vastes lieux. […] » Eudore veut parler au peuple en faveur de Cymodocée, mille voix étouffent sa voix : « Qu’on donne le signal ! […] Les forêts mugissent ; mille voix s’élèvent. […] dans mon exil j’ai entendu votre voix. […] Une seule voix se fit entendre après la sienne, et dit amen !