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18. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Quand la ville les eut chassés et que les lois eurent repris leur-empire, il intenta un procès à Eratosthène, celui des Trente qui avait ordonné cette exécution. […] tu oses regarder ces juges, te montrer ici au forum, dans la ville, aux yeux de tes concitoyens ! […] Un vigoureux décret leur enjoignit de vider en quelques jours la ville et l’Italie. […] Quand la ville est prise, il n’y a plus de recours aux tribunaux. […] Du forum ses bons mots redoutés se répandent dans toute la ville et livrent ses ennemis à la risée du peuple.

19. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

20. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Pour achever de déterminer les Athéniens, il s’efforce de détruire l’impression que font nécessairement sur les esprits faibles, les bruits que les malveillants et les oisifs ne manquent jamais de fabriquer et de répandre dans les grandes villes, et aux grandes époques. […] « Il est accablé, il se sent lui-même anéanti, et jette des regards de désespoir sur cette ville, qu’il voit avec douleur échapper à sa rage, sur cette ville qui s’applaudit sans doute d’avoir rejeté loin d’elle le poisons qu’elle portait dans son sein ». […] Vos colonies, vos villes municipales valent bien quelques éminences qui servent de retranchement à Catilina : car je me garderai bien de comparer toutes vos autres ressources avec le dénuement absolu de ce brigand. […] Mais quelle variété, quelle mobilité de caractère dans une grande ville ! […] La ville prise, rien ne reste aux vaincus.

21. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Toutefois je ne trouve pas fort étrange qu’un esprit grand et généreux comme le vôtre ne se puisse accommoder à ces contraintes serviles auxquelles on est obligé dans la cour ; et puisque vous m’assurez tout de bon que Dieu vous a inspiré de quitter le monde, je croirais pécher contre le Saint-Esprit si je tâchais à vous détourner d’une si sainte résolution1 ; même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite, et de préférer cette ville, je ne dirai pas seulement à tous les couvents des capucins et des chartreux, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d’Italie2. Quelque accomplie que puisse être une maison des champs, il y manque toujours une infinité de commodités qui ne se trouvent que dans les villes ; et la solitude même qu’on y espère ne s’y renccontre jamais toute parfaite. […] Au contraire, dans la ville où je suis, n’y ayant5 aucun homme, excepté moi, qui n’exerce la marchandise6, chacun est tellement attentif à son projet que j’y pourrais demeurer toute ma vie sans être jamais vu de personne. […] Du reste, on ne saurait être nulle part plus libre que dans les grandes villes.

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