Cette figure est propre à exprimer fortement le caractère d’une passion vive, d’un sentiment profond et à donner au discours plus d’élégance, de force ou de noblesse. […] Mais il faut être vif et bref dans la demande et dans la réponse, sans quoi elle ne produirait pas d’effet. […] On donne le nom d’épiphonème à une sentence vive et profonde qui termine un raisonnement ou un récit. […] Le style coupé est plus léger, plus vif, plus brillant. […] Une joie vive.
À cet effet, on peut recourir : 1° à de courts épisodes, qui, loin de partager l’intérêt, puissent le fortifier ; quand le sujet est fort intéressant par lui-même, il serait mieux de négliger l’épisode ; 2° à quelques réflexions vives que l’on jette, comme en passant, dans le récit. […] Recourez, comme Madame de Sévigné, aux petites circonstances et vous lui donnerez un vif éclat, une physionomie propre qui le distinguera de la mort de tel ou tel personnage. […] 1° C’est surtout au début que l’orateur a besoin de paraître modeste, probe, confiant dans les lumières et dévoué aux intérêts de ceux qui l’écoutent : les premières impressions sont les plus vives, et s’il choque les esprits par des manières hautaines et présomptueuses, il amassera contre lui tout un orage de préventions difficiles à dissiper plus tard. 2° L’attention se commande par la haute idée que l’on donne de sa capacité et de son sujet. […] Il les présente de façon à produire une vive impression, il entre dans des détails intéressants, il sait joindre à chaque idée générale toutes les idées accessoires qu’elle fait naître, il rend par ce moyen une preuve palpable, sans recourir aux mots inutiles. […] 1° Il choisit un vaste emplacement sur nue colline entourée de bois, de prairies, d’eaux vives, etc., d’où la vue puisse s’étendre sur un vaste horizon. — C’est l’invention d’un sujet fécond, heureux.
Elle aime les grandes figures (voy. ce mot), les expressions vives. […] Enthymème. — L’éloquence, qui demande une arme plus maniable et plus rapide, rend le syllogisme plus court et plus vif. […] Comme le vrai mérite a ses prérogatives Qui prennent le dessus des haines les plus vives. […] On voit que Voltaire, le prosateur le plus vif de notre langue, emploie la période pour conclure le récit qu’on vient de lire. […] — Elle consiste à peindre les objets avec des traits si vifs que nous les ayons comme sous les yeux (ύπό, τυπίω).
Ses yeux sont vifs et bien ouverts, ses oreilles sont bien faites et d’une juste grandeur, sans être courtes comme celles du taureau ou trop longues comme celles de l’âne ; sa crinière accompagne bien sa tête, orne son cou et lui donne un air de force et de fierté ; sa queue traînante et touffue couvre et termine avantageusement l’extrémité de son corps : mais l’attitude de la tête et du cou contribue plus que celle de toutes les autres parties du corps à donner au cheval un noble maintien. […] De ces hôtes des bois, les fauvettes sont les plus nombreuses comme les plus aimables ; vives, agiles, légères et sans cesse remuées2, tous leurs mouvements ont l’air du sentiment, tous leurs accents le ton de la joie. […] Leur battement est si vif, que l’oiseau, s’arrêtant dans les airs, paraît non-seulement immobile, mais tout à fait sans action. […] Ce participe passé est ici plus vif et plus original que le participe présent, qui serait plus ordinaire et aussi plus régulier, se remuant.