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11. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

. — Le Participe est un mot qui tient du verbe et de l’adjectif, comme aimant, aimé : il tient du verbe, en ce qu’il en a la signification et le régime : aimant Dieu, aimé de Dieu ; il tient aussi de l’adjectif, en ce qu’il qualifie une personne ou une chose, c’est-à-dire qu’il en marque la qualité. […] Le participe passé, quand il est accompagné du verbe auxiliaire être, s’accorde en genre et en nombre avec son sujet, c’est-à-dire que l’on ajoute e, si le sujet est féminin, et s, si le sujet est pluriel. […] Dans les temps composés des verbes réfléchis, le participe ne s’accorde pas avec son sujet ; on dit d’une femme : elle s’est mis cela dans la tête (et non pas mise) ; quelques païens se sont donné la mort (et non pas se sont donnés). […] Mais quand le participe passé est accompagné du verbe auxiliaire avoir, il ne s’accorde jamais avec son sujet. […] Il ne faut pas confondre avec le participe présent, certains adjectifs verbaux (c’est-à-dire qui viennent des verbes).

12. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Dans les verbes, la désinence llo marque un diminutif de l’action : cantillo, je chante tout bas, je fredonne ; sorbillo, je bois à petits coups, je buvotte. — La désinence sso désigne un augmentatif : lacesso, je provoque, je harcèle ; incesso (de incedo), je marche avec instance, j’assaille, je poursuis ; capesso (de capio), je m’efforce de prendre ; facesso (de facio), je fais avec empressement, etc. — La désinence sco indique le commencement, et quelquefois la continuité de l’action : albesco, je commence à blanchir ; ardesco, je m’enflamme ; dehisco, je m’entr'ouvre, etc. — Les désinences to, so, co ou xo indiquent la fréquence de l’action : clamitare (de clamare), crier souvent, criailler ; cantitare (de cantare), chanter souvent ; pulsare (de pellere), pousser avec instance ; nexere (de nectere), lier étroitement, entrelacer ; fodicare (de fodere), percer en creusant, etc. […] Ainsi, de la racine primitive re, chose, objet que l’on voit, on a formé le mot latin res, chose, qui, joint à l’adjectif public-us, a, um, public, a formé le mot composé respublica, la chose publique ou la république. — De même le mot judicium, jugement, se compose de jus, juris, droit, et dicere ; dire le droit ou juger. — L'adjectif sincer-us, a, um, comprend les deux mots sine, sans, et cera, cire ; c’est-à-dire sans cire, sans mélange, pur, sincère. — Le mot princeps est composé de l’adjectif prim-us, a, um, et du mot caput, première tête, ou le premier, le chef, le prince. — Le verbe fero, je porte, a formé plusieurs composés en se joignant à divers substantifs. […] Le verbe eo, je vais, est un mot simple ; joignez-y différentes prépositions, et vous aurez autant de mots composés. […] Ainsi les verbes amare et diligere expriment tous deux l’action d’aimer ; mais ils diffèrent en ce sens que amare signifie aimer d’un amour naturel, de cet amour que Dieu a mis dans le cœur des hommes en les unissant par les liens du sang et de la parenté. […] Elles se divisent en deux classes : les unes déclinatives et conjugatives, qui servent à désigner les genres, les nombres, les cas, dans les mots déclinables, et les temps, les nombres, les personnes, les modes dans les verbes ; les autres spécificatives, servant à spécifier le sens général du mot racine, et à former des dérivés de toute espèce : des noms, des adjectifs, des verbes, des adverbes, etc.

13. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « [6] » p. 

Les lexiques ne citent pas un second exemple de ce verbe ἐξοργιάζω, et beaucoup d’interprètes l’entendent dans le sens de calmer le délire. Mais le verbe ἐξοργίζω, qu’on trouve plus souvent, et, entre autres auteurs, dans Xénophon, a toujours le sens d’exciter, jeter dans le délire. […] Weil a fort bien défendu, dans son mémoire Sur l’effet de la Tragédie selon Aristote (Bâle, 1848), s’accorde d’ailleurs et avec l’analogie grammaticale dans les verbes tels que ἐξαλλάττω, ἐξαϰολουθέω, ἐϰπίνω, έϰπίμπλημι, etc., et avec l’ensemble de la théorie aristotélique, telle que nous l’avons exposée dans notre Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 180 et suiv.

14. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

 — Le vers hexamètre se termine quelquefois par deux monosyllabes, ou par le verbe est précédé d’une élision. […] Ainsi, après le verbe cōndĕrĕt, si l’on mettait muros au lieu de urbem, la dernière syllabe, ret, deviendrait longue, et il n’y aurait plus de dactyle. […] Substitution des verbes. […] Ils mettent souvent à l’imparfait, au parfait et au plus-que-parfait de l’indicatif des verbes qui devraient être au conditionnel en français. […] Mais on n’aura qu’à se rappeler les verbes qui se combinent bien avec fluctus, et l’on trouvera secare, scindere, findere, sulcare, verrere, etc., verbes qui expriment la même idée sous des images plus poétiques.

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