/ 165
77. (1873) Principes de rhétorique française

Il traite à la fois du beau et de l’utile ; il vent charmer et instruire à la fois, il mêle le délibératif au démonstratif. — L’assemblée des notables de 1596 délibère sur les finances de l’État ; le roi Henri IV, aussi habile que généreux, fait de sa propre conduite un éloge qui aurait dû lui gagner tous les cœurs ; voilà le démonstratif uni au délibératif1. — Enfin, Lally-Tollendal, plaidant pour la réhabilitation de son père, trace de cet honnête homme un portrait touchant ; au nom de l’honneur et des intérêts de la patrie, il exhorte les juges à revenir sur un arrêt inique ; voilà le démonstratif et le délibératif unis au judiciaire. […] Des arguments naissent la clarté et la précision sans les quelles la parole est stérile comme la graine jetée au vent ; des mœurs et des passions naît la chaleur, faute de laquelle une composition n’a nul mérite littéraire, nul crédit moral et n’est pas plus propre à persuader qu’un traité de dessin Linéaire n’est propre à former un Raphaël ou un Titien. […] L’histoire intéresse toujours, dit Pline, de quelque façon qu’elle soit écrite ; la condition du poëte et de l’orateur est toute différente : le poëte vent amuser et plaire, l’orateur veut émouvoir et persuader, il faut donc que l’un et l’autre réveillent sans cessé l’esprit par des impressions qui soutiennent l’attention et l’encouragent ; nous ne les écoutons qu’autant qu’ils plaisent à nos oreilles et à notre imagination par les charmes du style. […] Buffon a dit, dans son tableau de la mer : Là sont ces contrées orageuses où les vents en fureur précipitent la tempête... ; ici sont des mouvements intestins, des bouillonnements ; plus loin je vois ces gouffres dont on n’ose approcher.... ; au-delà j’aperçois ces vastes plaines toujours calmes et tranquilles.

78. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune. […] C’est ainsi que l’on dit : Aller comme le vent, marcher comme une tortue, verser un torrent de larmes. […] Voici une comparaison tirée du Crucifix de Lamartine : Le vent, qui caressait sa tête échevelée, Me montrait tour à tour et me voilait ses traits.

79. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Les poètes la font mère du Jour et des Vents. […] Elle fut enlevée, suivant la fable, par le vent Borée, qui n’avait pu l’obtenir de son père pour l’épouser. […] Celle-ci s’étend au-delà du cercle polaire, et se trouve fort exposée aux vents du nord.

80. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Borée, aquilon Vent violent. Zéphyr Vent frais. […]                     Du vent.

/ 165