Il suffit de dire, à son éloge, qu’il s’est une fois rapproché de ce modèle : une fois son éloquence, souvent trop ornée, a puisé dans l’importance du sujet et la sincérité du deuil public une sérieuse et véritable grandeur. […] Ce commerce continuel de mensonges ingénieux pour se tromper, injurieux pour se nuire, officieux pour se corrompre ; cette hypocrisie universelle, par laquelle chacun travaille à cacher de véritables défauts ou à produire de fausses vertus ; ces airs mystérieux qu’on se donne pour couvrir son ambition ou pour relever son crédit : tout cet esprit de dissimulation et d’imposture ne convint pas à sa vertu.
Ils représentaient un continent avec de hautes montagnes séparées par des vallées profondes, et surmontées de rochers gigantesques ; sur leurs sommets et leurs flancs, apparaissaient des brouillards semblables à ceux qui s’élèvent des terres véritables. […] On aurait juré que c’était une terre véritable, située environ à une lieue et demie de nous.
Telle est l’idée véritable du sublime. […] Roscius nous paraîtrait un véritable monomane. […] Ainsi, dans cet exemple, « Achille était un lion, » le mot lion est détourné de sa véritable signification pour exprimer la force jointe à l’audace. […] Le bon sens est le premier fondement de l’art oratoire ; sans lui, point de véritable éloquence. […] C’est la grande épreuve ; c’est la marque du véritable génie pour l’éloquence de la chaire.
Une peinture n’est véritable, qu’autant qu’elle est ressemblante. […] Il est, par conséquent, essentiel de n’employer que des termes qui ne disent ni trop ni trop peu, et pour cela, d’en connaître la véritable signification. […] Mais il faut que cette liaison soit juste, fondée sur la véritable signification de ces mots, et, ce qui est bien à remarquer, nécessitée par le besoin réel d’exprimer une belle pensée, qui, sans cela, ne serait pas bien entendue. […] On a trouvé que des yeux épouvantés par un pompeux spectacle, tandis que tous les autres sens sont enchantés, l’univers qui se reforme après qu’un nouveau monde vient d’éclore, et un peuple de héros, qui descend des demeures divines, pour réparer les ruines de ce nouvel univers, étaient une véritable enflure dans la pensée et dans l’élocution. […] Mais ces débordements de parricides ; ces champs empestés ; ces montagnes de morts privés d’honneurs suprêmes, et que la nature force à se venger ; ces troncs pourris, qui font la guerre au reste des vivants, ont été regardés comme une véritable enflure.