C’est de là publia les huit pièces qui en font le précurseur véritable de nos tragiques du xviie siècle ; trois tragédies romaines ; Porcie (1568), Cornélie (1574), Marc-Antoine (1578) ; trois tragédies grecques : Hippolyte (1573), la Troade (1579), Antigone (1580) ; une tragédie sacrée : Sédécie ou les Juifves (1583), dont le second titre prend son nom du chœur qu’il y a introduit comme dans toutes les autres, et dont le sujet est le supplice de la famille de Juda après la destruction de Jerusalem par Nabuchodonosor II ; enfin une tragi-comédie, Bradamante (1582), empruntée à l’épopée de l’Arioste. […] D’Aubigné (1550-1630) Notice Dans cette existence complexe, agitée et fougueuse de Théodore Agrippa d’Aubigné (voir sa notice dans nos Prosateurs), où nous trouvons un enfant condamné à mort à dix ans, un élève de Théodore de Bèze, un duelliste, un soldat, un compagnon et un censeur d’Henri de Navarre, un historien, un pamphlétaire et un romancier, il y a eu place pour deux poètes : un poète de cour, tout aux amours, aux mascarades et aux carrousels du Louvre sous Henri III, — véritable intermède de plaisirs et d’oubli entre son passé et son avenir de huguenot militant, — qui écrit, sous le nom de Printemps, odes, sonnets et chansons ; et un poète sectaire, qui écrit en prison » sous la tente, dans la retraite, partout, l’épopée satirique et vengeresse des Tragiques. […] Bertaut, jeune encore, fut introduit par Desportes auprès de Ronsard, et comme son patron, fit d’abord des poésies galantes d’un style trop « sage », dit le maître, au rapport de Régnier (Satire V, à Bertaut) ; comme lui et plus que lui il fit ensuite des poésies religieuses qui restent son véritable titre.
» Vous, Cambyse, apprenez que ce n’est pas le sceptre d’or que je remets en vos mains, qui conservera votre empire : les amis fidèles sont le véritable sceptre des rois, et leur plus ferme appui.
Qui n’éprouverait un véritable plaisir à la lecture des phrases suivantes : « Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire… » Buffon, le Cygne.
Les véritables et seuls verbes irréguliers sont ceux qui ne suivent pas toujours les règles de la formation des temps.