« Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier Jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître. […] Cette réticence est un trait spirituel de perfidie, qui fait un effet comique.
Pour goûter la saveur de son style, il suffira de lire la première page venue : car il n’est aucun sujet qu’il n’égaye et ne féconde par les beautés originales de cette diction brève et colorée qui frappe à tout coup, enfonce le sens par le trait, et est comme une épigramme continuelle. […] L’enthousiasme qui pénètre dans le cœur comme la pointe d’un trait.
C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent : Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu, Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties N’y forment qu’un seul tout de diverses parties ; Que jamais du sujet le discours s’écartant N’aille chercher trop loin quelque mot éclatant. […] Dans cette peinture du jeune homme, Boileau écarte quelques traits fournis par Horace, vers 161.
En toute chose, en toute personne, elle discerne d’instinct le trait profond et caractéristique ; elle le peint d’un coloris si vigoureux qu’il reste ineffaçable. […] Je suis une ingrate ; ce n’est que les soirs, et j’y entends mille oiseaux tous les matins. » Notons aussi ce trait charmant : « Vous voulez savoir si nous avons encore des feuilles vertes ?