Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi je lui tendais les mains pour l’embrasser ; Mais je n’ai plus trouvé qu’un horrible mélange D’os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux. […] Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber. […] Le chanoine, surpris de la foudre mortelle, Se dresse, et lève en vain une tête rebelle ; Sur ses genoux tremblants il tombe à cet aspect, Et donne à la frayeur ce qu’il doit au respect.
Tourmenté par une imagination ombrageuse, il finit par tomber dans une noire misanthropie qui devint son supplice ; peut-être abrégea-t-il par le suicide une existence solitaire et farouche que consumaient des craintes sans cause, et un orgueil sans bornes. […] Que si le peuple, lui-même, façonné par la servitude à la corruption, perd à son tour le sentiment du droit, il pourra bien descendre dans la tombe pour ne plus se relever, mais il n’emportera pas avec lui la conscience du genre humain. […] Il a franchi avec l’homme, quand l’homme tomba, le seuil perdu de l’Éden, et depuis soixante siècles, banni comme nous, il erre avec nous dans le monde, compagnon sacré de nos infortunes et concitoyen de notre exil.
Combien de fois un hasard imprévu l’en a-t-il fait tomber ou échapper ! […] J’aime à voir que les noms célèbres de ces artistes, dont nos curieux font tant de cas, soient ainsi tombés par l’estimation de Verrès. […] Verrès, instruit de sa retraite, en est tellement irrité, qu’on le croit tombé en démence et devenu furieux. […] Car s’il leur eût échappé, il serait tombé entre les mains de ce corsaire de nos alliés. […] Il tombe, le visage couvert de son sang.
Parmi ces ouvrages, dans lesquels nous nous plaisons d’ailleurs à reconnaître des qualités réelles, les uns, tout en présentant d’heureux développements sur quelques points, se taisent presque entièrement sur d’autres qui ont aussi leur importance, ou se servent d’un langage métaphysique souvent résultant pour l’esprit et toujours incommode pour la mémoire ; les autres, sous prétexte d’éviter les longueurs, tombent dans la sécheresse et l’aridité, et ressemblent plutôt à des tables analytiques qu’à des traités destinés aux classes supérieures ; d’autres enfin présentent une étendue démesurée, et se perdent dans des explications trop vagues et trop diffuses.