C’est un théâtre, un spectacle nouveau, Où tous les morts, sortant de leur tombeau, Viennent encor sur une scène illustre, Se présenter à nous dans leur vrai lustre, Et du public, dépouillé d’intérêt, Humbles acteurs, attendre leur arrêt, Là, retraçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, A chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter ; Ce que chacun, suivant ce qu’il peut être, Doit pratiquer, voir, rechercher, connaître ; Et leur exemple, en diverses façons, Donnant à tous les plus nobles leçons, Rois, magistrats, législateurs suprêmes, Princes, guerriers, simples citoyens mêmes, Dans ce sincère et fidèle miroir, Peuvent apprendre à lire leur devoir. […] SCAPIN, courant sur le théâtre sans vouloir entendre ni voir Géronte. […] Tu es le seul auteur de tous les ravages dont l’humide élément est le théâtre : il n’y reste aucun vestige de ceux de l’homme : son ombre se dessine à peine sur ta surface, lorsqu’il s’enfonce comme une goutte d’eau dans tes profonds abîmes, privé de tombeau, de linceul et ignoré.
Elle paraissait sur le théâtre avec la grande pièce.
C’est alors que s’établissent, de tous les coins de la salie, des conversations en style grivois, que les élèves de Vadé s’empressent de recueillir au profit de Brunet et de son théâtre.
L’apologue qui, traité1 par Ésope ou Phèdre, n’était qu’une parabole sèche et ingrate, devient chez La Fontaine un théâtre en miniature ou toutes les variétés de la physionomie humaine sont mises en scène dans de petits drames qui amusent la raison, et nous ménagent des émotions indécises entre le rire et les larmes.