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185. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Il habite les parquets 15 et les autres lieux destinés à l’exercice de la discorde ; et, s’il vous plaît que je me serve des termes de notre bon Plaute16, « on le voit en ces lieux-là plus souvent que le préteur. » Voulez-vous que j’achève son éloge ? […] J’enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité : de ces gens qui décident toujours225, et parlent hardiment de toutes choses sans s’y connaître ; qui, dans une comédie, se récrieront aux méchants endroits, et ne bougeront pas à ceux qui sont bons ; qui, voyant un tableau, ou écoutant un morceau de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. […] Votre Majesté a vu les termes avec lesquels il nous commande de le lui donner tout entier : elle m’a promis de les lire et de les relire souvent.

186. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme   Ouvre le firmament, Et que ce qu’ici-bas nous prenons pour le terme   Est le commencement3.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

« Quand une fois l’on s’est dit qu’il faut sacrifier le monde à l’intérêt national, on est bien près de resserrer de jour en jour le sens du mot nation, et d’en faire d’abord ses partisans, puis ses amis, puis sa famille, qui n’est qu’un terme décent pour se déguiser soi-même.

188. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Il faut d’abord qu’il relève tout ce qu’il dit par la beauté de l’élocution, c’est-à-dire, par le choix des épithètes, l’emploi des termes métaphoriques, l’harmonie et la vivacité des tours, la hardiesse et l’éclat des figures, en un mot par tout ce que le style poétique a d’attrayant et d’enchanteur. […] L’esprit doit être ici la victime du goût, qui veut que le poëte ait assez de jugement pour s’arrêter où il faut, et assez de courage pour sacrifier les meilleures choses, lorsqu’elles sont déplacées, afin de ne point perdre de vue le terme de l’événement, qui est son objet. […] Non, non, sans s’emporter, prenez un peu souci De me justifier les termes que voici. […] Elle a, d’une insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons, insulté mon oreille Par l’impropriété d’un mot sauvage et bas, Qu’en termes décisifs condamne Vaugelas. […] Ce n’est pas que chaque scène doive présenter un événement ; mais chaque scène doit être ou un nouvel effort qui fasse marcher l’action vers son terme, ou un nouvel obstacle qui l’arrête, et qu’il faille surmonter.

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