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214. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

On ne le sépare point de Castor, son frère jumeau, avec lequel il était uni de l’amitié la plus tendre.

215. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

C’est le vieil Horace, glorieux d’immoler ses fils à sa patrie ; c’est Auguste qui s’écrie : « Soyons maître de moi comme de l’univers », et tend la main à son assassin ; c’est Sévère dont la haute perfection morale et l’esprit chevaleresque balancent dans l’âme du spectateur les vertus et la piété sublime de Polyeucte. […] Mais en réalité le sujet de cette tragédie, où Racine a mis toute sa sensibilité et qui est l’expression la plus fidèle de son génie délicat et tendre, lui avait été suggérée en même temps qu’à Corneille par la duchesse d’Orléans, Henriette d’Angleterre ; malheureusement la jeune princesse mourut sans voir jouer les œuvres qu’elle avait inspirées, et Bossuet eut à déplorer en termes émus sa fin douloureusement mystérieuse quelques semaines avant la représentation. […] Ils se résument dans cette belle définition qu’il donne de l’homme éloquent : « L’homme digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Aussi condamne-t-il les vains ornements où se complaisent les déclamateurs fleuris, qui « énervent les plus grandes vérités par un tour vain et trop brillant. » La vraie éloquence, pour lui, est celle qui « ne tend qu’à persuader et à émouvoir les passions », où « tout instruit et touche », mais où « rien ne brille. »« Le véritable orateur », dit-il encore « n’est point esclave des mots : il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’âme de la parole ; il pense, il sent, et la parole suit. » C’est pourquoi il préfère de beaucoup Démosthène à Cicéron : « le premier, dit-il, se sert de la parole comme un homme modeste de son habit pour se couvrir ; on pense aux choses qu’il dit, et non à ses paroles » ; tandis qu’il y a trop de parure dans les discours de Cicéron ; l’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit, « et il se décrédite en se montrant. » En résumé, Fénelon, des trois conditions que Cicéron assignait à l’Éloquence : prouver, plaire, toucher (docere, delectare, flectere), supprime la seconde, ou plutôt la modifie, en disant que l’orateur doit se borner à peindre ce qu’il dit, sans chercher à éblouir ni à charmer par les prestiges de son discours, et cette ingénieuse correction doit être pleinement approuvée, surtout en ce qui concerne l’Éloquence de la chaire, que Fénelon avait principalement en vue.

216. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Les bouquets de fleurs sont séparés entr’eux par un tendre gazon dont la fraîcheur est entretenue par une source vive. […]   Que le style soit doux lorsqu’un tendre zéphire A travers les forêts s’insinue et soupire.

217. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Il fallait tendre une corde autour des badauds et les parquer comme des moutons, pour les amener au Pnyx et les forcer à gagner leur rétribution.

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