Télémaque pousse des soupirs tendres vers le ciel ; il reconnaît la puissante protection de la Déesse. […] « Rien ne menace tant d’une chute funeste qu’une autorité qu’on pousse trop loin : elle est semblable à un arc trop tendu, qui se rompl enfin tout à coup si on ne le relâche. […] Mais les Romains m’appellent : leurs cris redoublés me pressent de leur tendre une main secourable, et de ne pas souffrir qu’un empire si glorieux, qui nous a été laissé par nos ancêtres, soit honteusement exposé aux dangers. […] — Pyrrhus ne devinant pas encore où Cinéas voulait en venir : « la Sicile, dit-il, est tout près ; c’est une île riche, remplie d’une population considérable : elle nous tend les bras.
Fontanier : Personnifications : Argos vous tend les bras, et Sparte vous appelle… On sait que sur le trône une brigue insolente Veut placer Aricie et le sang de Pallante… Quel est ce glaive enfin qui marche devant eux ?
— Il est vrai que notre nature, rebelle aux occupations sérieuses, tend aux distractions futiles, et recherche les agréments trompeurs d’une molle oisiveté. […] la perte de tant de jeunes personnes nées avec les meilleures dispositions ; mais sous les traits de nos maîtresses la grâce divine nous tend la main. — Sortons victorieuses de ces épreuves dangereuses où nous conduit notre paresse ; repoussons dans son antre ce monstre hideux qui nous crie vainement : Plus de travail ! […] Assis sur l’herbe tendre, à l’ombre d’un pêcher, Dans le Rhône aux flots bleus je m’amuse à pécher.
Comme nous ne considérons pour le moment ces beaux discours que sous le rapport de l’art oratoire, nous pourrions nous dispenser de répondre à ces reproches ; mais comme rien de ce qui tend à infirmer la confiance des jeunes gens dans les monuments qu’on leur cite pour des modèles, ne doit rester sans réponse, nous nous bornerons ici à quelques observations générales.