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33. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Dans tous les genres, naïf, familier, sublime, ces qualités distinguent les grands écrivains. […] Mais quelle différence entre l’orateur sublime et les précédents ! […] L’abus des grâces est l’afféterie, comme l’abus du sublime est l’ampoulé. […] Du style sublime. […] — La vérité. » Il faut lire dans le texte même tout ce morceau ; il est simple et sublime.

34. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

Le nom de poète, dit Horace, ne doit être donné qu’à celui qui possède un génie divin, à celui dont l’esprit est sublime, et dont la bouche fait entendre de grandes choses. […] Les hymnes hébraïques sont surtout sublimes ; le cantique de Moïse, après le passage de la mer Bouge, est un chef-d’œuvre ; les chants de David respirent une onction touchante ; tonte la Bible est un élan poétique d’adoration et de reconnaissance. […] Quant au christianisme, il n’a pu manquer, avec ses idées si pures et si sublimes, d’entretenir parmi ses poètes une merveilleuse inspiration.

35. (1852) Précis de rhétorique

La pensée peut être sublime sans que l’expression le soit ; mais l’expression n’est jamais sublime sans la pensée. […] Qu’est-ce que le sublime ? […] Quelles sont les sources du sublime ? […] Jamais mission plus sublime ne fut donnée à l’homme. […] Est-il une mission plus sublime ?

36. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Les pensées les plus sublimes, les plus grandes images, ne sont point inaccessibles au talent du traducteur habile ; ses efforts même peuvent être quelquefois très heureux, et nous en avons vu des exemples. […] Sublime Bossuet ! […] Combien de traits sublimes, de comparaisons heureuses, de mouvements pleins d’énergie ou de sensibilité elles peuvent fournir au poète ou à l’orateur capable d’en profiter ! […] Voici la paraphrase latine de cette sublime élégie, par le docteur Lowth, auquel la poésie sacrée a d’ailleurs tant d’autres obligations : Ergone magnanimi heroes, decus Israelis,         Proh ! […] Il y a dans toutes ses pièces des traits qui décèlent le grand poète ; des strophes entières qui sont sublimes de pensée ou d’expression ; mais ces beautés mêmes ne font qu’ajouter aux regrets de retrouver dans ses meilleures odes, plus ou moins de traces de ce néologisme poétique, dont il avait contracté l’habitude, et qu’il avait le malheur de regarder comme le premier caractère de son talent, et le mérite principal de ses productions.

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