. — L, au milieu et à la fin des mots, quand elle est précédée d’un i, est ordinairement mouillée, et se prononce comme à la fin de ces mots, soleil, orgueil, famille, bouillir.
Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire.
On dirait que, contraint par quelque lampe merveilleuse, un génie de l’Orient l’a élevé pendant une des mille et une nuits, et l’a dérobé au pays du Soleil, pour le cacher dans ceux du brouillard avec les amours d’un beau prince. […] Quand le soleil du midi embrase jusqu’à la tige l’herbe profonde et serrée des prairies ; quand les insectes bruissent avec force, et que la caille glousse avec amour dans les sillons, la fraîcheur et le silence semblent se réfugier dans les traînes. […] Ton globe, qui brillait dans la droite profonde, Soleil éblouissant, qui faisait croire au monde Que le jour désormais se levait à Madrid, Maintenant, astre mort, dans l’ombre s’amoindrit, Lune aux trois quarts rongée et qui décroît encore, Et que d’un autre peuple effacera l’aurore !
Ce sont enfants tous d’un lignage4 Le chêne et le roseau Le chêne1 un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d’aventure Fait rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête ; Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d’arrêter les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempête. […] Le coche et la mouche Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche. […] C’est en vain que vous me vantez les belles montagnes de la Suisse ou des Pyrénées, les lacs de l’Italie septentrionale, la mer Méditerranée vue des hauteurs de Sorrente, les grands bois, les eaux limpides, la neige sur la montagne, le soleil dans la vallée : tout cela charme un instant mes regards.