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251. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Socrate et son disciple Platon, Epictète sur-tout, qui parut quelques siècles après eux ; Epictète, qui alla aussi loin qu’on pouvoit aller avec les seules lumières du paganisme, sont les philosophes dont la doctrine est la moins défectueuse.

252. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

C’est la manière que Boileau emploie lorsque, voulant faire l’éloge de Louis XIV, il lui fait adresser des reproches par la Mollesse : Ce doux siècle n’est plus. […] Tantôt la suspension est badine et enjouée ; tels sont les exemples su hauts : la Lettre de madame de Sévigné à M. de Coulanges est bien connue : Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés encore cet exemple n’est-il pas juste : une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment le pourrait-on croire à Lyon ?

253. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Il reste du barbare encore dans les héros d’Homère, et nous sommes loin des siècles de Périclès et de Platon. […] Certes, voilà bien des siècles que s’est éteinte cette grande voix, la plus forte peut-être qui ait jamais remué les entrailles humaines ; il ne reste plus des passions qui l’ont inspirée qu’un écho vague et lointain ; et cependant, tel est l’empire de la vraie éloquence, qu’aujourd’hui même où ces événements sont si loin de nous, nous ne pouvons lire sans une émotion profonde ce sublime plaidoyer.

254. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Qu’un orateur, vieilli au métier, ait consacré à parler de son art les loisirs que lui laissaient la tribune et le barreau, c’est déjà pour nous une rare fortune : mais que cet orateur se soit trouvé être en même temps un philosophe, un poëte, un érudit, un des plus grands écrivains de son siècle, c’est un concours de circonstances heureuses qui ne s’est reproduit, que je sache, à aucune autre époque, et qui donne à ses Traités un prix inestimable. […] On les cueillait déjà vingt ou trente siècles avant que les critiques eussent songé à les nommer et à les classer.

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