Toutefois le caractère de ces deux écrivains illustres était bien différent : l’un, opiniâtre et fougueux, semblait appelé par sa nature aux luttes de la controverse ; l’autre n’aspirait qu’au repos, dont il ne lui fut jamais donné de jouir. […] La prudence nous oblige donc à prendre une route toute contraire, à quitter absolument le dessein chimérique de corriger tout ce qui nous déplaît dans les autres, et à tâcher d’établir notre paix et notre repos sur notre propre réformation et sur la modération de nos passions.
La frégate la sérieuse I le repos Un fois, par malheur4, si vous avez pris terre, Peut-être qu’un de vous, sur un lac solitaire, Aura vu, comme moi, quelque cygne endormi1. […] elle bondit, dans son repos troublée1 ; Elle tourna trois fois jetant vingt-quatre éclairs2, Et rendit tous les coups dont elle était criblée, Feux pour feux, fers pour fers3.
Rien n’est possible à qui n’a pas grand soin d’observer les signes de ponctuation ; dans l’intérêt de la clarté, il faut marquer toutes les divisions par un repos, s’arrêter plutôt trop que pas assez, après les signes de ponctuation, surtout à chaque point. […] Tantôt sur un gazon, tantôt sous un vieux chêne, Au doux chant des oiseaux, au bruit d’une fontaine, Il cherche le repos, s’assied, rêve et s’endort. […] Après une journée toute remplie de pareils bienfaits, le soir arrive, mais non le repos. […] Le dieu de ces rochers, sur une urne penché, Coûte un morne repos, en son antre couché. […] Je me lève gaîment, et gaîment je travaille Et quand pour moi vient l’heure du repos, Je dors paisible sur la paille.
On croirait que, jaloux d’un repos que l’envie et la haine laissent rarement au talent, il a jeté comme une expiation de son génie, dans ses ouvrages les plus parfaits, des imperfections volontaires, ou qu’il a pensé vivre encore dans cet âge de goût et de raison où le plus judicieux des critiques écrivait : Ubi plura nitent in carmine, non ego paucis Offendar maculis8. […] Ayez pour la cadence une oreille sévère : Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, Suspende l’hémistiche, en marque le repos. […] Lasse enfin des horreurs dont j’étais poursuivie, J’allais prier Baal de veiller sur ma vie, Et chercher du repos au pied de ses autels : Que ne peut la frayeur sur l’esprit des mortels ! […] La fin du vers français est marquée par un repos logique : c’est la fin même de la phrase, ou d’une de ses parties principales.