Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. Tous ces extraits ont été gradués d’après l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l’expression la plus noble du sentiment moral et religieux. Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. Ces rapports concourent à l’unité de l’instruction, facilitent le travail de la mémoire et donnent le goût et l’habitude de l’ordre et de la méthode ; par-là toutes les parties de l’enseignement peuvent se soutenir et se compléter. En adoptant l’ordre logique des sujets, de préférence à l’ordre chronologique des auteurs, il a été possible de rapprocher un poète d’un orateur, un ancien d’un moderne ; rapprochement fécond qui contient plus d’une leçon de goût et provoque la curiosité critique du lecteur.
Artifex (d’ars et de facere), artiste, qui observe les principes de son art. — Faber, tout ouvrier en matière dure, qui travaille sur les métaux. […] (Il exprime non le principe ni l’auteur, comme facere, mais une suite de soins et d’activité.)
. — Les chrétiens pensent avec raison autrement que vous — et leur conduite est conforme à leurs principes. — Avis. […] Cette femme est la philosophie, science respectable et profonde, toujours jeune quoique ancienne, à la portée souvent du commun des hommes, et d’autres fois d’une sublimité à laquelle l’intelligence ne peut atteindre, dont les principes sont inaltérables, quoique méconnus par de faux disciples ; reine des sciences. — Vous voyez tous tes rapports de similitude ; développez-les en changeant les termes du canevas.
VI Bien qu’il soit difficile de dire quelque chose de précis sur le grand nombre d’adjectifs qui se construisent avec le génitif, toutefois on peut établir comme principe que les adjectifs qui viennent des verbes et qui expriment une disposition habituelle de l’esprit relativement à telle chose, comme avidus (de avere, désirer vivement), avide de ; capidus (de cupere, désirer), désireux de ; studiosus (de studere), etc., veulent leur complément au génitif.