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209. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Valois se réveille, ses regards sont éblouis du jour importun : ils ne distinguent rien ; et bientôt fatigué de ce moment de réveil, le prince se jette dans les bras du sommeil, et se rendort.

210. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Pour bien sentir ce que c’est que la période, relisons, dans l’oraison funèbre du grand Condé, par Bossuet, ce fragment de la péroraison : « Pour moi, s’il m’est permis ; après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître… » On voit qu’ici toutes les idées, quoique distinctes, s’enchaînent et forment un ensemble harmonieux : telle est la période.

211. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Aussi Homère, le père et le prince des poètes, est-il remarquable dans l’usage de cette figure ; la guerre, la paix, les dards, les lances, les villes, les rivières, tout en un mot s’anime dans ses écrits. […] J’ai expliqué la différence qui existait entre la métaphore et la comparaison ; la première est une comparaison implicite et non développée ; la seconde exige que la ressemblance entre les deux objets soit exprimée formellement et d’une manière plus étendue, comme dans l’exemple suivant : « Les actions des princes ressemblent à ces grands fleuves dont chacun contemple le cours, mais dont les sources ne sont connues que d’un petit nombre. » On voit qu’une heureuse comparaison est une espèce d’ornement brillant qui n’ajoute pas peu de lustre et de beauté au discours ; aussi Cicéron les appelle-t-il orationis lumina . […] Leur objet est de soulever l’indignation de ses concitoyens contre Philippe de Macédoine, l’ennemi public des libertés de la Grèce ; de les prémunir contre les ruses de ce prince adroit à leur cacher le danger qui les menaçait. […] Les différents genres des deux princes de l’éloquence, et le caractère distinctif de chacun d’eux, sont si fortement marqués dans leurs écrits, que cette comparaison est, sous bien des rapports, évidente et facile.

212. (1875) Poétique

Pélée, prince vertueux et ami des dieux.

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