1 » Respect de la vie humaine 2 L’esprit de l’Église est entièrement éloigné des maximes séditieuses qui ouvrent la porte aux soulèvements auxquels les peuples sont si naturellement portés.
Les écrits saints ont un avantage bien marqué sur ce que nous offrent de mieux les philosophes profanes : c’est qu’on n’y trouve aucun précepte de conduite, aucune leçon utile, qui ne soient incontestablement vrais, et d’une application également facile et salutaire pour tous les peuples du monde, pour tous les états de la vie.
Mais quand je considère cette infinie multitude de peuples qui attend de leur protection son salut et sa liberté ; quand je vois que, dans un état policé, si la terre est bien cultivée, si les mers sont libres, si le commerce est riche et fidèle, si chacun vit dans sa maison doucement et avec assurance2, c’est un effet des conseils3 et de la vigilance du prince ; quand je vois que, comme un soleil, sa munificence porte sa vertu jusque dans les provinces les plus reculées, que ses sujets lui doivent, les uns leur honneur et leurs charges, les autres leur fortune et leur vie, tous la sûreté publique et la paix, de sorte qu’il n’y en a pas un seul qui ne doive le chérir comme un père : c’est ce qui me ravit, chrétiens ; c’est en quoi la majesté des rois me semble entièrement admirable ; c’est en cela que je les reconnais pour les vivantes images de Dieu, qui se plaît de remplir le ciel et la terre des marques de sa bonté, ne laissant aucun endroit de ce monde vide de ses bienfaits et de ses largesses4.
Évitons donc en général les mots impropres, et surtout ceux, qui pourraient provoquer le rire nos dépens ; nous nous garderons donc bien de dire avec cet étranger qui remerciait Fénelon d’un service rendu : « Monseigneur, vous avez pour moi des boyaux de père. » 2° Une réunion de mots contraires à l’usage, tels que ceux-ci : Jouir d’une mauvaise réputation ; jouir d’une mauvaise santé ; les révolutions précipitent les peuples dans des conjectures difficiles ; Néron était un homme sanguin, etc.