/ 199
25. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

La nouvelle ne se distingue pas, non plus, au fond, du conte ou du roman : dans l’usage ordinaire, c’est un roman de petite dimension, dont le sujet est présenté comme tout à fait nouveau, au moins comme peu ancien, où l’on donne surtout une forme ou des détails inconnus jusqu’ici. […] Il s’agit d’abord d’inventer des événements peu ordinaires, mais qui soient pourtant vraisemblables, c’est-à-dire qui ne soient pas en contradiction formelle soit avec ce que nous voyons ordinairement dans le monde, soit avec la donnée première.

26. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Rien de plus ordinaire aux jeunes gens, et à ceux en général qui se hâtent trop de produire, que de travailler au hasard sans avoir rien de préparé, rien de mûri par la réflexion. […] « Rien, ajoute-t-il encore, n’est plus opposé au beau naturel, que la peine qu’on se donne pour exprimer des choses ordinaires ou communes d’une manière singulière ou pompeuse ; rien ne dégrade plus l’écrivain.

27. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

L’orateur s’en sert, lorsqu’il veut développer une vérité, la rendre plus claire et plus sensible, et la mettre à la portée des esprits les plus ordinaires. […] Un des devoirs les plus essentiels de l’orateur est de les connaître, ainsi que les usages et le commerce ordinaire de la vie : c’est ce qu’on appelle connaître le cœur humain et le monde. […] Également éloigné de la timidité commune aux vieillards, et de l’ardeur ordinaire aux jeunes gens, l’homme qui a atteint la force et la vigueur de l’âge, se gouverne avec prudence, avec raison, sans se laisser éblouir par l’espérance, ni abattre par les dangers. […] Exempt de la sordide avarice et de la folle profusion, il use de ses richesses avec autant d’économie que de noblesse : la modération est d’ordinaire la règle de ses désirs et de ses actions. […] En un mot, tout ce que la jeunesse et la vieillesse ont de bon séparément, l’âge mûr d’ordinaire les réunit ; et de plus, tout ce qui pêche dans ces deux âges, soit par défaut, soit par excès, se corrige le plus souvent dans celui-ci, et est ramené à une certaine médiocrité toujours estimable.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Mais, dans la nourriture du corps, l’on distingue d’ordinaire par le goût même ce qui nuit à la santé. […] Mais il y a certains défauts généraux qu’il faut avoir en vue d’éviter, et qui sont les sources ordinaires de ces mauvaises manières.

/ 199