« La mousse imperceptible est indigne de toi. » « — Oiseau, dit le soleil, viens et monte avec moi… » L’aigle, avec le rayon s’élevant dans la nue, Vit la montagne fondre et baisser à sa vue ; Et, quand il eut atteint son horizon nouveau, A son œil confondu tout parut de niveau.
Quel prodige nouveau me trouble et m’embarrasse !
J’ai composé quelques vers dans ma vie, qui ont fait répéter un million de fois mon nom par tous les échos littéraires de l’Europe ; mais cet écho est trop faible pour traverser votre mer et vos montagnes, et ici je suis un homme tout nouveau, un homme complétement inconnu, un nom jamais prononcé.”
La guerre a ses faveurs, ainsi que ses disgrâces : Déjà plus d’une fois, retournant sur mes traces, Tandis que l’ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images, Le Bosphore m’a vu, par de nouveaux apprêts, Ramener la terreur du fond de ses marais, Et, chassant les Romains de l’Asie étonnée, Renverser en un jour l’ouvrage d’une année.