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96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

L’effet de ce discours fut si prodigieux, que les mères et les épouses des guerriers coururent avec transport embrasser l’orateur, quand il descendit de la tribune, et le reconduisirent en triomphe jusque dans sa maison.

97. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Depuis le petit enfant qui demande une grâce à sa mère, jusqu’au savant le plus consommé, chacun cherche à obtenir que les autres hommes admettent ce qu’il pense et fassent ce qu’il veut. […] En effet, cette vertu est non seulement la plus grande, mais la mère de toutes les autres vertus. […] Elle que j’avais vue si attentive pendant que je rendais le même devoir à la reine, sa mère, devait être, sitôt après, le sujet d’un discours semblable, et ma triste voix était réservée à ce déplorable ministère ! […] Vous avez été leurs mères, selon la grâce, depuis que leurs mères, selon la nature, les ont abandonnées. […] Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges.

98. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Vous avez été leurs mères selon la grâce, depuis que leurs mères selon la nature les ont abandonnés. […] Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges ; leur vie et leur mort sont entre vos mains. […] I, sc. 5 : On égorge à la fois les enfants, les vieillards,         Et la sœur et le frère,         Et la fille et la mère,     Le fils dans les bras de son père ! […] Socrate, à qui ses amis ont ménagé les moyens de s’enfuir de sa prison, croit entendre les lois elles-mêmes qui lui disent : « Ignores-tu donc toi qu’on appelle sage, que la patrie est plus vénérable encore qu’une mère, un père, et tous les aïeux ; plus auguste, plus sacrée, et dans un rang plus sublime aux yeux des immortels et des hommes qui pensent bien ; qu’il faut être encore plus respectueux, plus soumis, plus humble devant la patrie irritée que devant un père en courroux ; qu’il faut, ou la fléchir, ou souffrir en silence les peines qu’elle inflige, les verges, la prison ; que lorsqu’elle t’envoie aux combats recevoir des blessures et la mort, ton devoir est d’obéir ; que c’est un crime de fuir, de céder, de quitter le poste qu’elle t’assigne ; que tu dois enfin, et sur les champs de bataille, et dans les tribunaux, et partout, te soumettre aux ordres de ton gouvernement, de ton pays, ou employer les voies de persuasion que te laisse la justice ; mais que si la révolte est sacrilège envers un père ou une mère, elle l’est encore plus envers la patrie ? […] je te conjure par les mânes de ton père, par ta mère, par tout ce que tu as de plus cher sur la terre, de ne pas me laisser seul dans les maux que tu vois ! 

99. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

Instruit, formé par leurs leçons fréquentes, Bientôt l’élève égala ses régentes : Finalement Ver-Vert savait par cœur Tout ce que sait une mère de chœur2.

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