Le monde politique est aussi réglé que le monde physique ; mais comme la liberté de l’homme y joue un certain rôle, nous finissons par croire qu’elle y fait tout3 L’idée de détruire ou de morceler un grand empire est souvent aussi absurde que celle d’ôter une planète du système planétaire.
Il est bas le parricide ; Un Alcide fils d’Alcide42, À qui la France a prêté Son invincible génie, A coupé sa tyrannie D’un glaive de liberté. […] C’est là qu’en arrivant, plus qu’en tout le chemin, Vous trouverez partout l’horreur du nom romain, Et la triste Italie encor toute fumante Des feux qu’a rallumés sa liberté mourante. […] Cependant, il a fait œuvre d’une moralité haute et courageuse en attaquant les abus de son temps avec une liberté qui n’épargnait ni grands seigneurs, ni princes, ni rois. […] « Seigneur, lui dit Frégose avec tranquillité, L’état où je me vois n’a rien qui m’embarrasse, Et l’arrêt de ma mort est un arrêt de grâce Qui va me mettre en liberté ; Mais le vizir en moi perdra plus qu’il ne pense, Et je faisais pour lui certaine expérience Dont le succès l’eût contenté. […] Sous prétexte qu’il ne faut pas sacrifier à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie, il néglige la rime au-delà même des libertés du théâtre ; par exemple, il fait rimer champs avec sens, sévère avec plaire, compassion avec prison, etc.
Les poètes jouissent même, sons ce rapport, d’une grande liberté. […] Les beautés les plus éclatantes des Géorgiques sont répandues dans des digressions de cette nature, où le génie du poète a pu se déployer en liberté : tels sont les prodiges qui accompagnèrent la mort de Jules César, les louanges de l’Italie, le bonheur de la vie champêtre, la fable d’Aristée et l’histoire touchante d’Orphée et d’Eurydice. […] Elle doit avoir un air de négligence et de liberté : c’est même ce qui la caractérise.
Et c’est pourquoi, afin d’y agir comme fidèles dispensateurs de cette puissance divine d’ôter la vie aux hommes, ils n’ont la liberté de juger que selon les dépositions des témoins, et selon toutes les autres formes qui leur sont prescrites ; ensuite desquelles1 ils ne peuvent en conscience prononcer que selon les lois, ni juger dignes de mort que ceux que les lois y condamnent. […] Je laisse aux personnes judicieuses à remarquer l’importance de cet abus qui pervertit l’ordre des sciences avec tant d’injustice ; et je crois qu’il y en aura peu qui ne souhaitent que cette liberté 3 s’applique à d’autres objets, puisque les inventions nouvelles sont infailliblement des erreurs dans les matières1 que l’on profane impunément, et qu’elles sont absolument nécessaires pour la perfection de tant d’autres sujets incomparablement plus bas, que toutefois on n’oserait toucher.