Il ne s’agit point, en effet, pour le prédicateur des frivoles intérêts de cette vie : il ne songe qu’aux intérêts éternels des âmes rachetées par le sang d’un Dieu. […] Si l’avocat se fonde sur des moyens faibles ou équivoques, il compromet les intérêts du consultant. […] Ils préfèrent l’honneur à l’intérêt, car c’est plutôt le sentiment que le raisonnement qui les guide ; or, le raisonnement conduit à l’intérêt, le sentiment à l’honneur. […] Ils paraissent donc modérés parce que la passion de l’intérêt absorbe en eux toutes les autres. […] Intérêt et mouvement dans la prédication.
2° Quel intérêt offre-t-il ? […] Y a-t-il unité d’intérêt ? […] C’est l’intérêt de Néron qui le touche et non le sien. […] Il a surtout servi les intérêts des ennemis de la France. […] On confond, par une inexplicable erreur, l’intérêt légitime et l’usure.
Milon demandait le consulat, et Clodius la préture ; et ce dernier, qui avait tant d’intérêt à ne pas voir son ennemi revêtu d’une magistrature supérieure, avait dit, avec son audace ordinaire, que dans trois jours Milon ne serait pas en vie. […] Ici commence le rôle si noble par lui-même, et que Cicéron va rendre si intéressant dans le reste du plaidoyer, d’un ami courageusement dévoué à la cause de son ami, ne séparant plus ses intérêts des siens et bravant, sans balancer, toute la rigueur du sort qui l’attend. […] Les motifs qu’avait Clodius pour dresser des embûches à Milon et le faire périr, étaient : 1º Son intérêt ; 2º La haine qu’il portait à Milon ; 3º Sa violence connue ; 4º L’impunité qu’il se promettait. 1º Son intérêt. […] « Si vous ne l’avez pas vu mêler une larme à toutes celles qu’il nous fait répandre ; si vous n’avez remarqué aucun changement dans sa contenance ni dans ses discours, est-ce une raison, citoyens juges, pour vous inspirer moins d’intérêt ?
Quelquefois on obtient en louant avec finesse les personnes, en flattant leur vanité, en leur faisant même entrevoir qu’il est de leur intérêt de vous rendre service. […] On ne saurait trop y montrer l’intérêt qu’on prend à la personne pour laquelle on demande quelque chose, et dont on ne doit pas passer sous silence les talents et les vertus. […] Il faut alors dans une lettre de félicitation employer ces lieux communs déjà épuisés, qui sont le mérite de la personne, la justice qui lui a été rendue, les espérances qu’elle peut concevoir pour l’avenir, et l’intérêt qu’on prend à tout ce qui la regarde. […] « Je viens d’apprendre avec beaucoup de joie, Monsieur, la grâce que le Roi vous a faite, non seulement pour l’intérêt de mon ami, mais encore pour celui de mon Maître. […] Notre amour-propre y trouve même son intérêt.