C’est le vrai moyen de prêcher avec fruit.
On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits qu’on perd en les goûtant : enchantement !
La Rhétorique est un art, fruit de l’observation, qui comprend l’ensemble des règles puisées dans l’étude des modèles et dictées par le bon sens.
Elle est sérieuse, tout en étant enjouée, pleine d’aisance, et déjà posée, car l’expérience et la réflexion ont déjà porté leurs fruits en elle. […] Buffon, après avoir parlé des qualités essentielles du style, ordre et le mouvement, traite ensuite des qualités accessoires : 1º la noblesse, qui consiste « à ne nommer les choses que par les termes les plus généraux, » théorie chère à Buffon ; 2º la gravité et la sévérité, « qui résultent de la répugnance constante pour l’équivoque et la plaisanterie ; » 3º la persuasion, « fruit de la sincérité de l’écrivain. » Conclusion. — Quand toutes ces qualités seront réunies, le ton, qui est la physionomie même de la pensée, sera ce qu’il doit être, et le ton n’est que « la convenance du style à la nature du sujet. » Buffon insiste alors sur le style sublime, dans un passage où l’on sent un peu trop percer, comme en maint endroit du Discours sur le style, la note personnelle ; puis il termine par un développement sur l’importance capitale du style qui « est l’homme même, » et peut seul promettre aux auteurs l’immortalité, car « les ouvrages bien écrits sont les seuls qui passeront à la postérité. » Tel est le Discours sur le style, où l’on aimerait à trouver un enchaînement plus rigoureux.