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99. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voiture 1598-1648 » pp. 15-17

Toutefois, bien qu’il ait « placé sa fortune en viager1 », on ne saurait lui refuser la grâce, le caprice, l’étincelle, le don de l’à-propos, l’art de rendre des riens agréables.

100. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

La Rochefoucauld 1613-1680 [Notice] Grand seigneur, homme d’intrigue, mêlé à toutes les cabales de la Régence et de la Fronde, ambitieux trompé par ses espérances, malheureux à la guerre, dupe de ses amis, et victime de ses ennemis, trahi, méconnu dans ses affections et son dévouement, échappé du naufrage avec une fortune compromise et une santé détruite, n’ayant plus de ressources que du côté de l’esprit, le duc de La Rochefoucauld consola ses disgrâces par un livre où ses ressentiments lui inspirent la misanthropie d’une morale pessimiste.

101. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Mais que, dans cette effroyable confusion de toutes choses, il est beau de considérer ce que la grande Henriette a entrepris pour le salut de ce royaume ; ses voyages, ses négociations, ses traités, tout ce que sa prudence et son courage opposaient à la fortune de l’Etat ; et enfin sa constance, par laquelle n’ayant pu vaincre la violence de la destinée, elle en a si noblement soutenu l’effort ! […] que de joie elle enlève à cette fortune !

102. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

— C'est une troupe de petits mutins, armés de livres, de plumes et de cahiers, qu'il faut assujettir à l'obéissance ; de jeunes étourdis qui, sans songer que souvent le rang et la fortune dépendent du travail que l'on exige d'eux, ne sont sages et appliqués que dans la crainte des punitions ou l'espoir des récompenses ; d'esprits légers, qu'il faut plier aux connaissances sérieuses ; de babillards, qu'il faut accoutumer au silence ; d'impatients, toujours prêts à quitter l'étude pour le jeu, qu'il faut accoutumer à la constance. […] ) Caractère de Cromwel. — Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu'habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil ou par prévoyance ; d'ailleurs si vigilant et si prêt à tout qu'il n'a jamais manqué aucune des occasions qu'elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour changer le monde. […] Avec la conjonction mais, la prose, aussi bien que les vers, peut opter entre ces deux manières de construire la phrase : Non-seulement ses titres, ses honneurs, ses espérances, mais encore sa fortune s'évanouit. — Non-seulement ses titres, ses honneurs, ses espérances s'évanouirent, mais encore sa fortune. […] Heureuse du présent, les richesses et la beauté de son âme lui promettent encore un doux avenir, tandis que la beauté des traits de la figure passe vite, et que les biens de la fortune s'épuisent.

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