— Racine : Mais que si vous voyiez, ceint du bandeau mortel, Votre fils Télemaque approcher de l’autel, Nous vous verrions, touché de cette affreuse image, Changer bientôt en pleurs ce auperbe langage, Eprouver la douleur que j’éprouve aujourd’hui, Et courir vous jeter entre Calchas et lui.
Une situation peut-être encore plus saisissante est celle de Guillaume Tell, si admirablement rendue par la musique de Rossini, au moment où le malheureux père adresse à son fils ses dernières recommandations : Reste immobile, et vers la terre Abaisse un regard suppliant… 89.
Madame de Sévigné veut exprimer la douleur de madame de Longueville à la mort de son fils : « Tout ce que la plus vive douleur peut faire et par des convulsions, et par des évanouissements, et par un silence mortel, et par des cris étouffés, et par des larmes amères, et par des élans vers le ciel, et par des plaintes tendres et pitoyables, elle a tout éprouvé. » Il y a disjonction, au contraire, quand pour donner plus de rapidité à la construction, vous supprimez toutes les particules conjonctives.
Quels soins pour disposer dans l’ordre naturel tant de pensées qui se présentent isolément et avant leur tour, pour reconnaître les points par où elles se touchent, pour faire un tissu indestructible de tous ces fils dispersés !