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181. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Les figures, les métaphores, sont des piéges du même genre, et dont il n’est guère plus facile de se garder.

182. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Il y avait encore deux statues d’airain d’une hauteur médiocre, mais d’une beauté ravissante ; elles avaient la figure et l’habillement de jeunes vierges qui, les bras élevés, portaient sur la tête, comme les vierges d’Athènes, certains vases sacrés. […] Il n’y en a laissé aucune, à la réserve cependant d’une figure antique de bois, qui représentait, si je ne me trompe, la Bonne Fortune. […] Il y avait dans la ville de Cibyre deux frères, nommés Tlépolémus et Hiéron ; l’un faisait, je pense, des figures en cire, et l’autre était peintre. […] Il a dit, dans sa déposition, qu’ayant demandé à le voir, vous le lui aviez renvoyé, après en avoir y ôté les figures. […] Ces portraits ne plaisaient pas seulement par la beauté de la peinture, mais parce qu’ils rappelaient et les actions et la figure de ces anciens rois.

183. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Plus riche d’ornements oratoires, elle est bien moins forte en raisonnements ; et les plus belles figures, les mouvements les plus heureux, n’en trahissent que plus les efforts de l’orateur, qui s’est trop avancé en s’engageant à démontrer à la fois la légitimité, le mérite et la gloire même du meurtre de Clodius ; car l’on pouvait dire à Cicéron : que Milon se soit défendu quand on l’attaquait, rien de plus juste ; que l’agresseur ait succombé, rien de mieux encore : mais parce que Clodius est un homme dangereux, s’ensuit-il que le droit de le tuer appartienne au premier citoyen qui voudra s’en saisir, pour venger des injures personnelles ?

184. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Dois-je oublier son père à mes pieds renversé, Ensanglantant l’autel qu’il tenait embrassé 1 Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle, Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ; Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et, de sang tout couvert, échauffant le carnage ; Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants2 ; Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà comme Pyrrhus vint s’offrir à ma vue ; Voilà par quels exploits il sut se couronner ; Enfin, voilà l’époux que tu me veux donner.

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