Maimbourg a du feu, de l’énergie et de la rapidité dans son style ; que toutes ses histoires offrent un grand nombre de morceaux pleins de chaleur et d’intérêt, et qu’il en est plusieurs que l’homme de lettres jugeant sans prévention, ne fera jamais difficulté de placer parmi les bons ouvrages en ce genre.
Nous n’en dirons pas autant des extravagances dont Ronsard prit l’initiative, lorsqu’à la façon des Grecs il essaya de provigner les mots, et voulut tirer de verve les dérivés verver et vervement ; de pays, payser ; d’eau, eauer ; de feu, feuer.
Les peintures vives des grandes passions, les descriptions brillantes et pleines de feu, jointes au raisonnement, font un très bel effet dans l’épître philosophique, quand elles sont analogues au sujet.
2° la partie pour le tout, et réciproquement : trente voiles, cent feux, etc. […] Nos enfants, nos amis, nos voisins, tout le monde nous voit faire mauvais ménage (énumération) ; ils entendent tes cris, tes plaintes, les injures dont tu m’accables (accumulation) ; ils t’ont vue, les yeux égarés, le visage en feu, la tête échevelée, me poursuivre, me menacer (description) ; ils en parlent avec frayeur ; la voisine arrive : on le lui raconte ; le passant écoute et va le répéter (hypotypose). […] L’un est morne : — il conduit le cercueil d’un enfant ; Une femme le suit, presque folle, étouffant Dans sa poitrine en feu le sanglot qui la brise.