Il est de la famille de Racine.
n’est-on pas libre et de bonne famille ? […] Comme ces malheureux, dont les larmes mercenaires enchérissent, à nos funérailles, sur la vraie douleur d’une famille éplorée : le flatteur qui se rit de vous, en dit et en fait plus qu’un approbateur sincère.
Le père de famille dans sa maison, le professeur dans sa chaire, l’homme d’affaires et l’homme d’État dans les conseils, l’homme du monde dans un cercle ou dans un salon, tous ont besoin de demander à l’art oratoire le secret de sa puissance. […] Ce serait faire un dénombrement imparfait que de dire à un père de famille qui veut faire étudier ses enfants : Ou ils seront des élèves brillants, ou ils seront des élèves nuls ; S’ils sont brillants, ils vont concevoir un orgueil qui les rendra insupportables, malheureux, et mettra leur salut en danger ; S’ils sont nuls, vous aurez perdu votre argent, et ils auront perdu leur temps et leurs peines ; Donc il vaut mieux ne pas mettre vos enfants au collège. […] C’est souvent entre ses mains que se trouvent remis les intérêts sacrés de la famille et de la société. […] Je ne sais, Messieurs si votre attention a été frappée comme la mienne par la ressemblance, par la presque identité entre deux personnes qui paraissent le plus distinctes et le plus contraires, je veux dire entre le prêtre et le soldat : ni l’un ni l’autre ne vit pour sa famille ; pour l’un et pour l’autre la gloire est dans l’abnégation, dans le sacrifice.
Que d’exemples des plus rares et des plus sublimes vertus son illustre famille va lui offrir ; soit qu’il marche sur les nobles traces de son père ou de son oncle ; soit qu’il couvre sa tête du casque de Mars(b), on du mortier de Thémis(c) ! […] Sganarelle, seul, grondant contre cette famille, composée, suivant lui, d’un vieillard insensé, d’une femme coquette, et de valets impudens, prend la résolution de se retirer à la campagne avec sa pupille, afin qu’elle ne perde point les sentimens d’honneur qu’il lui a inspirés. […] Ceux qui en ont joui durant leur vie, et à qui elle est restée après leur mort, sont Madame de Graffigny, auteur de Cénie ; Gresset, qui a fait Sidney ; Voltaire, à qui nous devons Nanine ; Collé, qui a donné la Chasse d’Henri IV, et Dupuis et Desronais ; Diderot, auteur du Père de famille. […] J’ai vu mon père mort et nos murs embrasés ; J’ai vu trancher les jours de ma famille entière, Et mon époux sanglant trainé sur la poussière, Son fils, seul avec moi réservé pour les fers. […] Verra-t-on à l’autel votre heureuse famille ?