L’imagination Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? […] Le roseau pensant L’homme n’est qu’un roseau9 le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant.
Oui, faibles que nous sommes, C’est toujours cet amour qui tourmente les hommes. […] De ce jour, l’esclave, le faible, le pauvre, l’étranger, devinrent les égaux et les frères du maître, du puissant, du riche, du citoyen. […] Sénèque l’appelle le vice d’une âme faible. — Ne te lamente point avec ceux qui pleurent : c’est un des préceptes de Marc-Aurèle, et la doctrine commune des stoïciens. […] Toutefois, qu’on ne pense pas que Clazomène eût voulu changer sa misère pour la prospérité des hommes faibles. […] que ce port souvent est vu d’un œil d’envie Par le faible agité sur les flots de la vie !
Honneur à Jehovah, dont la toute-puissance Des corps ressuscités épurant la substance, Élève jusqu’à lui la faible humanité, Et la revêt de gloire et d’immortalité ! […] Voyez ce faible enfant que le trépas menace, Il ne sent plus ses maux quand sa mère l’embrasse : Dans l’âge des erreurs, ce jeune homme fougueux N’a qu’elle pour ami, dès qu’il est malheureux : Ce vieillard, qui va perdre un reste de lumière, Retrouve encor des pleurs en parlant de sa mère. […] C’est sans doute une fort belle figure ; qu’elle est faible, cependant, auprès de celle qui, en l’appelant l’aigle de l’Éternel, place sa chaire dans le ciel, et n’entend plus, dans son éloquence, que la foudre même de Dieu éclatant sur les mortels !
Les raisons qu’ils ont de douter de la religion sont si faibles, qu’elles sont plutôt capables d’y ramener. […] L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. […] Pleurez donc sur ces faibles restes de la vie humaine ; pleurez sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros. […] Ce prince avait l’esprit faible ; mais la nation était guerrière. […] Toutefois, qu’on ne pense pas que Clazomène eût voulu changer sa misère pour la prospérité des hommes faibles.