Auferre (de ferre, porter, à, loin de), emporter d’un lieu. — Adimere (de emere, ôter, è, de), ôter, retrancher. — Eripere (de rapere ex), ôter de force, ravir. — Diripere (diversim rapere), enlever, ravir de différents côtés. — Subripere (rapere sub), enlever furtivement. […] — Certamen (de certare) se dit de toute rivalité où chacun tâche de l’emporter.
« C’est, dit Rollin, une espèce de passions que les rhéteurs appellent êthos, qui consiste dans des sentiments plus doux, plus tendres, plus insinuants (que le pathétique, pathos), mais qui n’en sont pas pour cela moins touchants ni moins vifs ; dont l’effet n’est pas de renverser, d’entraîner, d’emporter tout comme de vive force, mais d’intéresser et d’attendrir, en s’insinuant doucement jusqu’au fond du cœur… Elles consistent, pour ceux qui sont supérieurs, et qu’on a offensés, dans un caractère de douceur, de bonté, d’humanité, de patience, qui est sans fiel et sans aigreur, qui sait souffrir l’injure et l’oublier, et qui ne peut résister aux prières et aux larmes ; et, pour les autres, dans une facilité à reconnaître leurs fautes, à les avouer, à en marquer leur douleur, à s’humilier, à se soumettre, et à donner toutes les satisfactions qu’on peut désirer. […] Les Passions. — « On sait, dit encore Rollin, que les passions sont comme l’âme du discours ; que c’est ce qui lui donne une impétuosité et une véhémence qui emportent et entraînent tout, et que l’orateur exerce par là sur ses auditeurs un empire absolu et leur inspire tels sentiments qu’il lui plaît ; quelquefois en profitant adroitement de la pente et de la disposition favorable qu’il trouve dans les esprits, mais d’autres fois en, surmontant toute leur résistance par la force victorieuse du discours et les obligeant de se rendre comme malgré eux. » (Traité des Études, liv.
M. de Turenne revint, et dans l’instant, sans être arrêté, il eut le bras et le corps fracassés du même coup qui emporta le bras et la main qui tenaient le chapeau de Saint-Hilaire. » 306. […] : On voit en un instant des abîmes ouverts, De noirs torrents de soufre épandus dans les airs, Des bataillons entiers, par ce nouveau tonnerre, Emportés, déchirés, engloutis sous la terre. […] Les auteurs de ces chants, considérés uniquement comme écrivains, l’emportent infiniment sur les poètes profanes.
A cet égard, Cicéron l’emporte sur tous les écrivains anciens et modernes.