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27. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39

Qu’on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales ; car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement1, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même2. […] Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons1 sans réflexion le seul qui subsiste.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Je m’attristais de vivre seul et sans considération ; et vous m’avez appris que la solitude valait mieux que le séjour des cours, et que la liberté était préférable à la grandeur. […] On lira aussi avec profit les leçons 7e et 8e (IIIe partie) du Cours de littérature française au dix-huitième siècle, par M.

29. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Remarques particulières sur chaque espèce de mots. » pp. 46-52

Ne dites pas : Cours-je ? […] Il faut prendre un autre tour et dire : Est-ce que je cours ?

30. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Je n’espérai jamais qu’un jour elle eût envie De finir de mes maux le pitoyable cours ;         Mais je l’aimais plus que ma vie,         Et je la voyais tous les jours. […] Ces ruisseaux trouvent dans leur cours Un roc affreux qui les sépare. […] Rousseau, invitant, en 1715, les princes chrétiens à se réunir pour défendre Venise menacée par les Turcs, rappelle qu’au temps des croisades les chrétiens vinrent à bout des infidèles ; il le fait au moyen de cette comparaison : Comme un torrent fougueux qui, du haut des montagnes, Précipitant ses eaux, traîne dans les campagnes Arbres, rochers, troupeaux par son cours emportés : Ainsi de Godefroi, les légions guerrières,         Forcèrent les barrières Que l’Asie opposait à leurs bras indomptés. […] Tel qu’à vagues épandues Marche un fleuve impétueux De qui les neiges fondues Rendent le cours furieux : Rien n’est sûr en son rivage ; Ce qu’il trouve, il le ravage : Et traînant comme buissons Les chênes et leurs racines, Ôte aux campagnes voisines L’espérance des moissons. […] mon vaisseau dans son cours ; Moins de vents orageux tourmentent le Bosphore         Que la mer terrible où je cours.

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