— Je coupe ainsi d’un coup les trames qu’on prépare, Et j’épargne le sang dont il faut être avare2.
Quel tableau plus sûr d’émouvoir que celui d’un homme frappé tout à coup par le malheur, arraché aux objets de ses plus chères affections, privé de tout ou sur le point de tout perdre, tombé dans l’abîme ou sur le point d’y tomber ? […] C’est une idée très fausse, et cependant assez générale, que de considérer les ornements du style comme des choses détachées qu’on peut lier après coup au sujet, comme des rubans à un justaucorps : Purpureus, late qui splendeat, unus et alter Assuitur panuus. […] Coup d’œil sur l’éloquence française. […] Mais lorsque son adversaire l’avait échauffé en le réfutant, et croyait l’avoir terrassé, tout à coup il se relevait avec une force effrayante ; on croyait voir l’Ulysse d’Homère provoqué par Irus, déployer son manteau de pauvre, et dépouiller la stature imposante, les membres nerveux d’un héros. […] Tout à coup, Gerbier se livre à une inspiration subite, et s’écrie : « Jurisconsultes, retirez-vous !
Je crois, par exemple, que l’esprit seul des livres saints pouvait inspirer le morceau suivant : Digne prix de ma foi, quelle auguste merveille Vint charmer tout à coup ma vue et mon oreille !
Pour le coup, nous palpitons d’effroi. […] C’est Merci, rival digne de Comté et du vigilant Turenne ; auditeur invisible de leurs conseils, Contraste, pour le coup nous avons peur, nous sommes tombés dans un guet-apens.