Du même fonds… Ces obligeants diseurs d’inutiles paroles Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l’honnête homme et le fat.

Les descriptions animées, la lutte de deux armées, l’ardeur, le feu, le mouvement qu’il répand dans ses combats, présentent aux lecteurs de l’Iliade de fréquents exemples de mouvements sublimes, relevés encore par l’intervention des dieux dans ces scènes guerrières. […] Les harangues publiques n’étaient pas un vain débat pour attirer les applaudissements, mais un combat sérieux pour arriver aux dignités, objet de la convoitise de l’homme ambitieux et du citoyen vertueux. […] Ils n’étaient pas orateurs de profession, ni disciples de l’école ; ils se formèrent par une éducation plus puissante, au milieu des affaires et des débats publics, où des combats corps à corps à la tribune mettaient en action toutes les puissances de l’âme. […] Aussi le combat se terminait-il le plus souvent comme celui de l’Odyssée, à moins que l’adversaire de Cochin ne fût un Lenormand. […] Démosthène, pour justifier le malheureux combat de Chéronée, évoque les mânes de ces héros qui succombèrent dans la bataille de Marathon et de Platée, et jure par eux que ses concitoyens ont fait tous leurs efforts pour soutenir la même cause.

L’honneur en revient surtout à Henri Estienne, qui soutint le fort du combat dans son Dialogue du français-italianisé, pamphlet où l’épigramme littéraire est aiguisée par la haine politique.

Il est tout ouvert dehors par de grandes arcades, et en dedans ne sont autour que de grands sièges, où tout le peuple s’asseye pour voir les combats des bêtes et des gladiateurs.