Il fait l’éloge du citoyen, du savant et du philosophe, et rappelle les relations que Franklin a eues avec la France. […] L’étude de l’économie politique est pour un citoyen instruit un devoir et presque une nécessité. […] Burrhus est un bon citoyen ; il aime Néron dont il est le gouverneur et il aime aussi sa patrie. […] La France serait bien de donner l’exemple en rendant à plus d’un million de protestants les droits qui devraient appartenir à tous les citoyens. […] Ce n’est pas tout de développer la richesse des particuliers et celle de l’État, il faut encore essayer d’améliorer les citoyens eux-mêmes.
Ce qu’on peut assurer au rapport de Thucydide, qui a écrit l’histoire de la guerre de Péloponèse jusqu’à la vingtième année, c’est qu’on fit dans Athènes des obsèques publiques aux citoyens qui avaient été tués à la guerre de Samos, l’an 441 avant Jésus-Christ, et que Périclès, l’homme le plus illustre et le plus éloquent de la république, prononça leur éloge. […] Défendre, par le talent de la parole, les biens, l’honneur, la vie même des citoyens contre les détours frauduleux de la mauvaise foi, les artifices de l’imposture, et les attentats de la calomnie ; soustraire l’homme faible, indigent, et vertueux, à l’oppression et souvent à la rapacité de l’homme injuste, riche et puissant ; telle est la noble fonction de l’Orateur du barreau. […] Il y eut à Rome une infinité de personnages consulaires, ou de citoyens distingués, qui coururent avec éclat la carrière de l’éloquence.
Je comprends par moralité celle du citoyen, de l’homme d’honneur, de l’homme actif et pratique destiné à vivre et à communiquer avec les autres hommes, celle qui nous donne une idée saine de nos droits comme de nos devoirs, qui inspire l’amour de la vérité, de la justice, de l’humanité, et cette dignité de bon goût qui repousse également la pruderie hypocrite et les sophismes de l’impudeur.
Né simple citoyen d’une république, il forma, dans une condition privée, le projet d’assujettir sa patrie. […] La tyrannie d’un prince ne met pas un État plus près de sa ruine que l’indifférence pour le bien commun n’y met une république… Quand il faut faire la fortune des amis et des parents de tous ceux qui ont part au gouvernement, tout est perdu : les lois sont éludées plus dangereusement qu’elles ne sont violées par un prince qui, étant toujours le plus grand citoyen de l’État, a le plus d’intérêt à sa conservation.