Il fallait une certaine adresse pour éviter la monotonie d’un dialogue entre deux personnes de mêmes goûts, et le poète a eu recours à la pétulance de la passion des procès, en dotant la Comtesse d’une démangeaison de parler qui empêche Chicaneau d’achever ce qu’il veut dire. […] On n’a point pour s’excuser la réalité du fait, puisqu’on dispose à son gré des événements ; 3° donnez à la narration l’unité la plus parfaite, ne vous plaignez point de la multiplicité des événements, de l’aridité des détails, de l’imperfection des caractères : car vous êtes maître de tout ; 4° l’action doit offrir fort nettement un commencement, un milieu et une fin ; mais, soit pour éviter les longueurs, soit pour faire arriver l’intérêt dès l’abord, on peut ne pas commencer par l’exposition.
On se quitte, on s’atteint, on s’approche, on s’évite. […] Le desir de briller est un écueil que le poëte doit soigneusement éviter : sans quoi la fougue de son imagination l’emportera hors du droit chemin, qui doit le conduire à son but. […] Un Dieu vengeur te suit ; tu ne peux l’éviter. […] Ils auroient pu l’éviter ; voilà pourquoi, à la vue de leur triste sort, nous ne sommes pas indignés contre ceux qui les persécutent, au point que celle indignation étouffe la pitié que nous avons pour leurs victimes. […] Dans le second, il est clair que cette crainte, qui est le principe de la pitié, ne peut que nous être salutaire, en nous portant à éviter tout ce qui pourroit nous jeter dans ces malheurs.
Si je perds votre amitié, il y va pour moi… Mais j’évite, en commençant, toute parole sinistre : lui, au contraire, il m’accuse, sans avoir rien à perdre.
Je n’attendrai rien de la nature d’un enfant en qui le jugement devance l’esprit… Ils ne cherchent qu’à éviter les défauts, et tombent par là même dans le pire des défauts, celui de n’avoir aucune qualité. »Quintit.., Institut. orat., II, 4.