L’homme qui a plus vécu n’est pas celui qui a compté le plus d’années, mais celui qui a le plus senti la vie. […] La nécessité de mourir n’est à l’homme sage qu’une raison pour supporter les peines de la vie. […] Les hommes disent que la vie est courte, et je vois qu’ils s’efforcent de la rendre telle. […] Pourquoi vous plaindre que la vie est courte, puisqu’elle ne l’est pas encore suffisamment à votre gré ? […] Vainqueur de tant d’opinions trompeuses, vous le serez encore de celle qui donne un si grand à la vie.

C’est que sa vie et ses discours se confondent : l’une ajoute aux autres la force des exemples. […] Voilà, si je ne me trompe, une peinture assez naturelle de la vie du monde et de la vie de la cour. […] Bossuet fait appel à ce que le monde sait de la vie de tous les jours. […] Le continuel ouvrage de nostre vie, c’est bastir la mort. […] (Art poétique, les âges de la vie.)

Adore-les, te dis-je, ou renonce à la vie. […] La vie éternelle. […] Est-ce sur votre vie passée ? […] Cependant la vie s’avance, et vous aliénez de vous votre mère, votre frère, votre sœur. […] Vous croyez que la vie consiste dans le plaisir : elle est tout autre que cela.

Le voyageur c’est l’homme, le voyage c’est la vie, le rocher, ce sont les misères qu’il rencontre à chaque pas sur sa route. […] Non, ma vie n’est pas douce ; mais elle est telle que Dieu me l’a faite, et je dois dès lors en être content. […] Le calcul dans la conduite de la vie doit être toujours admis comme guide, mais jamais comme motif de nos actions. […] « Non certes la vie n’est pas si aride que l’égoïsme nous l’a faite ; tout n’y est pas prudence, tout n’y est pas calcul. […] La belle idée, et le doux délaissement que nous trouverions dans la vie, si nous savions, comme les saints, nous reposer en Dieu !

Le roman devient ainsi la véritable épopée de la vie humaine : épopée prosaïque, sans merveilleux, sans prestige, mais par cela même plus réelle, plus attrayante que l’épopée héroïque- Sous cette forme, le romancier peut donner à son aise des leçons de philosophie et de morale pratiques, et communiquer à ses lecteurs l’expérience de la vie. […] Quand une imagination naïve et jeune s’est peuplée de ces chimères, qu’elle est trop tentée de prendre au sérieux, elle veut transporter ensuite toutes ses illusions dans la vie pratique. Alors viennent les déceptions et les mécomptes ; le cœur se brise à chaque pas qu’il fait dans la vie ; tout l’ennuie, tout le dégoûte ; il ne trouve rien en harmonie avec l’idéal de ses rêves ; devant lui se creuse un abîme où trop souvent il s’engloutit. […] Les Grecs, hommes d’action avant tout, étaient moins portés que les Asiatiques à faire et à entendre ces longs récits qui supposent les doux loisirs d’une vie somnolente et contemplative. […] Remarquons d’ailleurs combien tout était public et occupé dans la vie de ces petites et glorieuses nations de la Grèce : il n’y avait pour personne de distraction privée ni de solitude ; l’État se chargeait pour ainsi dire d’amuser les citoyens.

Sa vie fut presque tout entière domestique et privée, bien que l’amitié de M. de Fontanes l’ait appelé au poste d’inspecteur général de l’Université. […] Je voudrais que, jusqu’à la fin, ils se souvinssent ainsi de moi, qu’ils fussent heureux, et qu’ils eussent une longue vie, pour s’en souvenir plus longtemps. […] Montaigne a dit : « Nous troublons la vie par les soins de la mort, et la mort par les soins de la vie : l’une nous ennuie, l’autre nous effraye. » 1. […] « Il ne se pique point d’être entré dans la lumière absolue, mais il est mieux éclairé, il juge la vie avec calme et sagesse. […] « Telle est la puissance de l’imagination et du sentiment en nous, que nous rendons la vie à ceux qui nous ont quittés.

L’exercice et la vie active nous feraient un nouvel estomac et de nouveaux goûts. […] Les oiseaux en chœur se réunissent, et saluent de concert le père de la vie ; en ce moment, pas un seul ne se tait. […] Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu6. […] Il est comme s’il n’était pas, et sa vie entière n’est qu’un songe malheureux. […] Voltaire écrivait à une dame qui lui demandait son patronage, et voulait courir les chances de la vie littéraire de Paris.

Les oiseaux en chœur se réunissent et saluent de concert le père de la vie : en ce moment pas un seul ne se tait. […] Tu vins les soutenir, les consoler, leur faire supporter la vie. […] C’est dans son cœur que l’écrivain puisera cette sensibilité qui donnera la vie à ses ouvrages. […] L’exercice et la vie active nous feraient un nouvel estomac et de nouveaux goûts. […] avec quelle furie As-tu tranché le cours d’un si belle vie ?

C’est le lot d’un sujet qui aurait sacrifié sa vie au salut de ses concitoyens. […] Il a aussi écrit la Vie de Pomponius Atticus, que nous avons, et qui, beaucoup mieux que les autres vies de son recueil, peut faire juger de son talent et de son style. […] Du moment qu’il se prépara à la guerre, il commença une vie toute nouvelle dont il ne s’est jamais depuis écarté un seul moment. […] Il résolut aussi de s’abstenir de vin tout le reste de sa vie. […] De deux mot grecs qui signifient description de la vie.

Elle est moins touchée des lois générales de l’esprit que des variétés de la vie individuelle. […] il n’y va pas seulement de notre vanité, notre vie même peut y être engagée ; car celui qui s’est fait écrivain, et qui ne sait ni ne pratique les lois du discours, combien n’est-il pas à la merci des hommes et des choses ! […] Mais si, dans cet orgueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs, ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa surprise, en se retrouvant parmi ces animaux auxquels il s’était intéressé enfant, de reconnaître par sa propre réflexion, non plus sur la parole du maître ou du père, la ressemblance de leurs aventures avec la vie, et la vérité des leçons que le fabuliste en a tirées ! […] Il nous remet notre vie sous nos yeux, laissant la peine dans le passé, et nous réchauffant par les images du plaisir. Enfermés dans ce petit espace de jours précaires et comptés, quand la vie n’est plus que le dernier combat contre la mort, il nous en rappelle le commencement et nous en cache la fin.

Comptez, mon enfant, que cette année et toutes celles de ma vie sont à vous. […] Mon attachement pour vous durera autant que ma vie. […] Mais que dites-vous de ma vie ? […] Vas-tu recommencer une semblable vie ? […] Oui, tel est mon espoir, ô moitié de ma vie !

Ils croient plus à l’homme qu’à Dieu ; ils s’occupent plus de cette vie présente que d’une vie future. […] Le fond de la vie, ce serait un abandon complet aux lettres, sans ambition personnelle, sans autre passion que celle d’embellir et d’épurer son intelligence. Une vie formée sur ce modèle ne finirait-elle pas cependant par fatiguer ? […] Cicéron se soumettant avec une froide raison à la nécessité et finissant obscurément sa vie dans sa maison de Tusculum jouerait dans l’histoire un triste rôle. […] Parison avaient cherché et trouvé ce qui est le véritable fruit des livres, la tranquillité de l’âme, le goût d’une vie simple, modeste et cachée M.

C’est que sa vie et ses discours se confondent : l’une ajoute aux autres la force des exemples. […] La nature même nous enseigne que la vie est dans l’action. […] pour dix ans de vie !  […] Mais voici en la personne de Jésus-Christ la résurrection et la vie : qui croit en lui ne meurt pas ; qui croit en lui est déjà vivant d’une vie spirituelle et intérieure, vivant par la vie de la grâce qui attire après elle la vie de la gloire ; mais le corps est cependant sujet à la mort. […] (Art poétique, les âges de la vie.)

Les uns passent toute la vie dans l’oisiveté et dans la paresse, inutiles à la patrie, à leurs concitoyens, à eux-mêmes ; les autres, dans le tumulte des affaires et des occupations humaines. […] Enfin, de tous les choix, il n’en est point où la prudence chrétienne ait moins de part qu’à celui d’un état de vie ; et voilà pourquoi il n’en est point où la méprise soit plus ordinaire. Car comment voulez-vous ne pas vous méprendre dans un choix si grave et si décisif pour vous, auquel vous apportez moins de précautions qu’à toutes les démarches les moins importantes de votre vie ? […] Si l’on est maître de son sort, c’est la crainte du monde et de ses jugements qui en décide ; en un âge tendre, on regarde comme une loi la volonté de ceux de qui l’on tient la vie ; on n’ose produire des désirs qui contrediraient leurs desseins : on étouffe des répugnances qui deviendraient bientôt des crimes. […] Pascal a dit : « Tel homme passe sa vie, en jouant tous les jours peu de chose.

Elles y joignent, au récit des événements publics et généraux, les particularités de leur vie, ou leurs principales actions. […] Cet ouvrage est un chef-d’œuvre, et le plus propre, en ce genre, à former les hommes, soit pour la vie publique, soit pour la vie privée. […] Nous avons encore de Tacite, la Vie de Cn.  […] Ce sont proprement les Mémoires de sa vie, où elle peint au naturel le cœur humain. […] Elle contient leurs vies et des extraits de leurs ouvrages.

Il faudrait lui faire passer sa vie sur un lit de repos. […] Le dîner est venu ; l’après-dînée se passera comme le matin, et toute la vie comme cette journée. […] Voilà ce qu’on appelle la vie du monde et l’objet de l’envie des sots ; mais ces sots sont tout le genre humain aveuglé. […] Dans tous les membres de ce corps on sent couler une vie énergique. […] Dans ce tableau de la vie de cour, on reconnaît l’auteur du Telèmaque.

Toute leur vie n’est qu’une précaution pénible contre l’ennui, et toutes leur vie n’est qu’un ennui pénible elle-même : ils l’avancent5 même en se hâtant de multiplier les plaisirs. Tout est déjà usé pour eux à l’entrée même de la vie ; et leurs premières années éprouvent déjà les dégoûts et l’insipidité que la lassitude et le long usage de tout semble attacher à la vieillesse. […] Les jours leur paraissent des moments, parce que tous les moments sont à leurs place : le temps ne leur pèse, pas, parce qu’il a toujours sa destination et son usage ; elles trouvent dans l’arrangement d’une vie uniforme et occupée cette paix et cette joie que les hommes cherchent en vain dans le dérangement et dans une agitation éternelle. » La Bruyère a dit : « L’ennui est entré dans le monde par la paresse ; elle a beaucoup de part à la recherche que font les hommes des plaisirs, du jeu, de la société. […] « La plupart des hommes emploient la première partie de leur vie à rendre l’autre misérable. » 3. […] Nous lisons dans un sermon de Bossuetsur la brièveté de la vie : « Quand je fais réflexion sur les diverses calamités qui affligent la vie humaine, entre toutes les autres la famine me semble être celle qui représente mieux l’état d’une âme criminelle, et la peine qu’elle mérite.

Dans tous les membres de ce corps on sent couler une vie énergique. […] La vie est un mouvement fécond, la mort est une immobilité stérile. […] La paternité couronne la vie. […] Adore-les, te dis-je ; ou renonce à la vie. […] Du médecin d’un roi sait-on quelle est la vie ?

Par là, l’histoire devient un spectacle plein d’émotions et une science féconde en enseignements, le drame et la leçon de la vie humaine1 (Portraits et notices. […] Mais si elle ne conserve pas toujours les détails éphémères des événements et les intentions périssables des hommes, elle transmet avec certitude les résultats généraux de la vie des nations et les grands motifs qui les ont produits. […] Les anciens ne l’appelaient la dépositaire des temps que pour la rendre l’institutrice de la vie, et Polybe disait avec profondeur que si elle ne cherchait pas le comment et le pourquoi des événements, elle n’était bonne qu’à amuser l’esprit. […] Sa vie est un modèle à suivre. […] Mais il y a aussi dans la vie de Franklin de belles leçons pour ces natures fortes et généreuses qui doivent s’élever au-dessus des destinées communes.

Il n’y a pas dans la nature, telle qu’il la sent, d’objets inanimés ; tout a vie, il le sait. […] Beaucoup ont sa pitié : nul ne lui fait envie ; Sage et douce, elle prend patiemment la vie ; Elle souffre le mal sans savoir qui le fait. […] La vie, toute la vie, l’histoire, toute l’histoire, l’homme, tout l’homme, voilà son objet. […] Comparez Florian (la Vie et la Mort, même recueil.) […] ton serviteur fidèle, Pour écouter ta voix, réunit tous ses sens, Et trouve les douceurs de la vie éternelle    En ses divins accents.

elle conçut l’envie De revoir pas à pas la scène de sa vie, La maison, le jardin, et de tout parcourir, D’y revivre un moment, fallût-il en mourir ! […] La poésie et les beaux-arts servent à développer dans l’homme ce bonheur d’illustre origine qui relève les cœurs abattus, et met à la place de l’inquiète satiété de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nature faisons partie. […]   « Comme homme, le curé a encore quelques devoirs purement humains, qui lui sont imposés seulement par le soin de la bonne renommée, par cette grâce de la vie civile et domestique qui est comme la bonne odeur de sa vertu. […] Voilà une vie écoulée ! […] Voilà des meubles qui sont des reliques, et non, comme il arrive trop souvent aujourd’hui, des objets de luxe ou des témoins indifférents de notre vie turbulente et affairée.

Quel proufit ne fera il, en cette part là, à la lecture des Vies de nostre Plutarque ? […] Le tesmoignage de plusieurs qui sont encores en vie, fera foy de ce que j’ay escript. […] Pleust-il à Dieu nous fût-il encor en vie ? […] Enseignez-moy qui m’a desrobbé mon ame, ma vie, mon cœur et toute mon esperance ! […] Qui est ce cruel qui tout à un coup m’a ravy mes biens, mon honneur et ma vie ?

Il en devait coûter une vie que chacun de nous eût voulu racheter de la sienne propre ; et tout ce que nous pouvions gagner ne valait pas ce que nous allions perdre2. […] Ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe. Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie. […] La Religion avait encore besoin de son secours ; mais il avait consumé sa vie à travailler pour elle, et il était temps qu’il reçût la récompense de ses travaux. […] Chacun à l’envi faisait gloire de savoir et de dire quelque particularité de sa vie et de ses vertus.

Ne faut-il pas être chrétien pour pénétrer la physionomie des Vierges de Raphaël et du saint Jérôme du Dominiquin ; pour retrouver la même expression dans la grâce enchanteresse et dans le visage abattu, dans la jeunesse éclatante et dans les traits défigurés ; la même expression qui part de l’âme et traverse, comme un rayon céleste, l’aurore de la vie, ou les ténèbres de l’âge avancé ? […] Comment aimer son fils sans se flatter qu’il sera noble et fier, sans souhaiter pour lui la gloire qui multiplierait sa vie, qui nous ferait entendre de toutes parts le nom que notre cœur répète ? […] Dans toutes les circonstances, l’enthousiasme anime ou console ; et lors même que le coup le plus cruel nous atteint, quand nous perdons celui qui nous a donné la vie, celui que nous aimions comme un ange tutélaire, et qui nous inspirait à la fois un respect sans crainte et une confiance sans bornes, l’enthousiasme vient encore à notre secours : il rassemble dans notre sein quelques étincelles de l’âme qui s’est envolée vers les cieux ; nous vivons en sa présence, et nous nous promettons de transmettre un jour l’histoire de sa vie. […] Je ne crois pas que je me relève jamais de ce que j’éprouve ; rien ne m’intéresse plus ; je ne trouve du plaisir à rien ; la vie est pour moi comme un bal3 dont la musique a cessé, et tout, excepté ce qui m’est ravi, me paraît sans couleur. […] Il y a dans la première plus de vie, plus d’âme dans le second.

Sa biographie nous offre une des variétés choisies du Jeune homme pauvre, aux prises avec les dures nécessités de la vie. […] La vie fut atteinte chez lui dans ses sources. […] Ceux qui restent cachés donnent à peine quelques signes de vie en commençant leur chant qu’ils n’achèvent pas. […] Tous ces menus détails de la vie intime, dont l’enchaînement constitue la journée, sont pour moi autant de nuances d’un charme continu qui va se développant d’un bout à l’autre du jour. […] Il disait : « Pourquoi m’inquiéter en me demandant sans cesse : que ferai-je de ma vie ?

C’est la partie la moins militante de sa vie. […] Quelle vie, grand Dieu ! […] D’une seule chose, de jouir de la vie. […] Les vies de Plutarque. […] C’est le problème de ma vie ; je voudrais en vain le résoudre.

Mon cher cousin, quelle vie ! […] C’est que sa vie et ses discours se confondent : l’une ajoute aux autres la force des exemples. […] Qu’il eût encore volontiers sauvé la vie au brave comte    de    Fontaines !     […] Voilà toute sa vie : c’est le plus bel éloge qu’on en puisse faire. […] Mais la souffrance est la vie secrète des cœurs d’ici-bas ; car ce n’est que par un sentiment de mort que se forme en nous le principe d’une nouvelle vie.

Cette sorte d’esprit convient à toutes personnes et à tous les âges de la vie. […] La princesse palatine est dans l’état le plus dangereux de sa vie. […] Il était à sa maison de Tibur, où jouissait des premiers moments tranquilles de sa vie. […] Le peuple romain, dites-vous, vous a vu désarmé, et n’a point attenté sur votre vie. […] Par une sainte vie il faut la mériter.

Leur vie, après tout, est une image de la nôtre. […] Ils vous trouveraient, ô éternelle beauté, toujours ancienne et toujours nouvelle, ô vie pure et bienheureuse de tous ceux qui vivent véritablement, s’ils vous cherchaient seulement au dedans d’eux-mêmes ! […] Cependant qui ne vous voit pas n’a rien vu, qui ne vous goûte point n’a rien senti : il est comme s’il n’était pas, et sa vie entière n’est qu’un songe malheureux. […] Aimé Martin a donné, en 1820, une édition des œuvres complètes de Bernardin de Saint-Pierre, accompagnée d’un Essai sur sa vie. […] On peut voir à ce sujet l’Essai sur la vie de Bernardin de Saint-Pierre par Aimé Martin.

Il en devait coûter une vie que chacun de nous eût voulu racheter de la sienne propre ; et tout ce que nous pouvions gagner ne valait pas ce que nous allions perdre3. […] Ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe. Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie. […] La philosophie admettait aussi l’hypothèse des esprits animaux, de principes subtils, circulant avec la vie, comme le sang dans les veines. […] Chacun à l’envi faisait gloire de savoir et de dire quelque particularité de sa vie et de ses vertus.

Le pilote avait beau lui dire Qu’il risquait sa vie et son bien, Notre homme ne faisait qu’en rire, Et répétait toujours : Cela ne sera rien. […] La vie Florian fut un homme heureux, un talent facile et riant que tout favorisa, dès son entrée dans le monde et dans la vie ; mais il écrivit ces vers en 1793, sous la terreur, en prison, un an avant sa mort. […] Florian fut un homme heureux, un talent facile et riant que tout favorisa, dès son entrée dans le monde et dans la vie ; mais il écrivit ces vers en 1793, sous la terreur, en prison, un an avant sa mort. […] Dans les Glanes de Mlle Louise Bertin, couronnée par l’Académie, je rencontre ces vers, intitulés la Mort et la Vie : Si la mort est le but, pourquoi donc sur les routes Est-il dans les buissons de si charmantes fleurs ? […] Si la vie est le but, pourquoi donc sur les routes Tant de pierres dans l’herbe et d’épines aux fleurs, Que, pendant le voyage, hélas !

Vous m’avez délaissé, doux rêves de la vie. […] Voilà une vie écoulée ! […] Sa vie entière n’est qu’un long et héroïque dévouement au bonheur de ses semblables. […] Son argent lui est plus précieux que sa santé, que sa vie, que lui-même. […] Faut-il que mes soupirs vous demandent sa vie ?

Après un séjour de deux années en Italie, où il put étudier les manuscrits antiques, il eut l’honneur d’être choisi par le cardinal de Tournon comme précepteur des fils d’Henri II, et fit paraître en 1559, mais sans y mettre son nom, les Pastorales de Longus, puis les Vies complètes de Plutarque. […] (Vie de Lycurgus.) […] Et tout ainsi que les vaultours volent à la senteur7 des corps pourris et corrompus, et n’ont aucun sentiment8 de ceux qui sont sains et entiers9, aussi les parties de nostre vie qui sont mal saines, mauvaises, et gastees, sont celles qui plus emeuvent nostre ennemy : c’est là que sautent incontinent ceux qui nous haïssent, c’est ce qu’ils harassent10 et qu’ils deschirent. Et c’est cela qui plus nous profite, en nous contraignant de vivre regleement11, et prendre bien garde à nous, sans dire ne faire rien negligemment, à l’estourdie, ny imprudemment, ains12 conserver tousjours notre vie comme en estroitte diette13 irreprehensible : car ceste reservee caution14 reprimant les violentes passions de nostre ame, et contenant la raison au logis, engendre une accoustumance, une intention et volonté de vivre honestement et correctement. […] Celuy donc qui sçait qu’il a son ennemy pour emulateur de sa vie, concurrent d’honneur et de gloire, prent de plus pres garde à soy, considere circonspectement toutes choses, et ordonne mieux ses meurs et sa vie.

A-t-elle été heureuse pendant sa vie ? […] — Quels sont les fléaux de la vie ? […] Cette allégorie est l’image de la vie de l’homme. […] ta vie entière n’aura été qu’une vie de dévouement et le sacrifice. […] À son grand regret, le comte de Fontaines perdit la vie.

Il laisse en mon pouvoir et ton temple et ta vie. […] Voit sa vie ou sa mort sortir de son cornet. […] En réalité, il y a une lacune dans la vie de nos deux poètes. […] N’est-ce pas là toute la vie littéraire de Boileau » — en ajoutant les Épîtres ; — « et cette vie ne présente-t-elle pas une admirable progression ? […] Dans sa vie littéraire, Boileau a les plus grands traits de ressemblance avec Horace.

Ainsi s’écoule toute la vie. […] Le héron nous présente l’image d’une vie de souffrance, d’anxiété, d’indigence. […] Si l’homme n’était pas libre, il ne pourrait mériter les récompenses de la vie future. […] Les méchants n’empoisonnent-ils pas leur vie et la nôtre ? […] Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu401.

Je souhaite, ma petite, que nous m’aimiez toujours ; c’est ma vie. […] J’ai été contraint, pour sauver ma vie, de m’enfuir presque seul. […] Des gens armés accourent de toutes parts, et le tigre est sans vie. […] Pourquoi le cruel ne m’a-t-il pas ôté la vie ? […] comme elles égaient le rêve mélancolique de la vie !

Quoi qu’il en soit, il garda toute sa vie la haine du régime scolastique, et sa première éducation lui laissa l’heureuse habitude de la franchise, du naturel, et d’une raison ennemie de toute contrainte. […] Il ne voulait que « passer en repos et à part ce peu qui lui restait de vie ». […] Vers 1580, parut la première édition de ce livre « consubstantiel à son auteur et membre de sa vie ». […] Ie passe là et la pluspart des iours de ma vie, et la plus part des heures du jour ; ie n’y suis iamais la nuit. […] Cela multiplie les formes de sa seconde vie (de cette immortalité terrestre qui est le souvenir).

Ce texte, qui convient à tous les états, à tous les événements de notre vie, par une raison particulière devient propre à mon lamentable sujet, puisque jamais les vanités de la terre n’ont été si clairement découvertes, et si hautement confondues. […] Il ne faut point permettre à l’homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n’est qu’un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans dessein au gré de ses aveugles désirs. » Ainsi, tout est vain dans l’homme, si nous regardons le cours de sa vie mortelle ; mais tout est précieux, tout est important, si nous contemplons le terme où elle aboutit, et le compte qu’il en faut rendre ». […] Tantôt par des paroles touchantes, tantôt même par son silence, elle relevait ses présents ; et cet art de donner agréablement qu’elle a si bien pratiqué durant sa vie, l’a suivie, je le sais, jusque dans les bras de la mort ». […] Et quel est notre aveuglement, si toujours avançant vers notre fin, et plutôt mourants que vivants, nous attendons les derniers soupirs pour prendre les sentiments que la seule pensée de la mort nous devrait inspirer à tous les moments de notre vie ?