Selon que le sujet est triste ou gai, il convient de donner à la nature des formes et des couleurs qui correspondent aux sentiments que le poète veut inspirer ou décrire. […] Bécanes, dont la plus touchante est celle où sont énumérés les soins donnés à une madone par la bergère Thestylis, nous n’avons point encore de pastorales véritablement chrétiennes. […] Cette répétition doit avoir quelque chose de nonchalant, et qui semble indiquer qu’on ne veut pas se donner la peine de chercher plus loin. […] Ainsi on a donné le nom d’idylles aux pastorales de Théocrite, tandis que celles de Virgile ont été appelées églogues. […] On a donné ce nom aux petits poèmes sur la vie champêtre, et on a dit les églogues de Virgile, c’est-à-dire les petits poèmes de Virgile sur la vie pastorale.
Les couleurs se mêlent sans se confondre ; elles contrastent sans dureté, elles s’adoucissent mutuellement, elles se donnent mutuellement de l’éclat, et tout s’embellit. […] Mais si nous exigeons que la comparaison soit imprévue sans être bizarre, assez développée pour s’appliquer à l’idée par tous les points et en même temps assez précise pour lui donner plus de solide et de pénétrant, qu’en conclure ? […] Aussi la meilleure définition du trope est encore celle de Quintilien : le trope consiste à transporter un mot ou une phrase de son sens propre dans un autre, pour donner plus de valeur au discours. […] On conçoit qu’une figure si infinie donne au style une élégance, un charme, une énergie, une vivacité extrême ; mais en même temps que, par sa vertu même, elle prête singulièrement à l’abus et à l’affectation. […] Exemples donnés par M.
Il était impossible de donner plus heureusement le précepte et l’exemple à la fois. […] Qui peut vous en donner une idée plus juste que les vers d’Homère et de Virgile ? […] Au reste, il n’est pas inutile d’observer ici que le premier poète qui ait donné de l’harmonie à la versification latine, Lucrèce, a imité avec succès ce beau morceau d’Homère. […] Virgile, toujours sage, au milieu même de ses écarts, ne donne à l’oreille que ce qu’exige la vérité, et l’harmonie est toujours chez lui l’accord juste du tact le plus exquis avec l’imagination la plus brillante. […] Cet endroit n’est pas le seul où le génie du Tasse ait lutté avec succès contre celui d’Homère et de Virgile, et ait donné à la langue italienne ce degré de force et d’harmonie imitative que nous admirons dans les langues grecque et latine.
L’exemple de Voltaire méritoit de trouver des imitateurs, et le modèle qu’il venait de donner était bien capable d’en former. […] Nous avons donné, en parlant des sermons de Bossuet, une idée du génie de ce grand homme. […] etc. » Cette transition amène naturellement la seconde partie, où l’orateur développe les motifs qui doivent nous donner une idée juste des espérances de l’homme, et de la destinée qui lui est promise. […] Elle donnait non seulement avec joie, mais avec une hauteur d’âme qui marquait tout ensemble et le mépris du don et l’estime de la personne. Tantôt par des paroles touchantes, tantôt même par son silence, elle relevait ses présents ; et cet art de donner agréablement qu’elle a si bien pratiqué durant sa vie, l’a suivie, je le sais, jusque dans les bras de la mort ».
La postérité ne lui a pas conservé le rang que lui donnèrent ses contemporains ; mais elle estime en lui une éloquence ornée sans recherche, pompeuse sans emphase, et fleurie sans fadeur. […] Il ne se pique pas de faire valoir ce qu’il sait ; il aime mieux leur donner le plaisir de dire eux-mêmes ce qu’ils savent. […] Il n’est pas naturellement inquiet, et ne s’amuse pas à deviner les secrets d’autrui ; mais pour peu d’ouverture qu’on lui donne, il va de conjecture en conjecture, et quand il veut, il n’y a guère de mystère qu’il ne découvre. […] Les pères doivent donner bon exemple à leurs enfants, mais ils doivent aussi profiter des bons exemples qui viennent quelquefois de leurs enfants. […] Les éloges mondains sont pour la douleur naturelle du neveu ; mais ce neveu est ecclésiastique, il comprend que son oncle est arrivé au terme de ses peines ; Fléchier peut donc dire que le grand prélat n’a fait que recevoir la récompense de ses travaux, et ne lui donner de regrets que pour le bien qu’il aurait pu faire encore à la religion.
Il n’avait eu d’autres relations à la Cour, que celles que lui donnèrent ou ses affaires ou ses devoirs. […] On fut longtemps à délibérer ; et dans une affaire aussi délicate, on crut qu’il fallait tout donner au conseil, et ne rien laisser à la fortune. […] Cette figure n’est réellement belle, que lorsque les pensées opposées sont naturelles, tirées du fond du sujet, et qu’elles servent à se donner réciproquement de la justesse et de la clarté. […] Je vais essayer d’en donner une idée dans l’exemple suivant, que je suis bien loin de proposer pour modèle. […] Tandis qu’il paraissait appliqué à une seule affaire, il donnait une égale attention à toutes les autres, agissant tout à la fois avec la même vivacité dans toutes les parties de l’Europe.
Que l’on réfléchisse maintenant sur la justesse de la comparaison que nous venons de citer, et que l’on dise si le prophète pouvait nous donner une idée plus vraie, et plus poétiquement exacte, de l’abus de la puissance qui opprime, et de l’excès de la faiblesse opprimée ! […] Homère et Virgile, à son exemple, pour nous donner une idée de deux héros qui s’avancent fièrement au combat l’un contre l’autre, les comparent au dieu Mars et à l’Épouvante, s’élançant du fond de la Thrace contre les peuples (Il. […] Nous avons vu Homère donner à l’éloquence de Nestor la douceur du miel, et nous avons admiré l’harmonie imitative du beau vers qui exprime cette idée. […] Le Seigneur daigne donner lui-même à son prophète le véritable sens de cette sublime allégorie. […] Les écrivains de la Bible ne se contentent pas de prêter des sentiments ou des discours sublimes aux êtres moraux qu’ils ont personnifiés ; ils donnent la vie et le mouvement aux êtres même inanimés : tout s’anime, respire, s’enflamme à leur voix.
Ou ne peut donc trop s’en occuper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées ; plus on leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile ensuite de les réaliser par l’expression. […] Le monde idéal appelle les faits possibles ; l’imagination en tire des êtres, à qui elle donne, en suivant les règles de la vraisemblance, tous les traits d’une existence propre. […] Votre imagination peut s’emparer d’un fait simplement indiqué, et lui donner l’étendue convenable en racontant les circonstances telles qu’elles ont pu avoir lieu. […] Le sujet d’un discours est donné par les circonstances et les événements. […] Pour faire une application exacte, sans sortir de la généralité, nos avocats sont-ils tous probes, modestes, bienveillants et prudents, suivant le sens que nous avons donné à ces mots ?
vous venez de donner aux ennemis d’Athènes un sujet éternel de la blâmer. Ils diront que vous avez condamné le sage Socrate ; car ils me donneront ce nom, quoique je ne le mérite pas, pour avoir le droit de vous reprocher ma mort. […] Tu lui dois ta naissance, celle de ton père, le lien sacré qui a uni ton père à la femme qui t’a donné le jour. […] Les discours de Socrate, dans le Phédon, seraient admirables partout, mais le sont plus encore là où ils se trouvent ; car si Platon les a écrits, il n’est pas douteux que Socrate les a tenus : et il ne paraît pas qu’il ait été donné à aucun homme de voir plus loin par ses propres lumières, ni de monter plus haut par l’essor de son âme. Socrate a fait et dit, en matière de morale, tout ce qu’il était possible de dire et de faire, avant que la révélation eût donné à l’homme le complément de perfection, qu’il ne pouvait recevoir que d’elle.
., I, p. 403) nous en donne la définition suivante, évidemment calquée sur celle de la tragédie qu’on lira plus bas au chap. […] Nous voyons les défauts de nos semblables avec une complaisance mélée de mépris, lorsque ces défauts ne sont ni assez affligeants pour, exciter la compassion, ni assez révoltants pour donner de la haine, ni assez dangereux pour inspirer de l’effroi. […] Leur exemple fut négligé par la plupart des poëtes qui les suivirent de près, comme nous l’apprenons d’Aristote qui blâme plusieurs de son temps de ce qu’ils donnaient à leurs poëmes une trop longue durée, ce qui semble l’avoir obligé d’en écrire la règle ou plutôt de la renouveler sur le modèle de ces anciens. » (Pratique du Théâtre, II, 7. […] Le public se plaisait aux changements de scène il voulait qu’on le divertît par la variété des décorations, comme par la diversité des incidents et des aventures et lorsque Mairet donna la Sophonisbe, il eut bien de la peine à obtenir des comédiens qu’il lui fût permis d’observer l’unité de lieu. » (Éléments de Littérature, au mot Unité. […] Le célèbre Manzoni les combat non moins victorieusement par une savante analyse des conditions de l’action dramatique et de l’intérêt théâtral, dans son Dialogue et dans sa Lettre sur les unités de temps, de lieu, etc., que l’on trouve dans l’édition de ses tragédies (Paris, 1830, in-12), et dans la traduction qu’en a donnée Fauriel (Paris, 1834).
Je viens vous faire admirer un homme qui ne se détourna jamais de ses devoirs, qui, pour maintenir la raison, se roidit contre la coutume, qui n’eut jamais d’autre intérêt que celui de la vérité et de la justice, et qui, ayant eu part à toutes les prospérités du siècle3, n’en a point eu à ses corruptions ; un homme d’une vertu antique et nouvelle, qui a su joindre la politesse du temps à la bonne foi de nos pères, en qui la fortune n’a fait que donner du crédit au mérite, qui a sanctifié l’honneur et la probité par les règles et les principes du christianisme, qui s’est élevé par une austère sagesse au-dessus des craintes et des complaisances humaines, et qui, toujours prêt à donner à la vertu les louanges qui lui sont dues, a fait craindre à l’iniquité le jugement et la censure ; vaillant dans la guerre, savant dans la paix ; respecté, parce qu’il était juste ; aimé, parce qu’il était bienfaisant ; et quelquefois craint, parce qu’il était sincère et irréprochable… Ne craignez point que l’amitié ou la reconnaissance me préviennent. […] Ce commerce continuel de mensonges ingénieux pour se tromper, injurieux pour se nuire, officieux pour se corrompre ; cette hypocrisie universelle, par laquelle chacun travaille à cacher de véritables défauts ou à produire de fausses vertus ; ces airs mystérieux qu’on se donne pour couvrir son ambition ou pour relever son crédit : tout cet esprit de dissimulation et d’imposture ne convint pas à sa vertu. […] L’envie est une passion désordonnée qui ne peut souffrir ni grâce ni vertu dans les âmes : il n’y a point d’autorité, point de réputation, point de bonheur qu’elle n’étouffât, si elle pouvait, dès leur naissance Comme elle n’a pas toujours la force en main, elle s’aide de tous les artifices de la langue : soit qu’elle cherche à détruire un crédit qui lui fait ombrage, à ternir une gloire qui brille un peu trop à son gré, à ruiner une fortune dont les débris peuvent servir à grossir la sienne, à décrier une probité qui lui fait obstacle dans ses prétentions, quoique injustes ; le moyen ordinaire et le ressort presque universel dont elle se sert, c’est la médisance et la calomnie : ce sont les préventions qu’elle donne, ce sont les piéges qu’elle tend, ce sont les coups qu’elle frappe contre l’honneur et le repos de ses rivaux. […] Sa réputation avait commencé par de beaux vers latins sur le carrousel dont Louis XIV donna le spectacle aux Parisiens en 1662, sorte de fête empruntée à l’Italie et qui avait remplacé les tournois. […] D’Aguesseau, dans sa mercuriale sur la Nécessité de la science, a donné de l’esprit une définition à peu près semblable à celle de Fléchier.
Il donne l’idée d’un beau corps auquel l’âme fait défaut, et les artifices de son noble langage laissent le cœur indifférent. […] Quand nous nous sommes bien alambiqué le cerveau pour trouver une suite aux choses présentes, et pour en tirer des conséquences touchant celles qui doivent arriver, il se trouve que nous avons imité les enfants, qui se donnent beaucoup de peine à faire des maisons de cartes que le moindre vent renverse, ou qui seraient inutiles quand il ne les renverserait pas. […] Je lis des livres qui ne m’obligent point à méditer, et je n’apporte à ma lecture qu’une médiocre attention ; car en même temps je ne laisse pas de donner audience à un nombre infini de rossignols, dont tous nos buissons sont animés. […] Le lieu où les feux étaient allumés et les bêtes déchaînées s’appelait, en la langue de la primitive Église, la place où l’on donne des couronnes. […] Bien davantage3, et sans rien donner à la licence de la rhétorique, si c’eût été le sang d’autrui, et non pas le leur, ils n’en eussent pas fait si bon marché ; car la charité les eût retenus.
si jamais vous vengez la patrie, Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] La liberté déserte avec ses armes ; D’un trône à l’autre ils vont offrir leurs bras ; A notre gloire on mesure nos larmes1 : Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] » dit-il aussi tout bas3 ; Puis il répète à ses fils qui sommeillent : « Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas !
Un ami de Voltaire lui indiquait un vers dont la suppression eût donné plus de finesse à la pensée. […] Toutes deux sourient, mais si je ne craignais de donner moi-même dans le maniéré, je dirais que l’une sourit des lèvres, l’autre des yeux. […] C’est ainsi que Condillac parvient par l’analyse à donner la formule générale de ces pensées qui veulent être fines et ingénieuses, et ne sont dans le fait que communes, obscures et affectées. […] J’aimerais mieux dire que le naïf est tout près de ce que la Monnoye appelait le style niais, et dont il donnait pour type la chanson de M. […] Le seul précepte à donner, quand il est absolument nécessaire de reproduire la naïveté, c’est que l’auteur étudie alors son personnage au point de faire, plus que partout ailleurs, abstraction de sa propre nature, pour s’identifier complétement avec lui.
— Les comparaisons développent la pensée et lui donnent de la force ou de la grâce ; mais elles doivent être justes et faciles à saisir. […] Ce caractère n'est pas toujours celui du peuple ; l'héroïque population de Paris a donné dans les trois journées (juillet 1830) l'exemple d'une grande modération. […] On dit : son bras est armé d'un fer vengeur ; l'homme pense et raisonne ; la brute suit l'instinct que le créateur lui a donné. […] C'est à notre bon la Fontaine que les Muses ont donné le sceptre de la fable. […] Les épisodes qui entrent dans le roman doivent être assez attachants pour ne pas donner au lecteur l'envie de revenir au sujet principal.
Le commerce des honnêtes gens ne peut subsister sans une certaine sorte de confiance ; elle doit être commune entre eux : il faut que chacun ait un air de sûreté et de discrétion qui ne donne jamais lieu de craindre qu’on puisse rien dire par imprudence. […] Il faut leur donner le temps de se faire entendre et souffrir même qu’ils disent des choses inutiles. […] Evitons surtout de parler souvent de nous-mêmes, et de nous donner pour exemple. […] Ce qui fait que la plupart des petits enfants plaisent, c’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et dans ces manières que la nature leur a donnés, et qu’ils n’en connaissent point d’autres2. […] Vain par-dessus tout et fort épris de lui, La Rochefoucauld a donné, et c’est là son tort, l’intérêt et la vanité comme les principes de nos sentiments, de nos pensées et de nos actions : on peut voir le Journal des savants, année 1851, p. 714.
Il y procédait pourtant d’une vitesse toujours égale, et trouvait moyen, sans perdre un coup de dent, de me donner louanges sur louanges, ce qui me rendait fort content de ma petite personne, il buvait aussi fort souvent : tantôt c’était à ma santé, et tantôt c’était à celle de mon père et de ma mère4, dont il ne pouvait assez vanter le bonheur d’avoir un fils tel que moi. En même temps, il versait du vin dans mon verre, et m’excitait à lui faire raison5 Je ne répondais point mal aux santés qu’il me portait, ce qui, avec ses flatteries, me mit insensiblement de si belle humeur, que, voyant notre seconde omelette à moitié mangée, je demandai à l’hôte s’il n’avait point de poisson à nous donner. […] A la vue de ce nouveau plat, je vis une grande joie dans les yeux du parasite, qui fit paraître une nouvelle complaisance2, c’est-à-dire qu’il donna3 sur le poisson comme il avait donné sur les œufs. […] Enfin, après avoir bu et mangé tout son saoûl5, il voulut finir la comédie. « Seigneur Gil Blas, me dit-il en se levant de table, je suis trop content de la bonne chère que vous m’avez faite pour vous quittez sans vous donner un avis important, dont vous me paraissez avoir besoin. […] Donner sur un plat est une locution familière qui signifie : lui faire honneur, s’en régaler 4.
Ce principe consiste dans les émotions mystérieuses qui s’emparent de l’âme du poète, et qui lui donnent une manière de voir, de penser et de sentir, qui n’est pas celle du commun des hommes. […] Si l’homme a un penchant irrésistible à croire à des êtres surnaturels, d’un autre côté, la faiblesse de son intelligence ne lui permet pas de se les représenter d’une manière purement spirituelle, et il est naturellement amené à leur donner des formes palpables. […] Après avoir peuplé la nature de puissances invisibles, elle donna à ces puissances des formes corporelles. […] Guidée par la religion véritable, elle donne une forme sensible aux êtres invisibles, au monde moral ; mais il y a, dans sa pensée et dans sa forme, quelque chose de moins grossier et de moins terrestre, comme on peut le voir dans les poésies de saint Grégoire de Nazianze, et surtout dans le portrait qu’il a tracé de la Pureté et la Tempérance. […] Sans doute le poète compose ses tableaux avec les éléments que lui fournit la nature ; mais, en l’imitant, il lui donne une grandeur, une beauté qu’elle n’a pas réellement, et, en cela, il répond encore à une disposition naturelle.
Néanmoins, après la perte des sciences, les arts utiles auxquels elles avaient donné naissance se sont conservés : la culture de la terre devenue plus nécessaire à mesure que les hommes se trouvaient plus nombreux, plus serrés ; toutes les pratiques qu’exige cette même culture, tous les arts que supposent la construction des édifices, la fabrication des idoles et des armes, la texture2 des étoffes, etc., ont survécu à la science ; ils se sont répandus de proche en proche, perfectionnés de loin en loin ; ils ont suivi le cours des grandes populations : l’ancien empire de la Chine s’est élevé le premier, et presque en même temps celui des Atlantes en Afrique ; ceux du continent de l’Asie, celui de l’Egypte, d’Ethiopie, se sont successivement établis, et enfin celui de Rome, auquel notre Europe doit son existence civile. […] La régularité des proportions de sa tête lui donne, au contraire, un air de légèreté qui est bien soutenu par la beauté de son encolure2. […] Ses yeux sont vifs et bien ouverts, ses oreilles sont bien faites et d’une juste grandeur, sans être courtes comme celles du taureau ou trop longues comme celles de l’âne ; sa crinière accompagne bien sa tête, orne son cou et lui donne un air de force et de fierté ; sa queue traînante et touffue couvre et termine avantageusement l’extrémité de son corps : mais l’attitude de la tête et du cou contribue plus que celle de toutes les autres parties du corps à donner au cheval un noble maintien. […] Les Indiens, frappés de l’éclat et du feu que rendent les couleurs de ces brillants oiseaux, leur avaient donné les noms de rayons ou cheveux du soleil. […] Par là il a mérité ce jugement de La Harpe, qui a placé ses ouvrages entre les titres de la gloire nationale : « Il est du petit nombre des écrivains originaux qui ont donné à l’idiome qu’ils maniaient le caractère de leur génie, en même temps qu’ils l’appropriaient à des sujets nouveaux. » 1.
Il avait conçu l’ambition de donner aux vérités de la foi la rigueur de la certitude scientifique. […] Que le prédicateur vienne à paraître : si la nature lui a donné une voix enrouée, et un tour de visage bizarre, que son barbier l’ait mal rasé, si le hasard l’a encore barbouillé de surcroît, quelques grandes vérités qu’il annonce, je parie la perte de la gravité de notre sénateur. […] Je vois d’autres personnes auprès de moi, d’une semblable nature : je leur demande s’ils sont mieux instruits que moi ; ils me disent que non, et sur cela, ces misérables égarés5, ayant regardé autour d’eux et ayant vu quelques objets plaisants6, s’y sont donnés, et s’y sont attachés. […] Il faut se mettre à la place de ceux qui veulent nous entendre, et faire essai sur son propre cœur du tour qu’on donne à son discours, afin de voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’auditeur sera comme forcé de se rendre4. […] Joubert disait : « Pour faire aisément de beaux discours, il faut opérer sur soi-même, comme on veut opérer sur son auditeur. » Et ailleurs : « Toute l’éloquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne naturellement l’éloquence.
La mauve, le dictame ont, avec les pavots, Mêlé leurs sucs puissants qui donnent le repos3 : Sur le vase bouillant, attendrie à mes larmes ; Une Thessalienne a composé des charmes. […] que j’ai craint de voir à cette mer, un jour, Typhis donner ton nom et plaindre mon amour ! […] De ce mélange heureux l’insensible douceur Donne à mes fruits nouveaux une antique saveur. […] Le critique imprudent, qui se croit bien habile, Donnera sur ma joue un soufflet à Virgile. […] Les fragments, les petites pièces inachevées surtout, semblables à des ébauches de bas-reliefs avec des figures presque terminées et d’autres seulement dégrossies par le ciseau, donnèrent d’excellentes leçons en laissant voir à nu le travail et l’art du poëte.
Dans ce pays heureux, la cupidité était étrangère ; ils se faisaient des présents où celui qui donnait croyait toujours avoir l’avantage. […] Mettez bas les armes, venez au milieu de nous, et nous vous donnerons de tout cela. […] Un empire cultivé par la nation du monde la plus industrieuse, et qui travaillait les terres par principe de religion, fertile et abondant en toutes choses, donnait à un ennemi toutes sortes de facilités pour y subsister. […] Le passage du Granique fit qu’Alexandre se rendit maître des colonies grecques : la bataille d’Issus lui donna Tyr et l’Egypte : la bataille d’Arbèles lui donna toute la terre. […] Walckenaer : « Seul il eût suffi à la gloire de cet écrivain, et il a donné seul la mesure de la force et de la grandeur de son génie. » Voici en quels termes Rivarol, ce grand improvisateur, a parlé aussi de Montesquieu (voy. la Revue des deux mondes, 1er juin 1849) : « Son regard d’aigle pénètre à fond les objets, et les traverse en y jetant la lumière.
Il donne aux passions une expression familière, sans mêler à la tragédie le ton de la comédie. […] Danton, j’avais espoir en toi ; Je voulais te donner ce redoutable emploi. […] Cette nourrice donne à cette mère de famille des conseils bien légers ; on peut en sourire. […] C’est quelque chose, si on y donne prise par imprudence. […] Ici je lui donnerais gain de cause.
Le surnom d’Iule fut donné à Ascagne, fils d’Énée. — 15. […] Janus donna son nom au mois de Janvier. […] Pacuvius avait donné sa fille en mariage à Livius. — 5. […] Nous donnons prudemment de l’eau à boire aux enfants. — 13. […] Elles prennent soin des malades et leur donnent à manger.
J’ai loué un appartement et j’ai donné le dernier adieu. J’ai loué un appartement et j’ai donné le dernier à Dieu. […] Donnez moi-s-en Donnez-m’en. […] Se suicider1 pour Se donner la mort.
Dans certains cas, il est permis de donner à sa pensée un jour moins éclatant, et même de l’obscurcir en quelque sorte par l’expression. […] Racine savait donner de la facilité aux vers qu’il composait le plus difficilement. […] On l’emploie encore dans certains cas pour donner des ordres ou envoyer des réponses. […] Pour donner de l’aisance à l’expression, ils la rendent lâche et diffuse ; leur style est poli, mais efféminé. […] Nous donnerons seulement ici quelques détails sur l’énergie, la véhémence et la magnificence, qui caractérisent particulièrement ce genre de style.
Et d’abord, quand jamais a-t-on défendu, je ne dis pas aux dessinateurs novices, aux apprentis peintres, mais même à l’artiste passé maître, de s’exercer à reproduire des têtes, des jambes, des mains, des pattes, des ailes, des troncs, des branches, des tours, des toits, sans dessein prémédité de les appliquer à tel paysage donné, à tel sujet d’histoire ou de genre ? […] Alors aussi vous tombez dans le lieu commun, pris ici dans la pire acception du mot, le lieu commun trop ordinaire à nos jeunes écrivains, qui croient faire du neuf, parce qu’ils n’ont rien vu de ce qui a été fait ; plagiaires innocents, dont la risible assurance donne pour des créations ce qui, à leur insu, traîne, depuis des siècles, dans tous les carrefours de l’intelligence. […] Considérez aussi quelle puissance d’argumentation vous donnera, dans les choses de discussion, tout ce qui se rapproche, comme lieux externes, de l’opinion que vous émettez, de la thèse que vous soutenez : exemples tirés de l’histoire, de la fable, des traditions, inductions, précédents, si vivaces en politique et en législation, autorités, proverbes même12. […] Sans formuler positivement la conclusion dès le principe, elle en donne, pour ainsi dire, un avant-goût ; et la synthèse finale, en couronnant l’analyse, achève cette conclusion, sans la répéter. […] Dans les compositions qui lui servent d’exercice, qu’il songe moins à ajouter des idées à la matière donnée, pour peu que cette matière soit bien faite, qu’à développer par l’analyse celles qui y sont contenues ; que, sans tomber dans la prolixité et la redondance, il poursuive chacune d’elles dans ses derniers résultats, et ne l’abandonne qu’après l’avoir forcée de rendre, pour ainsi dire, tout ce qu’elle contient.
Il ne suffit pas d’avoir trouvé les choses que l’on veut dire, il faut savoir les arranger dans l’ordre le plus naturel et le plus intéressant, de manière à donner à l’ensemble de l’unité et de l’harmonie. L’ordre est une condition essentielle de la beauté : la nature nous en offre le modèle et l’exemple ; les anciens étaient tellement frappés de cette vérité, qu’ils ont donné à l’univers le nom de Cosmos, qui signifie ordre. […] Il n’y a pas de règles à donner là-dessus ; Cicéron et Quintilien recommandent seulement de commencer et de finir par les moyens les plus convaincants. […] « Pleurez donc sur ces faibles restes de la vie humaine ; pleurez sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros. […] « Servez donc ce roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom, plus que tous les autres ne feront jamais tout votre sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.
Quelle idée Bossuet nous donne d’abord de son sujet ! […] Ce ne sont point là de ces froids jeux de mots, de ces antithèses puériles où l’esprit s’est mis à la torture pour faire contraster quelques mots, ou donner par l’opposition un moment d’éclat à des pensées communes : c’est un rapprochement naturel commandé par la force du sujet, et qui frappe d’autant plus, qu’il s’est offert avec plus de facilité. […] Multipliez vos jours, comme les cerfs et les corbeaux que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant que ces grands chênes sous lesquels nos ancêtres se sont reposés, et qui donneront encore de l’ombre à notre postérité ; entassez dans cet espace qui paraît immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu’un château de cartes, vain amusement des enfants ? […] Si un excellent ouvrier a fait quelque rare machine, aucun ne peut s’en servir que par les lumières qu’il donne. […] Ce qui donne le plus de plénitude et de substance aux sermons de Bossuet, dit encore M.
Ce qui donne du prix à l’humaine existence, Ah ! […] Il doit y avoir, dans les différents termes de la définition, une certaine ambiguïté de rapport qui donne le change à l’esprit : cela rend l’énigme à la fois plus embarrassante et plus piquante ; cependant ces rapports doivent paraître justes aussitôt qu’on connaît la chose dont il s’agit. […] Le logogriphe est une énigme qui donne à deviner * non pas une chose, mais un mot, par la décomposition de ce mot même en letttes ou en syllabes différemment arrangées. […] Autour de moi quelque soin qu’on se donne, Pour être plus poli, je n’en suis pas moins dur. […] La charade est une énigme où l’on donne à deviner un mot dont on divise les syllabes, quand chacune de ces syllabes forme un mot : Quoique je porte un nom vulgaire, Chacun m’estime et me chérit.
Je n’en donne pas d’exemple ici. […] C’était même le chant consacré aux grands événements, aux nobles infortunes, aux tristes amours ; plus tard, nos vieux auteurs s’avisèrent de croiser des vers très petits avec d’autres plus grands, comme dans l’exemple suivant ; et ils donnèrent à cette combinaison le nom de lai. […] Mais que le prince en donne une partie, Le tout, s’il veut ; j’ai bon consentement De l’accepter sans craindre aucunement. […] Miroir, peintre et portrait, qui donnes et reçois, Et portes en tous lieux avec toi mon image, Qui peux tout exprimer, excepté le langage, Et pour être animé n’as besoin que de voix : Tu peux seul me montrer, quand chez toi je me vois, Toutes mes passions peintes sur mon visage. […] Sa race avait quelque antiquaille, Et pouvait des héros compter : Même il aurait donné bataille S’il en avait voulu tâter.
Malgré la pureté de langage qui caractérise ses plaidoyers et ses lettres, on a cessé depuis longtemps de les lire, parce qu’on y chercherait en vain cette chaleur de style et cette force de raison qui donnent seules la vie aux écrits, de quelque nature qu’ils soient. […] Cochin, avec un air austère et imposant, qui lui donnait quelque ressemblance avec Démosthène ; Le Normant, avec un air noble, intéressant, qui rappelait la dignité de Cicéron. […] Cochin avait autant de modestie que de talent ; et les éloges qu’on lui donnait étaient constamment suivis de réponses qui annonçaient combien peu sa grande âme était accessible aux petitesses de la vanité et aux illusions de l’amour-propre. […] Nous citerons de lui une de ces preuves de probité scrupuleuse qu’il est beau de donner à ses semblables, et qui devraient exciter plus que de l’admiration.
Démosthène en avait donné le conseil, et fut chargé de l’exécution. […] Il donne à toutes les lois qu’il cite une interprétation fausse, à toutes les actions de Démosthène une tournure ou une interprétalion maligne. […] Mon accusateur, au contraire, en voulant m’ôter la récompense que vous m’avez décernée, ne s’aperçoit pas qu’il veut aussi vous priver du juste tribut d’éloges que vous doit la postérité ; car, si vous me condamnez pour le conseil que j’ai donné, vous paraîtrez vous-mêmes avoir failli en le suivant. […] Le voici : c’est que chez tous les Grecs, tous les ministres, à commencer par toi, s’étant laissé corrompre d’abord par Philippe, ensuite par Alexandre, je n’ai jamais été, moi, tenté ou engagé, ni par l’occasion, ni par la douceur des paroles, ni par la grandeur des promesses, ni par l’espérance, ni par la crainte, ni par aucun autre motif, à trahir ce que je regardai toujours comme les droits et les intérêts de ma patrie ; c’est que tous les conseils que je donnai, je ne les donnai jamais, ainsi que vous autres, penchant comme la balance, du côté qui reçoit davantage, mais que je montrai partout une âme droite et incorruptible ; c’est qu’ayant été plus que personne à la tête des plus grandes affaires, je me conduisis dans toutes avec une probité irréprochable. […] On donna de grands éloges à la sienne ; mais quand il passa à celle de Démosthène, les acclamations et les battements de mains ne finissaient plus.
La compagnie, quelque temps après, s’était retirée, et je causais avec madame de Saint-Simon, lorsqu’un ancien valet de chambre, à qui elle avait donné une charge de garçon de la chambre de madame la duchesse de Berry, et qui servait à table, entra tout effarouché. […] Ce spectacle attira toute l’attention que j’y pus donner parmi les divers mouvements de mon âme, et ce qui tout à la fois se présenta à mon esprit. […] Le duc de Beauvilliers2, debout auprès d’eux, l’air tranquille et froid, comme à chose non avenue ou à spectacle ordinaire, donnait ses ordres pour le soulagement des princes, pour que peu de gens entrassent, quoique les portes fussent ouvertes à chacun, en un mot pour tout ce qu’il était besoin, sans empressement, sans se méprendre en quoi que ce soit ni aux gens ni aux choses ; vous l’auriez cru au lever ou au petit couvert servant à l’ordinaire. […] Madame, nom que l’on donnait dans la cour de France à la princesse du sang la plus rapprochée du trône. […] « Fénelon avait cet heureux genre d’esprit, de talent et de caractère, qui donne infailliblement de soi, à tout le monde, l’idée de quelque chose de meilleur que ce qu’on est.
La foi religieuse, en animant ses récits, leur donne une consécration solennelle, et leur communique ce caractère mystérieux qui laisse dans les âmes une impression vive et durable. […] Ce qui donne aux personnages allégoriques un air faux et ennuyeux, c’est qu’ils manquent de vraisemblance, et qu’ils ne peuvent jamais faire une illusion complète. […] Si les personnages sont historiques, ils doivent agir et parler d’après leur caractère connu et d’après les mœurs de leur époque ; rien ne serait plus choquant que de braver à ce sujet l’opinion reçue et de donner, par exemple, des idées, des opinions modernes à des héros anciens. […] La vérité des caractères et des mœurs peut seule donner à un poème l’originalité qui le fasse vivre. […] Des héros de roman fuyez les petitesses : Toutefois aux grands cœurs donnez quelques faiblesses.
Il leur déroba des marches, occupa des passages avantageux, sacrifia quelque cavalerie pour donner le temps à son infanterie de se retirer en sûreté. […] Il n’y a que les républiques qui rendent de tels honneurs : les rois ne donnent que des récompenses. […] Le roi donna tranquillement ses ordres pour éteindre le feu : trouvant un petit baril plein de liqueur, il prend le baril lui-même, et, aidé de deux Suédois, il le jette à l’endroit où le feu était le plus violent ; il se trouva que ce baril était rempli d’eau-de-vie ; mais la précipitation inséparable d’un tel embarras empêcha d’y penser. […] Je suis diligent, je suis bon garçon, je suis de fatigue ; enfin donnez-moi une lettre pour lui. » Moi, qui suis bonhomme, je lui donne la lettre.
La nature veut-elle donner sur la mer le signal d’une tempête : elle rassemble dans le ciel et sur les eaux une multitude d’oppositions heurtées qui annoncent de concert la destruction. […] Si vous étiez un amas stérile d’or, ou un roi victorieux qui ne vivra pas demain, ils vous apercevraient et vous attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir. […] donnez à ces travaux d’un homme1, je ne dis pas la durée, mais la fraîcheur du moindre de vos ouvrages ! […] Aimé Martin a donné, en 1820, une édition des œuvres complètes de Bernardin de Saint-Pierre, accompagnée d’un Essai sur sa vie. […] Bernardin ne craint pas d’user d’un mot technique pour donner plus de vérité à sa peinture.
Il voulut régner selon son inclination, qui ne se prescrivait point de règles, même dans les choses où il ne lui eût rien coûté de s’en imposer ; et il fit si bien que, dans le cas où le destin lui eût donné un successeur de son mérite, je ne sais si la qualité de premier ministre qu’il a prise le premier n’aurait pas pu devenir, avec un peu de temps, aussi odieuse en France que le fut par l’événement celle de maire du palais et de comte de Paris1. […] Il n’était pas libéral, mais il donnait plus qu’il ne promettait et il assaisonnait admirablement les bienfaits. […] Elle n’a pu venir en lui de la fécondité de son imagination, qui n’est rien moins que vive ; je ne la puis donner à la stérilité de son jugement ; car, quoiqu’il ne l’ait pas exquis dans l’action, il a un bon fonds de raison. […] La naissance ou plutôt l’éducation, dans une maison attachée et soumise au cabinet, a donné des bornes trop étroites au premier. […] Il aimait l’intrigue pour intriguer : esprit hardi, délié, vaste et un peu romanesque, sachant tirer parti de l’autorité que son état lui donnait sur le peuple, et faisant servir la religion à sa politique ; cherchant quelquefois à se faire un mérite de ce qu’il ne devait qu’au hasard, et ajustant souvent après coup les moyens aux événements.
Lorsque tous les orateurs avaient parlé, le peuple donnait son suffrage en étendant les mains vers celui dont l’opinion le flattait davantage. […] « Notre conduite passée est précisément ce qui doit nous donner, pour l’avenir, les plus grandes espérances ». […] « Je sais que plusieurs d’entre vous se plaisent à faire circuler de faux bruits, qu’ils donnent pour des nouvelles authentiques. […] Heureux si, comme il vous est salutaire de recevoir les meilleurs conseils, il l’était de même à l’orateur de vous les donner ! […] Quoique nos ennemis par le fait, ils sont cependant nés citoyens, et c’est ce qui m’engage à leur donner un nouvel et dernier avis.