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88. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Demain, c’est le cheval qui s’abat plein d’écume.

89. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Essayer de remonter en bateau le cours d’une rivière, sans rames, sans voiles, sans chevaux, jamais sottise pareille avait-elle pu naître dans une tète humaine, et la moquerie allait son train.

90. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Je remercierai mon neveu don Fernand de m’avoir donné un si joli garçon : c’est un vrai présent qu’il m’a fait. » J’avais été, dans l’après-dînée, chercher mes hardes et mon cheval à l’hôtellerie où j’étais logé ; après quoi j’étais revenu souper à l’archevêché, où l’on m’avait préparé une chambre fort propre et un lit de duvet.

91. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Nous avons signalé comme contraires à la dignité du style (129) les expressions grossières, basses et communes ; nous allons maintenant donner une idée de la platitude ou de la trivialité en comparant quelques vers de Pradon et de Racine sur le même sujet, la mort d’Hippolyte : ………………… Sur son char il monte avec adresse ; Ses superbes chevaux, dont il sait la vitesse. […] Il suivait, tout pensif, le chemin de Mycènes ; Sa main sur les chevaux laissait flotter les rênes.

92. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Après la chute de l’empire qu’il avait servi sans enthousiasme, mécontent, déclassé, il devint avocat de l’opposition, et se métamorphosant en ami du peuple, en vigneron matois, en canonnier à cheval, il guerroya, au nom d’un libéralisme bourgeois et tracassier, contre les petites vexations locales, les abus de pouvoir, les préfets, les maires et les gendarmes.

93. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

A la fin de sa carrière, il se vantait d’avoir fait douze chameaux, quatre chiens, trois chevaux, un tigre, deux chats, un échiquier, un tric-trac, un billard, plusieurs hivers, encore plus d’étés, une multitude de printemps, cinquante couchers de soleil, et un si grand nombre d’aurores qu’on ne pouvait les compter.

94. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Une feuille de papier, une glace de miroir, cheval ferré d’argent, aller à cheval sur un bâton. […] ) Le galop du cheval : Quadrupedante putrem sonitu quatit ungula campum. […] Ils peignent : La fatigue : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé,         Six forts chevaux tiraient un coche. […] Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là. […] Bossuet, Delille, Buffon nous ont donné de célèbres prosopographies du cheval ; mais la plus belle de toutes est celle qu’on lit dans le livre de Job.

95. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Parle-t-il du choix des chevaux, il en fait la plus vive et la plus magnifique description, comme on peut le voir au commencement du livre III. […] On attribue à Stésichore, poète lyrique, grec, né en Sicile, dans le vie  siècle avant l’ère chrétienne, l’apologue de l’Homme et du Cheval que Phèdre a imité, Après ces auteurs, nous citerons comme ayant excellé dans la fable, Ésope et Babrius chez les Grecs, Phèdre à Rome, et chez nous, La Fontaine, Lamotte, Florian, Aubert, Bailly, etc.

96. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Je m’assis à quelque distance, tenant mon cheval en main et n’espérant plus qu’en celui qui changea les feux de la fournaise d’Azarias en un vent frais et une douce rosée.

97. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Il y a beaucoup trop loin en effet de l’idée d’empire à celle du mors d’un cheval, et la métaphore est vicieuse. […] On conçoit qu’un coursier puisse être pris pour la muse elle-même, par allusion au cheval Pégase ; c’est le signe pour la chose signifiée.

98. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

« C’est chose difficile, dit Montaigne, de fermer un propos ; et n’est rien où la force d’un cheval se connoisse plus qu’à faire un arrêt rond et net.

99. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Dans ce moment le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens, il ouvre deux fois de grands yeux, et demeure tranquille pour jamais.

100. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

» Sur le plus haut des monts s’arrêtent les chevaux ; L’écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux Des feux mourants du jour à peine se colore. […] — Mais c’est trop discourir, Le vieux sang du vilain ne peut se démentir. » Ainsi passait le rêve, et sur la plaine immense Le soldat écoutait au milieu du silence : Tout se taisait au loin ; le ciel profond et pur Reposait sur les monts sa coupole d’azur, Les chevaux au piquet hennissaient d’un ton grêle, Et le cri prolongé : « Garde à toi, sentinelle !  […] Courbés comme un cheval qui sent venir son maître, Ils se disaient entre eux : « Quelqu’un de grand va naître ! […] Demain, c’est le cheval qui s’abat blanc d’écume. […] Ces mêmes vagues, si caressantes maintenant, ont des heures de colère où elles semblent déchaînées comme les chevaux de l’Apocalypse ; alors leurs blancs escadrons se pressent pour donner l’assaut aux falaises démantelées qui défendent la terre.

101. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Bien des gens mettent du soin à acheter leurs chevaux, et sont négligents à choisir leurs amis. — 11. […] Métellus, devant partir pour la guerre contre Jugurtha, préparait des armes, des traits, des chevaux, en outre une quantité suffisante de vivres, et toutes les autres choses que la guerre a coutume d’exiger. — 6.

102. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

je suis mort. » Si prist son espée par la poignée et en baisa la croisée, en signe de la croix de nostre Seigneur, et dit tout haut : Miserere mei Deus ; puis, comme failly des esprits, il cuida tomber de cheval, mais encore eut-il le cœur de prendre l’arçon de la selle, et demeura ainsi jusques à ce qu’un gentilhomme, son maistre d’hostel, survînt, qui luy ayda à descendre et l’appuyer contre un arbre. […] Lecture. — L’Arabe et son Cheval.

103. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Rapprochez tout de suite cette phrase de Bossuet ; « Semblable, dans ses sauts hardis et dans sa légère démarche, à ces animaux vigoureux et bondissants, il ne s’avance que par vives et impétueuses saillies, et n’est arrêté ni par montagnes ni par précipices. » Observez au contraire dans le Coche et la Mouche le rhythme brisé, haletant, laborieux du début : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche.

104. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Longin, qui fait mal à propos rentrer dans le sublime tant de choses qui ne lui appartiennent pas, et jusqu’à l’ode de Sapho, la plus brûlante expression de l’amour sensuel, Longin cite, comme modèle de ce qu’il nomme sublime d’image, ce passage d’Euripide, où Phébus cherche à guider, dans son téméraire voyage, Phaéton déjà lancé dans les cieux : Le père cependant, plein d’un trouble funeste, Le voit rouler de loin sur la plaine céleste, Lui montre encor sa route, et du plus haut des cieux Le suit autant qu’il peut, de la voix et des yeux : « Va par là, lui dit-il, reviens, détourne, arrête… » « Ne vous semble-t-il pas, ajoute Longin, que l’âme du poëte monte sur le char avec Phaéton, partage tous ses périls et vole dans l’air avec les chevaux ? 

105. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Empêtrer, embarrasser, c’est proprement lier les jambes d’un cheval au pré.

106. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Regnier, satire v, avait dit : Croissant l’âge en avant, sans soin de gouverneur, Relevé, courageux, et cupide d’honneur, Il se plaist aux chevaux, aux chiens, à la campaigne, Facile au vice, il hait les vieux et les dédaigne : Rude à qui le reprend, paresseux à son bien, Prodigue, dépensier, il ne conserve rien, Hautain, audacieux, conseiller de soi-même, Et d’un cœur obstiné se heurte à ce qu’il aime.

107. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

En effet, pour être bon soldat, il ne suffit pas de savoir manier l’arc, lancer un javelot, monter à cheval ; il faut encore, au besoin, supporter les travaux, les fatigues : eh bien ! […] « Croyez-moi, compagnons d’armes, simulons une retraite et retirons nous peu à peu devant les Macédoniens ; ruinons tout ce qui peut être utile aux ennemis, foulons aux pieds des chevaux tout ce qu’il y a d’herbe dans la campagne, mettons le feu aux villes et aux bourgades, et ne laissons de tous côtés que la terre nue. […] Mais comment entreprendre à la légère une lutte contre des hommes qui occupent un pays éloigné, qui ont une grande habitude de la mer, pourvus abondamment de toutes ressources, richesses privées et publiques, navires, chevaux, armes, population plus nombreuse que celle des autres contrées de la Grèce, et soutenus de plus par une foule d’alliés tributaires ? […] D’autres possèdent de grandes richesses, des navires, des chevaux : nous avons, nous, de braves alliés qu’il ne faut pas livrer à la merci des Athéniens ; ce n’est point par des discussions, par des paroles que nous devons les soutenir, car ce n’est pas en paroles qu’ils sont attaqués ; il faut leur porter secours en toute hâte et de toutes nos forces.

108. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Ils frémissent encore d’allégresse en exprimant le transport dont on fut saisi, quand l’Empereur, qu’on croyait bien loin, apparut tout à coup devant le front des grenadiers, monté sur son cheval blanc et suivi de son mameluk. « Oh !

109. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Les plus vaillants soldats sont toujours émus au premier coup de canon, et j’ai entendu dire qu’un des plus célèbres généraux de l’empire, qu’on avait surnommé le brave des braves, était chaque fois obligé de descendre de cheval à ce moment solennel ; puis il s’élançait au combat comme un lion.

110. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bossuet, le cheval dompté par le cavalier, qui représente si bien le chrétien sous la main de Dieu, et dans les Sermons, cette magnifique image de la vie humaine, dont on peut rapprocher, le style de Bossuet à part, un passage ingénieux des Inductions morales et physiologiques de M. de Kératry, où le monde est un palais dont le maître invisible accueille des voyageurs qu’y conduit un pouvoir inconnu.

111. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

» Puis tombant elle-même à genoux sur le bord, Et des mains embrassant le pilier de la couche, Comme nous en pleurant elle y colla sa bouche ; Ses larmes sur le bois ruisselaient à grands flots, Et la chambre un moment fut pleine de sanglots1… Mais des pieds de chevaux dans la cour résonnèrent, Le marteau retentit, et les cloches sonnèrent.

112. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Pour en donner un exemple, nous allons prouver que la phrase la plus ordinaire, cette simple question, « Allez-vous à cheval à la ville aujourd’hui ?  […] Si l’on prononce en appuyant sur le mot distingué par du caractère italique : « Allez-vous à cheval à la ville aujourd’hui ? » la réponse sera naturellement : « Non, j’y enverrai mon domestique à ma place. » — « Allez-vous à cheval à la ville aujourd’hui ? — Non, j’irai à pied. » — « Allez-vous à cheval à la ville aujourd’hui ? — Non, j’irai à cheval à la campagne. » Enfin : « Allez-vous à cheval à la ville aujourd’hui ?

113. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

C’est la disposition que Quintilien appelait l’ordre homérique, parce qu’elle reproduit l’ordre de bataille adopté par le vieux Nestor : « En tête, il place les cavaliers avec les chevaux et les chars ; à l’arrière-garde, des fantassins nombreux et braves, pour soutenir le fort du combat ; il pousse au centre les mauvais soldats, afin de les faire combattre même malgré eux. » (Iliade, iv, 297.) […] Ainsi l’on dit par abus : un cheval ferré d’argent ; la feuille de métal battu ; à cheval sur un bâton, etc. […] La partie pour le tout, et quelquefois le tout pour la partie : trente voiles, cent feux, mille chevaux.

114. (1873) Principes de rhétorique française

Joad cherche à Convaincre Abner par une magnifique énumeration des miracles et des justices de Dieu : Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours Des prodiges fameux accomplis en nos jours, Des tyrans  d’Israël les célèbres disgrâces, Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces ; L’impie Achab détruit, et de son sang trempé, Le champ que par le meurtre il avait usurpé ; Près de ce champ fatal Jézabel immolée, Sous les pieds des chevaux cette reine foulée, Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et.de son corps hideux les membres déchirés ; Des prophètes menteurs la troupe confondue, Et la flamme du ciel sur l’autel descendue ; Elie aux éléments parlant en souverain, Les cieux par lui fermés et devenus d’airain, Et la terre trois ans sans pluie et sans rosée ; Les morts se ranimant à là voix d’Élisée ?    […] Il faut donc en tenir compte pour réussir ; car le plus grand malheur pour un livre, c’est de n’être point lu ; qu’importe à Roland que son cheval ait toutes les vertus, s’il est mort ; il faut céder aux exigences de l’opinion dans la mesure où la conscience et la justice le permettent ; il faut prendre pour devise le mot de Démosthène à ces Athéniens si mobiles et si passionnés : Je voudrais bien vous plaire, mais j’aime encore mieux vous être utile. […] Pour un but contraire, La Fontaine a employé le même moyen dans sa fable intitulée, Le Coche et la Mouche : Dans un chemin montant,    Sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche ; Hommes, moines, vieillards, tout était descendu ; L’attelage suait, soufflait, était rendu. […] Au quatrième chant de l’Illiade, quand le sage Nestor, le plus expérimenté des Grecs, range ses troupes : Au premier rang il place les cavaliers avec leurs chevaux et les chars de guerre ; à l’arrière-garde ses fantassins nombreux et vaillants, l’élite de son armée ; ses moins bons soldats, c’est au milieu qu’il les entasse. […] Buffon a dit : Aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l’affronte ; il se fait au bruit des armes ; il l’aime ; il le cherche, et s’anime de la même ardeur.

115. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

En effet, si elle se proposait d’imiter dans des conditions impossibles, la faute en reviendrait à elle-même, tandis que, si le dessin était correct, mais qu’elle représentât un cheval jetant en avant ses deux jambes de droite, ou commît quelque faute contre un art particulier, par exemple, contre la médecine ou tout autre art, les impossibilités qu’elle imaginerait ne seraient pas imputables à la poétique elle-même. […] Comme ce qui est conforme à la nature est agréable et que les êtres qui ont une affinité naturelle le sont entre eux, tous ceux qui sont congénères et semblables se plaisent mutuellement, d’ordinaire ; comme, par exemple, l’homme à l’homme, le cheval au cheval, le jeune homme au jeune homme.

116. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

De rage et de douleur, le monstre bondissant, Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang et de fumée ; La frayeur les emporte, et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix. […] J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris.

117. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

le cheval fut quatre fois arrêté à l’entrée de la ville.

118. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Exercez-la, monsieur, et gouvernez le prince : Montrez-lui comme il faut régir une province, Faire trembler partout les peuples sous sa loi, Remplir les bons d’amour et les méchants d’effroi5 ; Joignez à ces vertus celles d’un capitaine : Montrez-lui comme il faut s’endurcir à la peine, Dans le métier de Mars se rendre sans égal, Passer les jours entiers et les nuits à cheval, Reposer tout armé, forcer une muraille, Et ne devoir qu’à soi le gain d’une bataille : Instruisez-le d’exemple, et rendez-le parfait, Expliquant à ses yeux vos leçons par l’effet.

119. (1881) Rhétorique et genres littéraires

de la seconde : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé,          Six forts chevaux tiraient un coche : Femmes, moines, vieillards, tout était descendu,          L’attelage suait, soufflait, était rendu. […] Demain, c’est le cheval qui s’abat blanc d’écume. […] Une feuille de papier, À cheval sur un bâton.

120. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Montrez-lui comme il faut régir une province, Faire trembler partout les peuples sous la loi, Remplir les bons d’amour, et les méchants d’effroi ; Joignez à ces vertus celles d’un capitaine : Montrez-lui comme il faut s’endurcir à la peine, Dans le métier de Mars se rendre sans égal, Passer les jours entiers et les nuits à cheval, Reposer tout armé, forcer une muraille, Et ne devoir qu’à soi le gain d’une bataille ; Instruisez-le d’exemple, et rendez-le parfait, Expliquant à ses yeux vos leçons par l’effet1.

121. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Il se forme de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pieu et de quarante canons. […] Fouquet est entré avec quatre hommes, M. d’Artagnan à cheval avec cinquante mousquetaires. […] Ce gentilhomme, qui le regardait toujours, ne le voit point tomber ; le cheval l’emporte où il avait laissé le petit d’Elbeuf ; il n’était point encore tombé, mais il était penché le nez sur l’arçon : dans ce moment, le cheval s’arrête ; le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois deux grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais : songez qu’il était mort, et qu’il avait une partie du cœur emportée. […] Ils faisaient sortir les garnisons des places fortes, ou bornaient le nombre de troupes de terre, ou se faisaient livrer les chevaux ou les éléphants ; et, si ce peuple était puissant sur la mer, ils l’obligeaient de brûler ses vaisseaux, et quelquefois d’aller habiter plus avant dans les terres. […] Il va à cheval à grandes journées, et arrive à Dijon.

122. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Préface Les deux volumes de notre cours supérieur ont pour objet principal d’initier sérieusement à la connaissance de l’histoire de la littérature française depuis Malherbe et Pascal ; étude à laquelle il n’a pas encore été fait une assez large part dans le programme des humanités. Ici, comme dans tous nos Cours, le dix-septième siècle domine ; mais il ne figure pas seul. Ne s’attacher qu’à une époque ne serait point enseigner l’histoire littéraire. Ce ne serait pas non plus, croyons-nous, la meilleure manière de former le goût et l’esprit des jeunes gens et de leur inspirer, en les intéressant, l’amour et la passion du beau. À moins d’être de ces hommes enthousiastes outre mesure du dix-septième siècle, qui ne se nourrissent que des livres qu’il a produits, ne peuvent rien goûter hors de là, et se persuadent qu’à de certains génies seuls appartient l’initiative de la pensée humaine ; à moins de porter cette étroitesse d’esprit dans un culte au fond si légitime, on doit bien reconnaître que le privilège du beau et bon style n’appartient pas à l’époque de Louis XIV privativement à tout autre siècle.

123. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Notre langue ne fut pas moins fidèle à son berceau, quand elle disait : « mil chevaux, et deux mille hommes. » Elle se souvenait que mil provient de mille, qui désigne un singulier, tandis que mille, dérivé de millia, contient l’idée de plusieurs milliers.

124. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Homère a fait parler des chevaux, mouvoir des statues, marcher des trépieds.

125. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Coursier Cheval.

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